Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

22 janvier 2020

Il a agressé sexuellement une mineure pendant 7 ans

Réal Paul attend de connaître sa sentence

Réal Paul

©Photo Le Citoyen – Marc-André Gemme

Réal Paul lors de son arrivée au palais de justice de La Sarre.

Le 15 janvier au Palais de justice de La Sarre, Réal Paul a plaidé coupable à huit chefs d’agression sexuelles sur une personne d’âge mineur. Pendant près de sept ans, il aurait ainsi posé près de 80 gestes.

AVERTISSEMENT: Le texte qui suit peut contenir un langage et des faits pouvant déranger certaines personnes de par sa nature très explicite. 

De 2010 à 2017, Réal Paul a agressé sexuellement environ 80 fois une personne qui était alors âgée de moins de 16 ans. En 2018, la victime a décidé de sortir de son mutisme et de porter plainte. 

Le 10 octobre 2018, les policiers rencontrent Paul, qui fournit une déclaration incriminante quant aux faits et mentionne au policier avoir incité la victime à ne pas parler de ce qui s’était passé parce qu’il finirait en prison. 

La première comparution de Paul a eu lieu en février 2019. N’ayant pas d’avocat, il voulait plaider coupable. Le juge lui avait alors fortement suggéré de faire appel à un avocat. Sa comparution suivante a eu lieu en présence de son avocat en septembre. Depuis, il était détenu sur une base préventive au Centre de détention d’Amos. 

Suivant sa déclaration de culpabilité, le 15 janvier 2020, la juge Denise Descoteaux, a déclaré Paul coupable de huit chefs d’accusation. La peine minimale dans ce genre de dossier serait de cinq ans de détention. La procureure de la Couronne, Me Annie Sills-Massicotte, a recommandé une peine de sept ans d’emprisonnement. La juge devrait rendre sa décision le 17 mars.  

Les faits 

Ayant refusé un procès, Réal Paul a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a plaidé coupable. Un interdit de publication empêche la divulgation de toute information pouvant permettre d’identifier la victime. 

Le premier événement reconnu par Paul s’est produit lorsque la victime n’était âgée que de six ans. «L’accusé apporte la victime dans un lit, il l’embrasse, il baisse les pantalons de la victime, et tente d’insérer un doigt dans son vagin, sans succès», a relaté Me Sills-Massicotte. 

Un deuxième événement se serait produit lors d’une randonnée en véhicule tout terrain (VTT). «L’accusé amène la victime par terre et la force à lui faire une fellation jusqu’à éjaculation, a précisé la procureure de la Couronne. D’autres abus se produisent également lors de randonnées en VTT, qui impliquent entre autres des tentatives de pénétration vaginale.» 

Paul s’est alors opposé à l’utilisation du terme «forcer». Il a maintenu que la victime était consentante et a assuré que si elle lui avait dit non, il aurait cessé ses gestes. 

Paul aurait ainsi forcé la victime à lui faire de nombreuses fellations, malgré ce que cette dernière a décrit comme une résistance gestuelle, même si non verbale. «Lors d’une balade en voiture, l’accusé arrête la voiture et force la victime à descendre, a relaté Me Annie Sills-Massicotte. Il baisse ses pantalons et force la victime à lui faire une fellation. Il insère également ses doigts dans son vagin. La victime se débat, tente de quitter, mais il est impossible pour elle de le faire.» 

Ce genre de situation s’est reproduit à près de 80 reprises sur une période de sept ans. Bien que la majorité des incidents tournaient autour de fellations et de pénétration digitale, Paul aurait tenté à plusieurs reprises d’avoir des relations sexuelles complètes. 

Aucun semblant de remords 

La procureure de la Couronne a fait part d’un rapport présentenciel et d’un rapport psychosexuel sur l’accusé. Les deux documents démontreraient un manque flagrant de remords de la part de l’accusé. 

Les rapports expliquent que Paul démontrerait peu d’empathie envers sa victime et qu’il serait incapable de comprendre les conséquences de ses gestes sur celle-ci. «On parle d’un crime opportuniste, a affirmé Me Sills-Massicotte. Il a profité de la vulnérabilité de sa victime pour obtenir une gratification sur le plan sexuel.» 

«Il sexualise des comportements anodins de la victime, a-t-elle ajouté. La tenue vestimentaire et certains propos tenus par la victime sont interprétés par l’accusé comme des appels à la sexualité, ce qui, selon lui, légitimerait ses comportements déviants.» 

La procureure a rappelé à la juge que la victime était âgée de moins de 10 ans lors des premiers événements. «Il n’y a pas d’âge pour être victime d’agressions sexuelles, mais [son âge], c’est extrêmement jeune, a-t-elle fait valoir. Donc le fait que Monsieur dise qu’elle n’a pas dit non est inacceptable. Évidemment, un enfant de [cet âge] ne comprend pas la situation et n’est pas en mesure de dire oui.» 

Souffrant de problèmes érectiles, frustré de ne plus avoir de relations sexuelles avec sa conjointe, Paul aurait utilisé sa victime comme objet sexuel puisqu’il éprouvait du désir envers elle. 

Des dommages à vie 

Une déclaration de la victime a été fournie à la juge et à l’accusé. Lorsque Paul a su que la victime avait rédigé une telle lettre, il a refusé de l’entendre. La juge Descoteaux l’a tout de même forcé à prendre conscience des mots de sa victime avant de rendre sa décision finale. L’avocat de Paul, Me Daniel Brière-Desfossés a alors lu la lettre à son client. 

«On voit que la victime a subi des conséquences sérieuses à la suite des infractions, allant même jusqu’à une tentative de suicide, a relaté Me Annie Sills-Massicotte. Cette personne est déjà hypothéquée à vie à la suite des événements qu’elle a subis. Elle est maintenant dépressive, suit une thérapie et est médicamentée.» 

La victime vivrait aujourd’hui avec des cauchemars constants, des troubles de concentration et de nombreux autres troubles liés directement à ses abus. 

Paul doit revenir devant la juge Descoteaux le 17 mars pour recevoir sa sentence. 

Commentaires

23 janvier 2020

Brigitte Potvin

J'espère que le temps qu'il a fait a date en prison ne comptera pas déjà que c'est pas beaucoup 7 ans à côté de ce que la victime à vécu. Personnellement je trouve que les coupables sont plus protégé que ceux qui sont victimes.

23 janvier 2020

Lise Vallières

Je suis d’accord avec mme brigitte potvin 7 ans c’est pas assez pour tout le mal qu’il a fait à cette enfants prison à vie et castration pour tout c’est abuseur

23 janvier 2020

Marc Lambert

Je suis d’accord 7 ans de prison Ce n’est pas assez . À toutes les familles approuvé à une meilleure justice pour ça.... L’abuseur se sexuel et jamais plus rection de sa VIE Injection Chimique pour la vie Et moi il pourrait en PRISON. Scraper des vies et pour la vie

25 janvier 2020

patrice tremblay

7 ans pas assez , t'an qu'a moi je les isolerais sur une ile st'a rapasse la pour qu'il se dévorent entre eux

25 janvier 2020

ginette vasiloff

il en a comment des abuseurs comme lui qui sont en liberte...les prisons ne seront jamais assez grandes...les lois ne seront jamais assez severes...le premier geste que ces abuseurs posent est deja de trop...cela restera a jamais grave dans le psychologique de la personne abusee et determinera son futur...une partie de sa vie c est envole cette journee la et ne reviendra jamais...c est ca notre societe.....

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média