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19 novembre 2019

Des investisseurs de moins en moins actifs

Changements dans le secteur minier

AB-InvestisseursPassifs

©Photo Le Citoyen – Anne Blondin

De passage au congrès Xplor, Bruno Kaiser, directeur général chez Desjardins Marchés des capitaux, a démontré que de moins en moins d’investisseurs actifs investissent dans le secteur minier.

Depuis quelques années, les investisseurs actifs délaissent le secteur minier au profit d’investisseurs plus passifs. Ce glissement apporte son lot de défis pour les sociétés qui cherchent du financement afin de poursuivre l’exploration. 

Lors du congrès Xplor de l’Association de l’exploration minière du Québec, Bruno Kaiser, directeur général chez Desjardins Marchés des capitaux, a évoqué les changements au niveau des investissements au cours des dernières années. Pour lui, bien qu’il soit important pour les sociétés minières de s’adapter à ces modifications, il reste tout de même optimiste. 

«Les changements au niveau des investisseurs sont un phénomène mondial, a-t-il expliqué. Les investisseurs actifs ont diminué au cours des dernières années en faveur de fonds d’investissement passifs. Cela demande plus de liquidités aux sociétés minières parce qu’elles ont de la difficulté à aller chercher du capital.» 

M. Kaiser a su démontrer qu’environ 35 % des investissements en 2019 provenaient de fonds passifs au Canada, alors que ce pourcentage atteint près de 50 % aux États-Unis. De plus, il a fait valoir que plusieurs fonds d’investissement actifs ont disparu au cours des dernières années. 

Selon Bruno Kaiser, d’autres intérêts ont la cote auprès des investisseurs comme le cannabis et les bitcoins. Même si le marché des métaux est relativement stable depuis 10 ans, il y a moins d’argent investi dans le milieu.

«Les investisseurs actifs ont diminué au cours des dernières années en faveur de fonds passifs d’investissement» - Bruno Kaiser 

Impacts sur les juniors 

Ces changements entraînent des impacts majeurs sur le financement des sociétés minières, mais ce sont généralement les sociétés juniors qui en font les frais. 

«Les juniors ne peuvent plus se tourner dès le départ vers les institutions financières, a signalé M. Kaiser. Si elles ne se fient qu’à cela, elles n’auront plus de financement. Elles doivent se rendre plus attractives pour les investisseurs.» 

L’une de ses constatations sur le financement des sociétés juniors est qu’elles doivent grossir plus rapidement pour attirer l’attention… et l’argent. Il croit qu’il faut peut-être vendre les projets plus rapidement qu’auparavant pour permettre le développement des mines. «Il faut revoir jusqu’où les sociétés juniors peuvent aller dans l’exploration avant de devoir remettre le projet à de plus gros joueurs qui vont le développer. Il faut rester positif, mais les mentalités doivent changer», a précisé Bruno Kaiser. 

«Les juniors doivent viser les investisseurs généraux parce qu’ils placent leur argent dans les valeurs sûres afin de s’assurer d’aller chercher un retour sur leurs investissements intéressants», a conclu M. Kaiser. 

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