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20 décembre 2019

La MRC soulève l’ironie des demandes du ministère de l’Environnement

La protection des milieux humides vient nuire au développement d’une plateforme de compostage

CVMR abitibi-ouest

©Photo - MRC Abitibi-Ouest

Le CVMR de l’Abitibi-Ouest, situé à La Sarre, est construit dans une zone maintenant considérée comme milieu humide.

La MRC d’Abitibi-Ouest se bat depuis plusieurs années pour faire changer la Loi sur la protection des milieux humides. D’un autre côté, elle doit mettre en place un système de gestion des matières organiques. Or, il est impossible pour elle d’agrandir le Centre de valorisation des matières résiduelles (CVMR) puisqu’il se trouve en milieu humide.

D’ici 2022, les municipalités du Québec devront avoir mis en place un système de traitement des matières résiduelles putrescibles. Bien que les maires d’Abitibi-Ouest n’aient pas encore choisi de solution à ce problème, l’ajout d’une plateforme de compostage au CVMR actuel, situé à La Sarre, cause déjà des problèmes. 

Lors du conseil des maires du mois de décembre, ces derniers ont adopté une motion qui va permettre à la MRC de faire l’acquisition d’un terrain situé au nord du site actuel du CVMR. «Ce terrain-là va nous permettre d’améliorer notre service au niveau du CVMR et de répondre à nos futures obligations», a affirmé le directeur général de la MRC, Normand Lagrange. 

Or, ce lot est considéré comme un milieu humide par le ministère de l’Environnement. «Ça vient ajouter des arguments pour défendre notre dossier en montrant aux gens du Ministère qu’ils nous obligent à améliorer nos services de gestion des matières résiduelles, mais que la seule place disponible se trouve en milieu humide», a ajouté M. Lagrange. 

Des nouvelles en janvier 

Lors de la dernière assemblée des MRC, les préfets ont eu la chance de rencontrer le cabinet du ministre de l’Environnement au sujet des milieux humides. «On est encore au point où ils étudient toutes les possibilités, mais en janvier ou février, il devrait y avoir un dépôt qui vient modifier l’article 22, a expliqué le préfet de la MRC d’Abitibi-Ouest, Jaclin Bégin. Dans cette modification, il devrait y avoir des ajustements qui nous seraient favorables.» 

Le préfet ne s’est pas avancé sur le genre d’ajustements dont il est en question, mais a ajouté qu’il s’agirait de mesures temporaires en attendant le nouveau projet de loi, qui était prévu au printemps prochain, mais qui ne sera probablement pas déposé avant l’automne 2020. 

«Avec ce nouveau projet de loi, on nous a assuré que notre problématique sera pas mal réglée, a-t-il affirmé. Pas réglé dans le sens qu’on serait très heureux, mais qu’on pourrait être heureux comme les autres MRC.» 

Ne pas compenser pour les grands centres 

«L’objectif du gouvernement on le sait, c’est d’avoir 0 perte de milieux humides, a expliqué Normand Lagrange. Il essaie de voir s’il y aurait d’autres moyens de compenser, mais il veut s’assurer que la superficie de milieux humides au Québec demeure la même.» 

La crainte des élus, c’est que l’Abitibi-Ouest devienne une mine d’or pour le gouvernement puisqu’une bonne partie de son territoire est déjà considéré comme milieu humide. «Un peu comme la Commission de protection du territoire agricole, où c’est pratiquement impossible ici de faire dézoner une roche parce qu’elle a dézoné des terres agricoles dans la région de Montréal pour faire du développement domiciliaire, a lancé Jaclin Bégin. On ne veut pas devenir ceux qui vont compenser pour les grandes villes.» 

 

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