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31 octobre 2019

«On s’est beaucoup attachés à nos étudiants» - Ann Bureau

Une première cohorte de diplômés pour l’AEC en Techniques policières autochtones

AB-CohorteTPautochtones

©Photo Nathalie Desgagné

Une première cohorte de neuf étudiants autochtones a gradué, le vendredi 25 octobre, du programme d’attestation d’études collégiales en Techniques policières autochtones.

C’était jour de fête au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, le 25 octobre, alors que neuf étudiants cris, soit quatre femmes et cinq hommes, ont obtenu les premiers diplômes d’attestation d’études collégiales en Techniques policières autochtones décernés dans la région. 

Arrivés au nombre de 15, ce sont finalement 9 étudiants qui ont complété avec succès le programme de l’AEC en Techniques policières autochtones, d’une durée de 900 heures. Les défis étaient grands pour ceux et celles qui sont arrivés à Rouyn-Noranda en janvier. 

«Ils ont été détachés de leur communauté et de leur culture pendant leur formation. Pour certains, c’était la première fois qu’ils expérimentaient ça. Aussi, le fait de se trouver dans une ville avec le stress que cela comporte a été un défi pour plusieurs», a fait savoir la coordonnatrice de l’AEC, Ann Bureau. 

En plus de les encadrer dans leur démarche académique, du support psychosocial a été mis en place tout au long de leur formation. «Ils avaient une coach qui a été engagée par le gouvernement cri. Elle-même policière, elle les a marrainés tout au long du processus. Elle nous a permis de développer leur sentiment d’appartenance au groupe. Nous étions présents en tout temps s’ils avaient besoin de nous», a poursuivi Mme Bureau. 

La coordonnatrice et son équipe ont le sentiment d’avoir accompli leur devoir. Ce n’était toutefois pas la première fois qu’une AEC en Techniques policières spécifiquement pour les autochtones était mise sur pied. «Le Collège Ellis de Drummondville avait déjà donné cette formation. Nous avons réussi à diplômer neuf étudiants, dont quatre sont des étudiantes. C’est la première fois qu’une cohorte est aussi nombreuse et qu’elle comporte autant de femmes», a indiqué Ann Bureau. 

«C’est la première fois qu’une cohorte est aussi nombreuse et qu’elle comporte autant de femmes» - Ann Bureau 

Apprentissage mutuel 

Même s’il a fallu faire plusieurs adaptations pour donner le programme en anglais et trouver des services et ressources anglophones dans la région, enseigner à cette première cohorte autochtone a été une expérience enrichissante autant pour les enseignants que pour les étudiants. 

«Ç’a été un vrai bonheur de travailler avec eux. Nous avons appris autant que nous leur avons transmis nos connaissances. On s’est beaucoup attachés à nos étudiants et nous ne cessons de nous envoyer des messages depuis la fin des cours. On s’ennuie déjà. Il s’est créé de bons liens. Certains étaient tristes de quitter Rouyn-Noranda. C’est facile de les aimer. Ce sont des gens joyeux et affectueux», a expliqué Mme Bureau. 

Selon cette dernière, les étudiants aussi ont apprécié leur séjour à Rouyn-Noranda et auraient témoigné à plusieurs occasions leur reconnaissance envers les enseignants et ceux qui les ont aidés à travers ce processus. 

Programme exigeant 

La formation que les nouveaux diplômés ont reçue a été enseignée à un rythme plutôt exigeant. «Ils ont suivi des cours de soirs et de fin de semaine, ce que la formation régulière ne propose. Ils ont dû composer avec des imprévus et apprendre à changer rapidement leur programme. Nous avons dû leur inculquer la rigueur policière», a mentionné Ann Bureau. 

Pour les nouveaux diplômés, leur formation n’est pas encore officiellement terminée. Dès la fin du mois de novembre, ils devront en suivre une autre d’une durée de 15 semaines à l’École nationale de police du Québec à Nicolet. 

«Maintenant, on va surveiller nos étudiants de loin et on espère que nous les verrons en uniforme policier à la fin de leur stage à Nicolet», a souhaité Mme Bureau. 

Une deuxième cohorte en préparation 

Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue se prépare à accueillir une deuxième cohorte dès janvier. Le recrutement a été fait sur le territoire cri en août et septembre. «On devrait retenir un peu plus de 15 étudiants cette fois-ci, mais pour un programme un peu plus long. Nous avions un programme de formation de 900 heures et nous optons à présent pour un programme de 1245 heures», a informé Ann Bureau.  

Cet ajustement était nécessaire puisque les enseignants avaient constaté quelques lacunes dans le programme de 900 heures. Des heures de formation supplémentaires ont été données à la première cohorte pour s’assurer que les étudiants soient outillés pour la suite de leur formation. 

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