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02 décembre 2019

Lithium: des comités réclament un BAPE générique

Ils veulent une consultation beaucoup plus large

Nemaska_Lithium_concentrateur

©Nemaska Lithium - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Les comités citoyens souhaitent que toute la filière lithium fasse l’objet d’une réflexion collective via le BAPE, plutôt que d’y aller seulement projet par projet.

Avant de foncer tête première dans le développement de la filière lithium, Québec devrait tenir des consultations plus larges et génériques sur celle-ci via le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), selon des comités citoyens de la région.

C’est le message qu’ont lancé le Regroupement Vigilance Mines de l’Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT), le Comité citoyen de protection de l’esker, le Comité NoVi et le RAVIE-SM en marge de la tournée panquébécoise de réflexion sur les minéraux critiques et stratégiques du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, qui prendra son envol le 3 décembre, à Val-d’Or.

«Ce qu’on propose, c’est que le BAPE tienne des audiences sur une ressource comme il l’a fait pour l’uranium par le passé (2013) et s’apprête à le faire pour l’amiante, plutôt que d’y aller projet par projet. Qu’on regarde tous ensemble où on veut aller avec ça, de l’extraction du minerai jusqu’à la fabrication des batteries. On doit pouvoir fixer des balises et des règles à suivre, déterminer jusqu’où on est prêts à aller pour développer cette filière, avec des études scientifiques indépendantes. On veut que tout le monde puisse bien comprendre les enjeux. Ce n’est pas une démarche qui serait si longue que ça. On ne parle pas d’années, mais de quelques mois», estime Marc Nantel, porte-parole de REVIMAT.

«On n’est pas contre le développement, on ne veut juste pas répéter les erreurs du passé» - Marc Nantel

Pas juste l’économie

Ce dernier dit craindre que seul l’angle économique ne soit privilégié dans le développement de cette filière du lithium au Québec, sans tenir compte de l’impact de ces projets sur les plans environnemental et social. D’autant plus que la pression se fait de plus en plus forte pour répondre rapidement à une demande croissante pour les différents métaux nécessaires à la production des piles destinées au marché de l’automobile électrique. Les organismes citoyens déplorent par ailleurs qu’ils n’aient pas été invités à cette consultation régionale du MERN. «Il faut arrêter de penser juste au développement économique et aux opportunités d’affaires. On sent que des gens veulent aller vite pour profiter du marché mondial avec un horizon de 10 ans, mais on n’a aucun plan de développement», fait valoir Marc Nantel.

Les comités citoyens réitèrent par ailleurs que Québec doit privilégier les investissements dans le recyclage et l’économie circulaire ainsi que dans les modes de transport et de consommation sobres en carbone et matériaux. Ils souhaitent aussi revoir la Loi sur les mines afin de redonner plus de pouvoir aux autorités locales. Ils revendiquent de plus grandes garanties financières auprès des entreprises pour la restauration des sites miniers contaminés. Les organismes appuient également les cinq conditions pour que la transition énergétique et l’électrification aient meilleure mine, dévoilées le 12 novembre.

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