27 septembre 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Thierry de Noncourt - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Les citoyens du quartier Vieux-Noranda et du reste de la ville se sont mobilisés pour la réduction des émissions de métaux lourds dans l’air.

Le rapport final de l’étude de biosurveillance, qui a révélé, en mai, des taux d’arsenic trop élevés dans l’organisme d’enfants du Vieux-Noranda, a finalement été déposé le 27 septembre.

On y indique que c’est la responsabilité du ministère de l’Environnement et à la Fonderie Horne d’agir rapidement pour diminuer les concentration de métaux dans l’air. 

Rappelons que les résultats partiels avaient été dévoilés au printemps en raison des inquiétudes des parents, qui avaient été informés de la situation préoccupante. 

Recommandations 

La Direction de la santé publique de l’Abitibi-Témiscamingue (DSPu), responsable de l’étude, recommande que tant que les concentrations atmosphériques de métaux demeureront élevées, les résidents devront appliquer les mesures qui leur permettent de réduire l’exposition des enfants qui leur ont été transmises. 

Elle rappelle qu’il est important de limiter au maximum l’exposition des enfants aux poussières métalliques d’arsenic, de plomb et de cadmium. Étant donné la présence de cadmium et d’arsenic dans le tabac, il est aussi fortement recommandé de ne pas fumer, surtout en présence d’enfants 

Verdissement, pavage des ruelles et zone tampon 

La DSPu suggère également que différents travaux soient effectués dans le secteur pour faire des gains environnementaux et limiter la présence de poussières toxiques comme le verdissement du quartier, le pavage des ruelles ou l’établissement d’une zone tampon entre la Fonderie Horne et les résidences. Notons que cette dernière suggestion avait déjà été lancée par un groupe de citoyens en février 2002. 

Une nouvelle étude élargie est prévue à la suite des résultats préoccupants de celle-ci. 

L’étude de biosurveillance visait à: 

1. Vérifier si les plombémies des enfants de 9 mois à moins de 6 ans du quartier représentaient un risque pour leur santé. 

2. Documenter les concentrations sanguines de cadmium chez ces mêmes enfants afin de vérifier si elles représentaient un risque pour leur santé. 

3. Vérifier si les concentrations d’arsenic observables dans les ongles de ces enfants étaient significativement plus élevées que celles retrouvées chez des enfants d’un groupe témoin non-exposé. 

4. Vérifier s’il existait une association entre l’imprégnation des jeunes enfants au plomb, au cadmium et à l’arsenic, les concentrations de ces métaux dans les sols où ils jouaient et les poussières intérieures.