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16 décembre 2019

Investissements de près de 200 M $ pour réduire l’arsenic

La Fonderie Horne dévoile son plan d’action demandé par le Ministère de l’Environnement

AB-PlanFonderie

©Photo Le Citoyen-Anne Blondin - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le directeur au développement durable de la Fonderie Horne, Pierre-Philippe Dupont, a présenté le plan de réduction des émissions atmosphériques de l’arsenic qui a été déposé le dimanche 15 décembre au ministère de l’Environnement.

Une dizaine de mesures figurent dans le plan d’action pour l’arsenic dévoilé le 16 décembre par la Fonderie Horne, en réponse aux exigences du ministère de l’Environnement. À travers la dizaine de mesures qui y figurent, le complexe industriel estime que la réduction des émissions pourrait varier de près de 23 % à plus de 55 % des taux actuels. 

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, voulait que la Fonderie Horne dépose un plan d’action dans un délai de deux mois. Le tout devait être déposé le 15 décembre, ce qui a été fait. D’ailleurs, le ministre a réagi, par voie de communiqué, la journée même de la réception du plan. 

«J’ai reçu aujourd’hui le plan d’action proposé par la Fonderie Horne afin de réduire ses émissions d’arsenic. Ce plan d’action ainsi que les pistes de solutions qui y sont proposées seront maintenant analysés avec rigueur par le comité interministériel mis en place le 1er novembre 2019. Le gouvernement du Québec sera en mesure de commenter ce plan d’action au terme de ce processus», avait-il déclaré, le 15 décembre. 

Déjà un plan valide jusqu’en 2021 

Rappelons que la Fonderie avait un plan d’action de diminution des émissions atmosphériques valide jusqu’en 2021. Elle devait atteindre la cible de 100 nanogrammes d’arsenic par mètre cube d’air (ng/m3) à la fin de cette entente. En 2018, les émissions globales annuelles du complexe industriel étaient de 98 ng/m3. 

Le nouveau plan présenté par la Fonderie Horne contient une dizaine de mesures à court, moyen et long terme. Parmi les cibles à atteindre, l’entreprise veut réduire l’exposition de la population à l’arsenic et réduire les émissions à la source. 

«Nous voulions arriver à terme avec des actions pertinentes et conséquentes, réalistes et réalisables dans des délais acceptables» - Pierre-Philippe Dupont 

Court délai 

La Fonderie Horne a disposé de deux mois pour présenter ce plan d’action. Le directeur au développement durable, Pierre-Philippe Dupont, a admis que les délais avaient été courts, mais que la démarche a été faite avec sérieux. 

«Nous avons travaillé pour développer de nouvelles avenues au niveau de la poussière et des émissions, a-t-il indiqué. Comme vous avez pu le constater, il y a certains projets sur lesquels nous travaillions depuis un certain moment que nous avons intégrés au plan. Il s’agit d’un bon défi, car nous voulions arriver à terme avec des actions pertinentes et conséquentes, réalistes et réalisables dans des délais acceptables.» 

En tout, la Fonderie Horne prévoit investir près de 189 M $ sur 4 ans. 

Projet pilote d’envergure 

La principale solution proposée par l’entreprise consiste en la mise sur pied d’un projet pilote touchant le secteur des convertisseurs et des anodes. Les coûts estimés pour l’implantation d’une usine pilote sont de 20,7 M $. Cela devrait avoir lieu au début de l’année 2020 afin qu’elle soit active dès l’été ou l’automne. 

Le projet, nommé Velox, vise à tester de nouvelles technologies qui, si les résultats sont concluants, auraient pour effet de moderniser les activités de l’usine. La Fonderie Horne procède à des tests depuis quelques années déjà pour mettre au point cette nouvelle technologie. 

«Le projet pilote nous apporte une nouvelle approche de fonte du matériel où l’on diminue beaucoup les manipulations. Dans l’approche actuelle, il y a six manipulations où le métal est transféré d’un vaisseau de fonte à l’autre. Dans la nouvelle approche proposée, il y en aurait seulement deux et notre capacité à capturer les gaz et les gérer est augmentée de façon significative. Nous pourrions les capturer presque en totalité tout au long du processus», a expliqué M. Dupont. 

150 M $ pour réduire de 20 % les émissions 

En fonction des résultats obtenus lors du projet pilote, la modernisation des installations à même l’usine actuelle pourrait être enclenchée et des investissements de 150 M $ sont prévus pour y parvenir. L’implantation complète est prévue pour 2024-2026 et pourrait permettre de réduire de plus de 20 % les émissions d’arsenic. 

Zone de transition 

La Fonderie Horne a ajouté à son plan d’action la création d’une zone de transition entre le site actuel et le quartier Notre-Dame. Initié il y a plusieurs années, le projet a pour objectif de racheter les deux premières rangées de maisons situées les plus près de la fonderie entre la 9e et la 5e Rue.  

Sur les 16 propriétés visées, 15 ont déjà été rachetées par l’entreprise. Ces propriétés seront éventuellement démolies pour faire place à des espaces de stationnements supplémentaires et asphaltés ainsi qu’à une zone verte dont la forme n’est pas encore déterminée. 

«Nous voulons reverdir le devant de l’usine, créer une distance avec le quartier et, par le fait même, réduire le bruit et diminuer les nuisances chez les citoyens. Nous désirons travailler en partenariat avec le comité de liaison et les citoyens du quartier», a souligné M. Dupont. 

Restauration des sols 

La Fonderie Horne poursuivra la restauration des sols sur une base volontaire dans le quartier Notre-Dame. Elle ajoute cependant un nouveau volet à la suite des recommandations qui ont suivi la parution de l’étude de biosurveillance. Dès l’été 2020, elle mettra en place un programme pour les familles du quartier Notre-Dame auxquelles elles pourront adhérer de façon volontaire. 

«Nous diminuons notre seuil de 100 à 30 parties par million pour les familles qui ont des enfants de moins de 6 ans. On suppose que ces derniers sont plus exposés à l’arsenic par les sols et les poussières. Ce sera accompagné d’un projet de biosurveillance afin de valider si cette réduction a un réel impact sur l’exposition à l’arsenic», a précisé Pierre-Philippe Dupont. 

Pas de volume précis 

Les gens qui s’attendaient à ce que la Fonderie propose une cible précise, comme le 3 ng/m3 réclamé par le Comité ARET, de réduction des émissions de l’arsenic seront cependant déçus du plan présenté le 16 décembre. En effet, la Fonderie Horne estime les réductions potentielles en pourcentages. 

«La modernisation du procédé va entraîner une diminution considérable des émissions de l’arsenic, mais puisqu’il s’agit d’une innovation, nous ne pouvons avancer des chiffres d’émissions. La combinaison des autres mesures, même si la réduction peut sembler plus minime, pourrait être plus importante que nous le prévoyons», a indiqué le directeur du développement durable. 

Selon les estimations remises lors de l’annonce du plan d’action, la diminution d’émissions atmosphériques d’arsenic pourrait varier de près de 23 % à plus de 55 % des taux actuels. 

Plan action Fonderie Horne

Commentaires

16 décembre 2019

Jean louis Garceau

J,espère que Vidéotron va se tenir debout,face à Câblodistribution pour avoir des tarifs qui ont de l allure, car je crois que ca fait assez longtemps qu,on de fait voler

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