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23 janvier 2020

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Ça jase d’acériculture au Témiscamingue

La députée Émilise Lessard-Therrien à l’écoute des producteurs et autres intervenants

Yan Gaudet

©Gracieuseté

Yan Gaudet a fort apprécié les deux récentes rencontres dédiées à la production acéricole.

Rien de tel pour prendre le pouls d’un secteur d’activité que d’asseoir les différents intervenants à la même table. C’est ce qu’a fait Émilise Lessard Therrien, le 22 janvier, en conviant acériculteurs, représentants de l’UPA, du ministère des Forets et de la Faune et des Parcs (MFFP), et de la MRC de Témiscamingue.

Pour la députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, qui est aussi porte-parole en agriculture pour Québec Solidaire à l’Assemblée nationale, la région a la particularité d’avoir encore une grande quantité de terres publiques. Les usagers de la forêt sont donc multiples.

«Le défi, c’est de trouver le juste équilibre entre les activités qui y sont pratiquées, que ce soit la villégiature, la chasse, l’acériculture et les coupes forestières. Il est important de clarifier quoi a préséance sur quoi», a-t-elle souligné d’emblée.

De leur côté, certains des cinq producteurs présents ont plaidé pour le renforcement des mesures de protection des secteurs potentiels et les plus viables pour l’acériculture. Ils ont rappelé que leur activité en forêt s’échelonne sur 10 mois par année et que leur entreprise est viable pour des décennies.

«Les produits de l’érable sont au Québec ce que le cacao est aux pays du Sud: un produit unique qui fait partie de notre identité culturelle» - Émilise Lessard-Therrien

Préséance des forestières

Actuellement, sur le plan légal, les compagnies forestières ont préséance sur tous les autres utilisateurs des forêts de l’État. Ce qui n’est pas sans inquiéter les producteurs acéricoles.

Yan Gaudet siège comme représentant de l’Abitibi-Témiscamingue à l’Association des producteurs et productrices acéricoles du Québec. Il siège également au Comité agricole et agroalimentaire de la MRC de Témiscamingue. Il avait aussi participé à la journée annuelle de l’acériculture organisée par le MAPAQ, le 16 janvier. «Cette journée sert à nous mettre à niveau sous différents aspects, tant au niveau des technologies que de l’environnement et des lois et réglementations touchant notre production», a-t-il relaté.

Cette journée de l’acériculture et la table ronde organisée par la députée Lessard-Therrien ont été pour lui des rencontres importantes avant d’amorcer sa saison des sucres, de belles occasions de discuter de la préséance des forestières dans l’utilisation des forêts publiques.

«Nous n’avons jamais eu de problèmes en ce sens, a-t-il reconnu. Toutefois, juste de savoir qu’une forestière peut décider de faire des coupes dans les érablières pour lesquelles nous payons des droits chaque année et où nous avons investi des centaines de milliers de dollars porte à réfléchir sur cette question.»

Autres points

Au terme de la rencontre organisée par la députée, celle-ci a dressé quelques constats. Par exemple, l’éloignement des acériculteurs de la région entraîne un impact sur les coûts liés à leurs opérations, tant au niveau de l’accès à la forêt où se trouve leur érablière qu’au niveau de la proximité avec les différents services tels l’électricité.

Émilise Lessard-Therrien

©Gracieuseté

Il s’agissait pour Émilise Lessard-Therrien d’une troisième rencontre avec des intervenants du milieu depuis le début de son mandat à l’Assemblée nationale.

Ces particularités ne seraient pas prises en compte lorsque vient le temps de fixer les coûts liés à l’exploitation de la forêt publique. Dans certains cas, ceux-ci peuvent avoisiner les 20 000 $ annuellement, en fonction du nombre des entailles.

Émilise Lessard-Therrien a également constaté que pour la plupart des producteurs, un travail pourrait être fait afin de promouvoir la production du sirop d’érable. «Les produits de l’érable sont au Québec ce que le cacao est aux pays du Sud: un produit unique qui fait partie de notre identité culturelle, a-t-elle retenu. Il en va de la volonté du gouvernement de développer et soutenir cette filière à haut potentiel pour le Québec, un autre élément que je défendrai dans mon mandat.»

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