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27 septembre 2019

«Le statu quo est inacceptable» - Dre Lyse Landry

Le rapport final de l’étude de biosurveillance enfin publié

La DSPu du CISSSAT, Dre Lyse Landry, a insisté sur le fait que les émissions d’arsenic doivent être réduites, sans pour autant être en mesure de déterminer à partir de quel seuil l’exposition à ce polluant cancérigène comporte des risques pour la santé.

La Direction de la santé publique(DSPu) du CISSSAT a rendu public son rapport de biosurveillance le 27 septembre, à la veille de la phase de la mise en branle de la deuxième phase de l’étude de biosurveillance. 

Le rapport, qui donne suite à l’enquête menée à l’automne 2018, est sans équivoque: les enfants âgés entre 9 mois et 6 ans résidant dans le quartier Notre-Dame ont bel et bien été imprégnés par l’arsenic. 

«Le principal constat de cette étude est que les jeunes enfants de ce quartier sont plus exposés à l’arsenic que les enfants non exposés à des sources industrielles. Ça nous préoccupe. C’est un risque pour la santé parce que c’est un cancérigène reconnu. Ça peut générer des effets neurodéveloppementaux, et sa toxicité peut être accentuée par son interaction avec le plomb et le cadmium», a déclaré d’entrée de jeu la directrice régionale de la santé publique, Dre Lyse Landry. 

«L’étude de biosurveillance nous indique l’exposition réelle de ces enfants, ce qui est encore mieux qu’une norme» - Dre Lyse Landry 

De 3 à 40 fois 

Le taux de concentration de l’arsenic dans les ongles des enfants étudiés était en moyenne 3,7 fois plus élevé que le groupe témoin. Dans les cas plus critiques, le taux de concentration s’élevait à 40 fois plus que le groupe témoin. La DSPu est d’avis que ces concentrations sont préoccupantes puisque l’arsenic est cancérigène. 

Par contre, encore aujourd’hui, la DSPu n’est pas en mesure de définir un seuil d’exposition pouvant entraîner des problèmes de santé à coup sûr. 

«Bien qu’on ne puisse pas déterminer de seuil sécuritaire pour l’arsenic, la DPSu ne peut pas conclure qu’aucun effet sur la santé n’est susceptible de se manifester à la suite d’une exposition chronique aux concentrations d’arsenic observées dans le quartier», a ajouté Dre Landry. 

Objectif: la norme provinciale 

Bien que le rapport dise explicitement que l’une des solutions pour réduire l’imprégnation de l’arsenic des enfants consiste à atteindre tout simplement la norme provinciale de 3 ng/m3, Dre Lyse Landry s’est montrée prudente, lors de la conférence de presse du 27 septembre, sur l’atteinte à tout prix de cette norme. 

«L’étude de biosurveillance nous indique l’exposition réelle de ces enfants, ce qui est encore mieux qu’une norme. Ce que nous disons, c’est que nous allons suivre et documenter la diminution des expositions par l’air ambiant par nos mesures de biosurveillance, ce qui est beaucoup plus précis», a-t-elle indiqué. 

Même si le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a fait savoir qu’il allait attendre la recommandation de la Santé publique pour imposer des cibles de réduction plus sévères à la Fonderie Horne, la Dre Landry est revenue à la charge. 

«Nous faisons la recommandation de s’assurer de réduire les émissions à la source et restaurer les sols pour en arriver à une imprégnation qui ne dépasse pas l’imprégnation d’une population témoin. C’est encore plus fort que de parler d’une norme», a-t-elle à nouveau souligné. 

Rapport disponible 

Le rapport de l’étude de biosurveillance est disponible pour la population entière sur le site web du CISSSAT. En plus du rapport, on y retrouve les différentes actions que les parents peuvent prendre pour réduire l’exposition à l’arsenic. 

Deuxième étape 

La DSPu a profité de la présentation du rapport pour inviter tous les citoyens du quartier Notre-Dame à participer à la deuxième phase de l’étude de biosurveillance, qui doit débuter le 28 septembre. Cette nouvelle étape vise les personnes âgées de 9 mois à 99 ans. Elle aura pour objectif de mieux documenter et caractériser la population qui vit dans ce quartier. 

Commentaires

27 septembre 2019

Lyne

Mon fils et moi sommes demeurés quelques années tout près de l'École Notre-Dame de Protection où en plus de la fréquenter allait jouer dans la cour les soirs...De 1984 à 1991

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