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24 octobre 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

81 médecins réclament la baisse des émissions d’arsenic

Le Département de pédiatrie de Rouyn-Noranda adopte une motion unanime d’appui

Manifestants arsenic Rouyn-Noranda Gazoduq

©Photo L’Éclat/Le Citoyen – Thierry de Noncourt

Les médecins dénoncent la déclaration de François Legault, selon laquelle les risques liés aux émissions d’arsenic à Rouyn-Noranda seraient minimes.

Quelque 81 médecins, dont 70 de Rouyn-Noranda, ont appuyé par écrit le Comité Arrêt des émissions toxiques de Rouyn-Noranda (ARET), qui réclame la réduction rapide des émissions d’arsenic en provenance de la Fonderie Horne. 

Le Comité ARET l’a fait savoir le 24 octobre. Les protagonistes pressent le gouvernement d’agir avec diligence pour corriger la situation. Les propos récents du premier ministre François Legault ont été la bougie d’allumage à la réaction des médecins. M. Legault avait en effet qualifié de minimes les risques liés aux émissions d’arsenic dans le Vieux-Noranda. 

Les pédiatres à l’avant-scène 

Le Département de pédiatrie de Rouyn-Noranda a adopté une résolution unanime pour inciter le gouvernement à agir. Son équipe a aussi salué la qualité de l’étude de biosurveillance, laquelle a permis de mettre la situation en lumière. 

«À titre de pédiatre, j’aimerais souligner que l’arsenic est particulièrement toxique pour le fœtus et les jeunes enfants. Leur cerveau immature est beaucoup plus sensible aux propriétés neurotoxiques de l’arsenic, du plomb et du cadmium. Ces trois agents toxiques sont rejetés dans l’air par la fonderie en quantité supérieure aux normes recommandées. Il est prouvé que lors d’expositions chroniques, même à faible dose, ils peuvent altérer le développement cérébral», a martelé l’éminent pédiatre Dr Pierre Vincelette. 

«Ces agents toxiques favorisent une augmentation de la fréquence des retards intellectuels, de troubles de l’apprentissage, de TDAH et de troubles du comportement. Les risques pour la santé reliés à ces produits toxiques s’aggravent lors d’expositions combinées», a ajouté la Dre Clara Popa, chef du Département de pédiatrie. Ainsi, les risques augmenteraient lorsque plus d’une substance est absorbée en même temps par l’organisme. 

«Il est inadmissible, en 2019, qu’on accorde une autorisation d’émettre autant de rejets nocifs à une industrie, alors qu’on sait qu’il y a des impacts prévisibles sur la santé de la population», a déclaré la Dre Catherine Falardeau, membre du Département de pédiatrie. 

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