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27 novembre 2019

Moins d’infirmières en région en 2018-2019

L’Ordre des infirmiers et infirmières dresse le portrait de ses effectifs

AB-InfirmieresAT

©Photo Burst

La région a connu une diminution de 3,4 % de son effectif infirmier pendant l’année 2018-2019.

Bien que le nombre d’infirmiers et d’infirmières soit en progression au Québec, la réalité régionale est différente. Entre 2014-2015 et 2018-2019, l’Abitibi-Témiscamingue a perdu 40 infirmiers et infirmières, ce qui correspond à une diminution de 3 % de l’effectif infirmier. 

L’Ordre des infirmiers et infirmières du Québec (OIIQ) a rendu public, le mardi 26 novembre, le rapport statistique sur l’effectif infirmier au Québec pour l’année 2018-2019 basé sur les données provenant des membres qui se sont inscrits auprès de l’OIIQ. Si pour l’ensemble de la province l’effectif infirmier a augmenté de 1,4 % au cours de la dernière année, cette réalité n’est pas partagée par la région, qui a plutôt connu une diminution de 3,4 % de son effectif infirmier. 

«Il n’y a pas une réponse simple à la question de la diminution de l’effectif, c’est multifactoriel. La situation de pénurie n’est pas vécue de la même façon d’un endroit à l’autre. Cela peut avoir un lien avec l’attrait d’aller pratiquer dans une autre région, les conditions d’exercice et les mesures de rétention», a souligné le président de l’OIIQ, Luc Mathieu. 

Autre aspect inquiétant, le nombre de permis délivrés en région à la relève infirmière a diminué de 26,4 % entre 2017-2018 et 2018-2019, passant de 53 à 39 permis. Selon les données présentées par l’OIIQ, en comparaison avec l’année 2014-2015, il s’agit d’une diminution de 29,1 %. 

Selon les explications fournies par l’OIIQ, la baisse d’admission dans le programme de Soins infirmiers du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue expliquerait, en partie, la diminution du nombre de permis émis à la relève. Notons également qu'une modification du programme a été implanté à l'automne 2016 et que la première cohorte a été diplômé en mai 2019.

Si les données du rapport reflètent la réalité, il s’agirait de la deuxième plus grande baisse, suivant de très près la Côte-Nord, qui a connu une réduction de 29,4 %, alors que d’autres régions, comme l’Estrie, ont plutôt enregistré des augmentations allant jusqu’à 45 %. 

«Environ 75% des diplômés au collégial dans votre région ont poursuivi leurs études à l’université dans l’intention d’obtenir leur baccalauréat» - Luc Mathieu

Diplomation 

Le président de l’OIIQ a fait remarquer qu’une tendance se dessine chez la relève infirmière qui est celle de poursuivre les études après l’obtention du diplôme d’études collégiales afin d’obtenir un diplôme universitaire. «Environ 75 % des diplômés au collégial dans votre région ont poursuivi leurs études à l’université dans l’intention d’obtenir leur baccalauréat. Il s’agit du plus haut pourcentage que nous avons observé à cet effet», a souligné M. Mathieu. 

Cette nouvelle tendance pourrait être due aux ententes survenues entre les cégeps et les universités sur les différents contenus abordés lors des formations proposées par chacune des institutions post-secondaires. M. Mathieu a donné en exemple les soins critiques, qui font partie du cursus universitaire. 

Infirmières à temps complet 

En 2018-2019, 58,4 % des 1299 infirmières de la région occupaient un poste à temps complet. Il s’agit d’une augmentation de 4,9 % par rapport à 2014-2015. Par le fait même, le nombre d’infirmières à temps partiel a légèrement diminué, passant de 533 en 2014-2015 à 474 en 2018-2019. 

Par contre, la situation n’est pas la même pour les infirmières qui entrent dans la profession. Alors que 51 % d’entre elles travaillaient à temps complet en 2014-2015, elles ne sont que 13,5% à occuper un poste à temps complet en 2018-2019. Selon les données de l’OIIQ, 83,8 % des nouvelles infirmières pratiquent à temps partiel, ce qui est une augmentation d’environ 36 %. 

«Lorsque l’on compare le parcours des nouveaux effectifs qui sont toujours aux études et ceux qui ne le sont plus, on fait le constat similaire: ils ne travaillent pas à temps complet. Peut-être qu’en raison du temps supplémentaire obligatoire (TSO) répandu dans le réseau, les nouveaux effectifs préfèrent avoir des postes à temps partiel, sachant qu’ils seront capables de combler le reste de la semaine avec du TSO», a avancé Luc Mathieu. 

Rétention et prescription  

L’Abitibi-Témiscamingue arrive tout de même à retenir 80,3 % des infirmiers et infirmières cinq ans après leur entrée dans la profession, selon les données allant de 2009-2010 à 2013-2014. 

Par ailleurs, c’est dans la région qu’on retrouve l’un des taux les plus élevés d’infirmières ayant le droit de faire des prescriptions. Lors de l’entrée en vigueur du règlement en janvier 2016, la région comptait 31 infirmières qui avaient cette autorisation, soit 2,2 % de l’ensemble de l’effectif infirmier. Pour l’année 2018-2019, ce nombre s’élevait à 228 infirmières ce qui correspond à 17 % de l’effectif. Seul le Nord-du-Québec obtient un meilleur pourcentage que l’Abitibi-Témiscamingue. 

«Ce qui peut expliquer cela est le soutien de l’organisation à obtenir leur droit de prescription et à l’exercer», a soutenu le président de l’OIIQ. 

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