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16 septembre 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

«L’Abitibi-Témiscamingue n’est pas à vendre!»

Près d’une centaine de personnes manifestent sur la frontière contre le projet de Gazoduq

Gazoduq banderole Abitibi Rouyn-Noranda manifestation

©Ginette Larose

La banderole géante de 9 mètres a été déployée à la frontière en opposition au projet de Gazoduq.

Des citoyens ont manifesté leur opposition au projet de Gazoduq, le samedi 14 septembre, à la presqu’île de Rouyn-Noranda, avant de se rendre à la frontière ontarienne pour y installer une banderole géante, qui a été retirée à la fin de l’exercice.

Selon la Coalition anti-pipeline de Rouyn-Noranda (CAP-RN), plus de 160 personnes ont participé au rassemblement sur la presqu’île, alors que quelque 90 personnes se sont rendues en autobus à la frontière, à l’endroit prévu où passerait la conduite de gaz. Les candidats aux élections fédérales Alain Guimond du NPD, Sébastien Lemire du Bloc québécois et Aline Bégin du Parti vert étaient sur place, tout comme la députée Émilise Lessard-Therrien de Québec solidaire. 

Une banderole de 9 mètres 

Les manifestants ont déployé une banderole de 9 mètres en forêt où l’on pouvait lire «Gazoduq, ça passe pas». Pour eux, le projet est incohérent avec les engagements du Québec et du Canada envers la réduction des gaz à effet de serre (GES). 

«Comme les scientifiques l’ont dénoncé dans leur lettre ouverte, l’accroissement des GES causé par l’ajout d’exportation du gaz de fracturation va annuler en un an tous les efforts de réduction de GES que le Québec a faits au cours des 30 dernières années. Ce projet, qui va s’étaler sur un minimum de 30 ans, est tout le contraire de la transition énergétique», a déclaré Marie-Eve Sigouin, co-porte-parole du CAP-RN, en faisant référence à une lettre signée par 150 scientifiques publiée dans le journal Le Devoir, le 3 juin. 

Pas à vendre 

Les militants ont reproché au promoteur du projet, Gazoduq, de vouloir acheter l’opinion publique en offrant des redevances de près de 14 M $ par année à l’Abitibi-Témiscamingue. De ce montant, Rouyn-Noranda recevrait quelque 3,5 M $, Centraide toucherait 1,2 M $ et la fondation de l’UQAT, 721 000 $ annuellement.  

«Nous, on a pas d’argent à offrir à nos élus pour influencer leurs prises de position, mais on a des arguments qui valent des milliards $ que nos enfants et petits-enfants n’auront pas à assumer pour réparer les dégâts que va ajouter ce pipeline à l’environnement. Cette tentative s’inscrit dans la stratégie de Gazoduq, qui consiste à empêcher la population en général de s’exprimer sur ce projet de pipeline. On n’a qu’à penser aux rencontres de ce printemps qui furent annulées, que seulement quatre propriétaires de camp de chasse seront contactés en Abitibi sur les quelque 400 km du tracé et, maintenant, aux millions qui iront à 90 % aux Villes et MRC. Comme le Groenland, l’Abitibi-Témiscamingue n’est pas à vendre!», a harangué François Gagné, co-porte-parole du CAP-RN. 

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