Une vingtaine d’inscrits au projet d’alternance travail-études de l’UQAT

Le nouveau programme proposé par la CSLA et l’UQAT est déjà un succès

L’étudiante Pascale Aucoin (au centre) en compagnie des directions de l’UQAT et de la CSLA.

Le nouveau programme d’alternance travail-études en éducation préscolaire et en enseignement primaire proposé par l’UQAT et la Commission scolaire du Lac-Abitibi (CSLA) connaît déjà du succès à sa première session, alors que 23 personnes s’y sont inscrites.

Présenté au printemps dernier, le projet d’alternance travail-études en éducation préscolaire et en enseignement primaire est une initiative mise en place par la direction de la CSLA, qui trouvait de plus en plus difficile de trouver des enseignants et des suppléants qualifiés pour travailler dans ses écoles.

«La CSLA se trouve, comme l’ensemble des commissions scolaires du Québec, dans une situation extrêmement précaire quant au recrutement d’enseignants légalement qualifiés, a expliqué la directrice générale de la CSLA, Isabelle Godbout. Malgré cette pénurie, nous souhaitons maintenir un service de qualité dans nos classes.»

Un bassin de compétences à mettre en valeur

En dépit de tous les efforts des dernières années, la CSLA se voit contrainte de recruter des enseignants qui n’ont pas forcément toutes les qualifications légales.

«Notre expérience avec les enseignants non qualifiés nous montre que certains d’entre eux ont des capacités très intéressantes, a souligné Mme Godbout. Il existe donc un bassin potentiel de futurs enseignants compétents sur notre territoire.»

La direction s’est donc entretenue avec celle de l’UQAT, qui a tout de suite été charmée par l’idée d’offrir un programme d’étude à temps partiel qui offre aux étudiants la possibilité de travailler tout en complétant leur diplôme en enseignement.

Une entente a rapidement été conclue entre les deux entités. La première cohorte a débuté ses études à la session d’automne. Pas moins de 23 étudiantes en font partie.

Un témoignage émouvant

Lors de la conférence de presse organisée par l’UQAT et la CSLA, le 2 octobre à La Sarre, une des participantes a témoigné de sa gratitude envers ce nouveau programme.

«Comme plusieurs autres, j’avais une volonté de devenir enseignante, mais mes obligations familiales et économiques ne me permettaient pas de continuer mes études en enseignement à temps plein», a raconté Pascale Aucoin.

Ayant grandi en Abitibi-Ouest, Mme Aucoin est partie étudier à Montréal, mais n’a pu terminer son baccalauréat. Depuis son retour en Abitibi-Témiscamingue, elle voulait retourner aux études, mais ne pouvait pas le faire à temps plein pendant qu’elle travaillait de nuit.

«Cet été, ma sœur m’a envoyé un lien qui parlait du programme de la CSLA. Ç’a tellement été un beau jour pour moi! J’étais vraiment heureuse parce que c’est exactement ce dont j’avais besoin», a-t-elle déclaré, les larmes aux yeux.

Conditions facilitantes

Outre la formation en tant que telle, des conditions ont aussi été mises en place par la CSLA et l’UQAT pour soutenir les 23 étudiantes. Parmi celles-ci, on retrouve du temps de libération pour les travaux, des cours offerts le soir et la fin de semaine ainsi que l’accès à du matériel spécialisé et à une didacthèque directement à La Sarre.

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