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16 octobre 2019

Rendre la mort lumineuse à travers les mots

La Lasarroise Valérie Carreau lance un roman inspiré du décès de sa fille

Valérie Carreau

©gracieuseté - Justine Latour

Valérie Carreau devrait être de passage au prochain Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, qui aura lieu à Val-d’Or en mai 2020.

Plutôt que de laisser le souvenir de sa fille s’éteindre, Valérie Carreau a décidé de l’immortaliser sous la forme d’un livre. En plus de sa propre expérience, son roman Nos morts relate les expériences d’autres femmes ayant vécu des expériences similaires.

Originaire de La Sarre, Valérie Carreau habite maintenant en banlieue de Montréal. Il y a un peu plus d’une douzaine d’années, elle devient enceinte de son premier bébé, une fille qui portera le nom de Laurence. Quelques jours après sa naissance, les docteurs réalisent que Laurence est atteinte d’une malformation cardiaque qui n’avait pas été détectée lors de la grossesse. Malgré une opération au cœur réussie, Laurence ne réussit pas à passer à travers l’épreuve et rend l’âme après seulement trois semaines. 

Garder la mémoire vivante 

«Mon désir, c’était de me questionner sur comment garder vivant la mémoire de ceux qu’on a perdus depuis plusieurs années, a expliqué l’auteure. Neuf ans après la mort de ma fille, j’avais l’impression que son souvenir était moins frais en moi.» 

Malgré sa mort prématurée, Laurence aura constitué une partie importante de la vie de Mme Carreau. Cette dernière cherchait un moyen de garder vivante l’idée qu’on a des gens qu’on aime, mais qui nous ont quittés. 

«J’ai relaté mon histoire, mais j’ai également eu le goût de raconter celle d’autres personnes qui avaient vécu des expériences similaires depuis des années», a-t-elle souligné. 

Son livre raconte donc l’histoire de Karine, qui a perdu sa mère une vingtaine d’années plus tôt. Il expose également le récit de Chantale, une femme sur son lit de mort. «Penser à la mort et à la mémoire qui disparait, ça nous confronte à notre propre mortalité, a mentionné l’auteure. Réaliser qu’on oublie ceux qu’on aime et qu’eux aussi risquent un jour de nous oublier, ça m’a donné envie de rencontrer quelqu’un qui était proche de la mort et qui voulait témoigner sur sa réflexion sur sa propre mort.» 

Le lien entre la mère et son enfant 

Même si les histoires de chaque femme qui figurent dans le roman sont différentes, le lien entre la mère et son enfant est omniprésent. «Je voulais démontrer comment survivre à la mort de son enfant, mais aussi comment passer à travers le décès de sa mère, a précisé Valérie Carreau. De plus, je voulais explorer comment survivre à sa propre mort aux yeux de ses enfants.» 

Bien que le livre pourrait intéresser tout amateur de littérature, il s’adresse donc particulièrement aux gens qui ont perdu quelqu’un de proche ou qui s’apprêtent à laisser des proches dans le deuil. 

«Mon roman, je l’espère, nous aide à vivre avec notre propre mortalité, mais aussi à aider les gens qui souffrent après avoir vécu la perte de quelqu’un», a évoqué Mme Carreau. 

Le rapport aux croyances 

La mort s’approche sous plusieurs angles, dont la réalité et le deuil, mais également avec les différentes croyances que les gens peuvent avoir. 

«Pour arriver à faire mon deuil et trouver un apaisement, j’ai dû trouver un lieu où déposer ma fille, a relaté Valérie Carreau. Chaque individu a ses propres croyances quant à l’endroit où l’on veut que nos proches reposent dans la mort, que ce soit dans un jardin, un cimetière ou tout autre lieu physique. Ces croyances peuvent être personnelles ou de nature religieuse. Dans mon cas, je pense que la littérature m’a permis de trouver l’endroit où je voulais que Laurence passe son éternité: c’était dans un livre.» 

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