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07 octobre 2019

Commissions scolaires: des parents plus inquiets que jamais

Un parent demande au ministre de l'Éducation de ne pas appliquer sa réforme

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©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Au-delà des services à l'élève, les parents manquent de plus en plus de temps pour s'impliquer.

Monsieur le Ministre. Je ressentais le besoin de vous informer de la réalité des parents impliqués dans l’école publique de la belle région de l’Abitibi-Témiscamingue. Je le ressens parce que je sais que vous voulez donner davantage de responsabilités aux parents dans vos nouveaux centres de services.

Si je me suis impliqué dans la structure scolaire, c’est que mon enfant aux besoins particuliers faisait son entrée à l’école et je voulais m’assurer qu’il aurait tous les services nécessaires à sa réussite scolaire. J’y étais d’abord par intérêt personnel, mais j’ai appris au fil de mon implication à voir plus largement, à veiller à l’intérêt de tous sans oublier mon enfant bien sûr. J’y suis resté aussi parce qu’il n’y avait pas d’autres parents souhaitant s’impliquer, surtout par manque de temps. J’attendais que quelqu’un d’autre lève la main à l’assemblée générale de l’école, mais j’étais celui sur qui on comptait, celui qui «s’impliquait».

«Je présume que vous n’aimerez pas ce que je vais vous dire puisque mon message rend votre projet très fragile, voire périlleux. Et le conseil que je vous donne, si je peux me le permettre de le faire, c’est de vous inviter à progresser dans votre pensée et abandonner cette idée irréaliste qui est la vôtre» - Michel Labelle

Ici dans notre région, nous avons beaucoup de difficulté à pourvoir tous les postes réservés aux parents. Que ce soit dans les conseils d’établissement, au comité de parents ou encore au conseil des commissaires, les candidats aux différents postes sont rares. L’an dernier, au comité de parents, nous avons dû changer notre règle de participation parce que nous n’avions jamais le quorum. Une mère qui souhaitait se retirer du comité de parents n’a pu le faire parce que la direction lui a dit, en assemblée générale, que personne d’autre ne voulait y siéger. Dans une commission scolaire voisine, les commissaires représentants du comité de parents ont manifesté le désir de se retirer de certains comités, faute de temps. Et, pas besoin de vous dire que les assemblées générales de nos écoles sont pratiquement désertes. Dans l’école secondaire de 1200 élèves de la commissaire représentant les EHDAA, celle-ci m’a raconté qu’il y avait 12 personnes dans la salle en comptant son conjoint, la directrice et la secrétaire de l’école.

Je suis assez convaincu que la réalité des parents des cinq commissions scolaires de la région de l’Abitibi-Témiscamingue ne doit pas être bien différente de celle des parents de la Côte-Nord, du Kamouraska ou encore de Drummondville. Notre quotidien de parents de jeunes enfants est rempli d'obligations et de priorités. Les nouvelles responsabilités que vous voulez nous faire assumer me laissent croire que vous êtes bien loin de comprendre qui sont les parents qui fréquentent l’école publique. Monsieur le Ministre, c’est bien d’avoir des idées, mais c’est mieux d’être capable de réaliser qu’elles ne sont pas toutes bonnes.

 

Michel Labelle, parent inquiet de Rouyn-Noranda

Commentaires

7 octobre 2019

Manon Gervais

Est ce que ces commitès doivent être formés de parents d élèves seulement? N'y aurait il pas moyen de changer ça en commité de parents et d alliés à l éducation? Jecomprends que la réalité de la vie d'aujourd hui ne permet pas aux jeunes parents de s'impliquer même s'ils le souhaiteraient, mais il y a de plus en plus de grand-parents, plein d énergie, avec plus de temps qui cherchent à s' occuper et rester actifs dans la société, ne serait ca pas la une partie de la solution? Et au niveaudes étudiants en éducation, comme projet scolaire, ne serait-ce pas aussi une façon de faire avancer les choses et de les impliquer dans un monde dans lequel il se dirige, et aussi une bonne façon de considérer les préoccupation des parents avant de devenir enseignant?

8 octobre 2019

Isabelle

Justement madame Gervais ! À ma commission scolaire, pratiquement tous les commissaires sont des grands parents à la retraite. Ils sont présents dans les CE des écoles qu’ils représentent et comme ils n’ont pas d’enfants à l’école , ils n’ont pas de parti pris et ils sont égaux pour tous. En temps que parent qui s’implique beaucoup, je peux vous dire que je suis plus souvent qu’autrement à bout de souffle ......

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