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24 octobre 2019

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Une sculpture pour perpétuer la voix d’Algonquines disparues

L’œuvre de Karl Chevrier fait écho aux robes rouges

Karl Chevrier

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La cheffe de la TFN, Sacha Wabie, a assisté à l’inauguration de l’œuvre de Karl Chevrier.

Des femmes et des étudiantes de la Timiskaming First Nation (TFN) se sont rendues, le 24 octobre, à l’inauguration de la plus récente œuvre de Karl Chevier, qui rend hommage aux Algonquines disparues. Au rythme des tambours et des danses traditionnelles, certaines ont pleuré, d’autres les ont consolées.

«Celles qui n’ont plus de voix, celles qui ont été tuées, celles qui n’ont jamais été retrouvées, cette sculpture garde leur voix vivante», a déclaré le sculpteur anicinabeg.

 

La jupe de la femme représentée dans la sculpture qui trône à l’entrée nord de la réserve, le long de la route 101, supporte 300 clochettes réalisées avec des cannettes recyclées. Sur chacune de ces clochettes qui tintent au vent sont gravés des mots et des expressions confiées à l’artiste par des membres de la famille des disparues, victimes de violence: soutiens tes sœurs; nous ne serons plus des voix silencieuses, marchons ensemble, avançons avec courage, amour, etc.

 

Un poids sur les épaules

 

«Ces mots que les femmes m’ont confiés ne seront plus portés par leurs seules épaules, a poursuivi Karl Chevrier. Ce sont des mots de guérison. Nous avons 300 clochettes à l'avant de la jupe. J’ai gardé de l’espace pour en ajouter 300 autres à l’arrière. D’autres femmes ont encore des messages à transmettre, des messages qui doivent être entendus. Il faut demeurer à l’écoute des femmes, de ces femmes.»

 

 

Karl Chevrier

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Karl Chevrier a gravé sur chacune des clochettes ornant la jupe des mots confiés par femmes victimes de violence, des familles de femmes disparues.

«Ces mots que les femmes m’ont confiés ne seront plus portés par leurs seules épaules» - Karl Chevrier

Pendant la cérémonie d’inauguration de l’œuvre, une dame d’une cinquantaine d’années a fondu en larmes. Une danseuse traditionnelle l’a prise dans ses bras pour la réconforter. «Ma mère fait partie de ces femmes, a-t-elle confié au Journal en demandant l’anonymat. Cette œuvre parle en son nom.»

L’importance de cette démarche de l’artiste a également été saluée par la cheffe de la TFN, Sacha Wabie, qui était sur les lieux. «Karl est un artiste important pour notre peuple, a-t-elle souligné. Il contribue à faire tomber les frontières entre les communautés. Il contribue à notre guérison.»

 

Réalisation

La sculpture a été réalisée en différents métaux, dont le cuivre, l’étain, le fer et l’aluminium, grâce au soutien financier du Conseil de bande de la TFN, du Conseil des arts et des lettres du Québec et de la MRC de Témiscamingue.

Karl Chevrier

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Sur chacune des clochettes ornant la jupe des mots confiés par femmes victimes de violence, des familles de femmes disparues.

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L’inauguration de l’œuvre s’est faite au rythme des tambours et des danses traditionnelles.

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Sur chacune des clochettes ornant la jupe des mots confiés par femmes victimes de violence, des familles de femmes disparues.

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Karl Chevrier a gravé sur chacune des clochettes ornant la jupe des mots confiés par femmes victimes de violence, des familles de femmes disparues.

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La cérémonie a été l’occasion pour plusieurs des femmes présentes de communiquer leurs propres émotions.

©Lucie Charest - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La cheffe de la TFN, Sacha Wabie, a assisté à l’inauguration de l’œuvre de Karl Chevrier.

Commentaires

3 mars 2020

Evelyne Poirier

Très bel œuvre qui vaux la peine d’être publiée et expliquée; C’est bon d’en parler pour que tous réalisent le mal subit par ces femmes et la douleur qui n’en finit plus par la suite même si elles réussissent à continuer à vivre en faisant semblant d’être guéries,

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