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14 novembre 2019

Les chiens-loups sortent en salle

Le dernier film de Dominic Leclerc sera en salle à Rouyn-Noranda

Dominic Leclerc Alexandre Castonguay les chiens-loup

©Photo Le Citoyen – Marc-André Gemme

Le dernier long-métrage du Rouynorandien Dominic Leclerc sera à l’affiche du cinéma Paramount de Rouyn-Noranda du 15 au 21 novembre prochain. Sans être une suite d’Alex marche à l’amour, le film s’intègre dans une démarche artistique similaire, mais au lieu d’explorer la liberté, il explore l’emprisonnement.

Le film Les chiens-loups de Dominic Leclerc a été présenté en première lors du 38e Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue le 26 octobre dernier. Nous l'avons rencontré avant la première pour qu'il nous parle de son œuvre. 

«C’est vraiment extraordinaire d’être le premier film présenté au Festival, a lancé le réalisateur rouynorandien. Je trouve génial que les organisateurs aient décidé de rendre le film gratuit. C’est vraiment cohérent avec mon film, qui parle de liberté, mais qui questionne aussi sur la question des gens favorisés et défavorisés.» 

Le film/documentaire de M. Leclerc a été tourné dans l’école Notre-Dame-de-Protection, dans le Vieux-Noranda. Celle-ci est considérée comme étant défavorisée par le ministère de l’Éducation. 

«Le film tend à défaire les mythes autour de la richesse, a fait comprendre le réalisateur. Ce n’est pas parce qu’on est considéré défavorisé qu’on n’est pas libre.» Deux cents billets ont d’ailleurs été donnés aux élèves, à leur famille et aux enseignants de l’école qui ont participé au tournage en 2017. 

Le loup et le chien 

La prémisse du film de Dominic Leclerc tourne autour du comédien Alexandre Castonguay, qui arrive à l’école avec l’objectif de donner des formations corps/voix aux élèves dans le cadre d’un projet culturel à l’école. «Il fait un peu le professeur d’art dramatique aux enfants avec comme matière première la fable de Jean de La Fontaine Le loup et le chien, qui parle de liberté», a expliqué le réalisateur. 

La fable amène le comédien à se questionner lui-même sur la liberté, puis à soulever le problème aux élèves. Dans son texte, La Fontaine oppose un chien gras avec un beau pelage qui mange toujours à sa faim, mais qui est attaché à un loup maigre, affamé, mais libre. «Après ça, on se demande qui est le chien et qui est le loup dans le quartier où se trouve l’école, a précisé M. Leclerc. Il y a des loups riches et des chiens pauvres. C’est une nuance de gris. Les enfants par leur candeur nous font réaliser que ce sont nos propres paradigmes d’adultes qui définissent les gens.» 

Le film montre qu’aux yeux des enfants, il n’y a pas de contraste entre la richesse et la pauvreté. C’est donc un film très humain, qui pousse l’auditoire à se questionner sur sa propre condition de liberté.

Une suite qui n’en est pas une 

Bien que Les chiens-loups soit essentiellement un documentaire, il intègre des parties fictives qui rappellent le dernier long-métrage de Dominic Leclerc, Alex marche à l’amour

«Ce n’est pas une suite, mais il y a des liens entre les deux, a nuancé M. Leclerc. Dans Alex marche à l’amour, Alexandre Castonguay marche 700 km dans une région dans le but d’apprendre un texte par cœur. C’est devenu un prétexte pour rencontrer les gens et les questionner sur l’amour. Avec Les chiens-loups, on reprend Alex, mais au lieu de l’envoyer marcher, on l’a enfermé dans une école pour qu’il se questionne sur la liberté avec des enfants et le texte Le loup et le chien.» 

Le quartier comme personnage 

Outre les enfants et le personnage interprété par Alexandre Castonguay, Dominic Leclerc utilise le quartier lui-même comme un autre personnage du film. «Il y a une espèce de relation amour/haine avec la Fonderie Horne, qui se trouve dans le quartier, a-t-il mentionné. C’est la raison même de la ville, mais qui a ses côtés sombres. Si on enlevait les tours demain matin, personnellement, je vivrais un deuil immense.» 

Il tente donc d’exploiter cette relation particulière qui existe entre les citoyens de Rouyn-Noranda et la Fonderie Horne. «C’est à l’image du film, a-t-il lancé. Il n’y a rien de noir ou de blanc. Ce n’est pas comme le chien et le loup: on se situe entre les deux.» 

Plus de 15 ans derrière la caméra 

Natif de Rouyn-Noranda, Dominic Leclerc a passé la majeure partie de sa vie dans son patelin, hormis une période de quatre ans à Montréal. Il travaille dans le monde du cinéma et de la vidéo depuis plus de 15 ans. En 2013 il a présenté au monde son premier long-métrage, Alex marche à l’amour. Il a également travaillé sur de nombreux projets comme directeur photo, réalisateur et monteur, et réalisé plusieurs projets corporatifs. Outre son nouveau long-métrage, Les chiens-loups, il a travaillé comme directeur de la photographie et monteur sur deux autres films qui sont présentés au FCIAT en 2019, soit Le Défi de Mélissa Major et Habiter le mouvement de Béatriz Mediavilla. 

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