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02 octobre 2019

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Kevin Bergin: vivre de sa passion

Le nouvel adjoint des Huskies fait carrière dans ce qui le passionne

Kevin Bergin Huskies Rouyn-Noranda

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le nouvel entraîneur adjoint des Huskies Kevin Bergin a roulé sa bosse un peu partout comme joueur de hockey.

Embauché comme entraîneur adjoint des Huskies, Kevin Bergin a fait carrière avec le hockey. Il a trimballé sa poche et son bâton de hockey aux États-Unis, en France, en Angleterre et en Écosse. Encore aujourd’hui, il vit de sa passion: le hockey.

«Il n’y avait aucun doute dans ma tête que je gagnerais ma vie en jouant au hockey, même si je n’ai jamais été repêché par une équipe de la LNH», a souligné l’homme de 37 ans.

«Je savais aussi que je ne jouerais pas au hockey jusqu’à 60 ans, mais que je continuerais de gagner ma vie avec ça parce que c’est ma passion et que c’est ce que je veux faire de toute ma vie. J’ai maintenant la chance de le faire tous les jours comme entraîneur», a-t-il ajouté.

Son épopée en Europe avait attiré les regards à l’époque. «Patrick Lagacé des Francs-Tireurs était venu faire un reportage sur moi en France en 2010 pour expliquer comment un Québécois roulait sa bosse au hockey en Europe», a-t-il raconté.

Kevin Bergin mange du hockey et il espère transmettre cette flamme à ses nouveaux protégés.

«Je suis un passionné de hockey et c’est ce que je veux transmettre aux jeunes: que quand tu es passionné, tu peux en faire toute ta vie, du hockey» - Kevin Bergin

Retour aux sources

Le nouvel adjoint des Rouynorandiens a déjà côtoyé Mario Pouliot. «Il a été mon premier entraîneur midget AAA avec les Gaulois quand la pyramide commence à rétrécir. Je le connais depuis très longtemps», a-t-il mentionné.

C’est à l’époque où il se trouvait dans son chalet, dans les Laurentides, en attente de sa prochaine saison comme adjoint des Gaulois de Saint-Hyacinthe, que le coup de fil du grand manitou des Huskies a rententi. «J’étais en train de faire des rénovations. Mario est venu me rencontrer et ça s’est fait très vite. Quand l’offre est arrivée, une courte réflexion s’en est suivie parce qu’il était minuit moins quart pour les deux parties, alors que les Gaulois devaient se trouver un nouvel adjoint», a-t-il fait savoir.

Saisis ta chance

Si Kevin Bergin a décidé de faire le saut, c’est aussi en grande partie parce que sa conjointe l’a appuyé dans sa décision. «Elle m’a dit que c’était une opportunité que je ne pouvais pas rater, que c’était l’équipe qui avait fait monter le plus d’entraîneurs chez les professionnels au cours des dix dernières années et que si je voulais aller au prochain niveau, c’était ici que je devais venir», a-t-il confié.

Kevin Bergin Huskies Rouyn-Noranda

©Jean-François Vachon - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Kevin Bergin travaille avec les attaquants des Huskies.

Il faut dire que lui et sa conjointe venaient alors de s’acheter une maison à Saint-Hyacinthe. «Quand Mario est arrivé avec l’offre, il y avait beaucoup de choses qui auraient pu faire en sorte que ça bloque, mais ma conjointe a poussé derrière moi», a-t-il exposé.

«J’ai rencontré ma femme en 2010, a précisé Kevin Bergin. Je lui avais dit que le hockey était toute ma vie. Elle a toujours fait des sacrifices. Elle m’a suivi en Écosse, en France, à Victoriaville. On a attendu deux ans pour qu’elle ait sa résidence permanente. Je lui donne beaucoup de crédit. Sans son support, je ne serai pas ici.»

Un bagage d’expérience

Durant ses années comme joueur, Kevin Bergin a côtoyé une panoplie de cultures de hockey différentes. «J’ai été entraîné par des Américains, des Canadiens, des Suédois et des Russes, qui avaient tous différentes façons de faire. J’ai essayé d’apprendre d’eux, de prendre du bagage de toutes ces cultures et de les ramener», a-t-il signalé.

Il a même eu l’occasion d’être un joueur et entraîneur adjoint pour le Braehead Clan, en Écosse, dans une ligue professionnelle anglaise. «Ce fut une petite transition. J’avais un pied dans le bureau des entraîneurs et un pied dans le vestiaire. Tout de suite, j’ai su que j’avais la piqûre pour le métier d’entraîneur», a-t-il fait valoir.

«En tant que joueur, j’ai toujours été passionné par les systèmes de jeu, par le désir de trouver une façon d’avoir l’avantage sur l’adversaire. Et je savais que je voulais devenir entraîneur après ma carrière», a-t-il ajouté.

Pour le nouveau membre des Huskies, il est important d’être ouvert sur le monde. «J’essaie de regarder ce qui se fait partout. Quand une équipe brûle la ligue en Finlande ou en Suisse, tu regardes les vidéos pour voir ce que les joueurs font de différent. Ont-ils trouvé quelque chose?», a-t-il évoqué.

«Le hockey évolue tout le temps. Tu ne peux pas rester avec tes convictions. On va faire la trappe à Jacques Lemaire. Aujourd’hui, il n’y a plus de ligne rouge et des règlements sont différents. Tu dois toujours rester au sommet de ta game. Si tu n’essaies pas de t’améliorer, tu vas manquer le bateau» - Kevin Bergin

Refaire ses classes

Après sa retraite du hockey professionnel, Kevin Bergin a fait le saut comme entraîneur adjoint avec les Tigres de Victoriaville. Après une saison, il perdait son emploi dans la restructuration de l’équipe. «Je suis reconnaissant envers Victoriaville. L’équipe m’a donné ma première chance, et on a vécu une belle année. La ville et les gens ont été super accueillants», a-t-il souligné.

Par la suite, il a pris les rênes de la formation midget espoir de la région de Victoriaville comme entraîneur-chef avant d’accepter un poste avec les Gaulois de Saint-Hyacinthe comme adjoint. «Partir en bas de la structure, dans le hockey mineur, faire du midget espoir, être adjoint avec le midget AAA – mais j’embarquais sur la glace avec les pee-wees et les bantams – ça m’a permis de me reconnecter avec la jeunesse d’aujourd’hui et les nouveaux modes technologiques de communication. Quand j’ai arrêté de jouer professionnel, ça faisait 14 ou 15 saisons que je côtoyais des adultes», a-t-il expliqué.

Cette expérience fut inestimable pour Kevin Bergin. «Repartir d’en bas de l’échelle, ça fait de moi un meilleur entraîneur», a-t-il analysé.

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