Comme bien des gens, Julie Girard connaissait les plats Tupperware depuis sa tendre enfance. En fait, ils ont toujours fait partie de sa vie indirectement puisque sa grand-mère et sa mère en possédaient. Elle-même en avait acheté pour organiser sa cuisine, il y a près de 20 ans. Mme Girard ne pensait pas, à cette époque, que les contenants de plastique allaient lui permettre de très bien gagner sa vie un jour. 

Changer de vocation

Propriétaire d’un service de garde à la maison pendant plusieurs années, elle a véritablement commencé la vente il y a environ six ans. 

«Ça me permettait de sortir de la maison et de voir des gens. J’avais mon service de garde à la maison. J’aimais cela et je l’ai fait avec passion, mais mes enfants avaient grandi et je trouvais les horaires un peu plus contraignants. J’avais aussi besoin de rencontrer des adultes et d’échanger avec eux. En fait, j’étais peut-être tout simplement rendue ailleurs dans ma vie», a raconté Julie Girard. 

Le décès de sa mère, survenu il y a cinq ans, a eu l’effet d’un déclic. «Il y avait plein de choses qu’elle voulait faire et qu’elle n’avait pas eu le temps de faire. Je ne voulais pas vivre avec des ʺj’aurais donc dûʺ. À son décès, je me suis dit que c’était le temps ou jamais d’essayer quelque chose», s’est-elle remémoré. 

Soutien familial 

Mme Girard a fait un véritable saut dans le vide pour devenir entrepreneure après avoir discuté longuement avec son conjoint. «Mon chum m’a dit de l’essayer quelque temps pour voir si ça fonctionnait. Je savais qu’il pouvait supporter financièrement la famille pendant un moment. J’avais aussi plusieurs options si ça devait ne pas aller comme je le souhaitais», a-t-elle indiqué. 

«J’avais le goût de devenir travailleuse autonome, mais c’est tout de même un peu épeurant parce qu’il n’y a aucune garantie. Tu te demandes si tu vas avoir du succès. Tu n’es sûre de rien. Ça fait beaucoup d’incertitudes», a ajouté Julie Girard. 

Croissance rapide 

Elle a d’abord aménagé une partie de son sous-sol pour loger son matériel. Rapidement, cet espace est devenu insuffisant. Elle a donc converti son garage en entrepôt. 

«Depuis que je me suis lancée en affaire, ça n’a fait que grandir, a mentionné Mme Girard. J’aime mon travail et je crois que ça se sent. Je ne suis pas là pour faire des ventes à tout prix. Je veux plutôt aider les gens à trouver les produits qui vont leur être utiles et qui seront utilisés.» 

Monter en grade 

Alors qu’elle était conseillère à ses débuts, Julie Girard est devenue directrice élite trois étoiles. «Je suis une fille de défis. À chaque fois qu’on m’en a proposé un, j’ai foncé pour le relever et pour m’accomplir», a-t-elle commenté. 

Son équipe compte maintenant de nombreuses conseillères un peu partout sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue et même jusque dans le Nord-Est ontarien puisqu’il n’y a pas de restriction de territoire. 

«Chacune des personnes qui composent mon équipe le fait pour des raisons différentes. Je crois que j’ai su m’entourer des bonnes personnes et mettre en commun les forces de chacune. On a tissé des liens ensemble. Je suis fière de mon équipe», a souligné Mme Girard. 

Local commercial 

Récemment, Julie Girard a fait l’acquisition d’un local commercial sur l’avenue Dallaire à Rouyn-Noranda, à proximité des Promenades du Cuivre. L’ouverture de son espace commercial est prévue en octobre. Pour la femme d’affaires, il s’agit d’un autre rêve qui se concrétise. 

«Mon rêve était d’avoir une place où j’allais pouvoir organiser mes ateliers et mes présentations sans devoir chaque fois déplacer mon matériel. Je travaille sur ce projet depuis trois ans. Je vais pouvoir accueillir environ une dizaine de personnes à la fois. Ce sera un endroit chaleureux, qui va me permettre de soutenir encore mieux mon équipe», a renchéri Mme Girard. 

Avec cette nouvelle étape dans son cheminement, qui sait jusqu’où la route mènera Julie Girard dans son parcours professionnel…