Environnement
Retour28 janvier 2020
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
3342 signatures contre l’arsenic
Plus de 10 % de la population adulte exprime son inquiétude
©Photo Le Citoyen – Thierry de Noncourt
Mireille Vincelette a exposé les arguments du Comité ARET en faveur d’un meilleur contrôle des émissions d’arsenic de la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda.
Le Comité Arrêt des émissions et des rejets toxiques à Rouyn-Noranda (ARET) déposera une pétition d’au moins 3342 signatures pour réclamer la réduction des émissions d’arsenic en provenance de la Fonderie Horne.
«Ça représente plus de 10 % de la population adulte de Rouyn-Noranda. Ça démontre que c’est un sujet qui préoccupe vraiment les citoyens», a indiqué la porte-parole, Mireille Vincelette au conseil municipal, le 27 janvier. Elle était accompagnée, pour l’occasion, de son père, le célèbre pédiatre Dr Pierre Vincelette, et de plusieurs autres militants et militantes.
«Bien sûr, nous sommes en faveur que les bons emplois demeurent, mais il faut aussi se préoccuper de la santé des tous les citoyens», a-t-elle ajouté. La population de Rouyn-Noranda est d’un peu plus de 43 000 habitants.
Déçus du plan de la Fonderie
Mme Vincelette a exprimé sa déception à propos du plan d’action proposé par la Fonderie Horne. Elle déplore que plusieurs mesures proposées soient, en fait, des actions déjà entreprises.
Le Comité ARET demande donc au gouvernement que la norme québécoise s’applique pour les émissions d’arsenic près de la Fonderie dès 2020, que des actions soient mises en place pour identifier et éliminer les rejets toxiques, qu'une étude épidémiologique soit réalisée pour mesurer l'exposition de la population aux contaminants et qu’un suivi systématique de la santé de la population soit entrepris pour mesurer les impacts éventuels en lien avec les ces émissions.
Rôle de vigie
La mairesse Diane Dallaire a remercié la jeune femme pour sa prise de parole et son implication avant de s’avouer sensible aux préoccupations citoyennes. Elle a ajouté que la Ville allait maintenir son rôle de vigie et elle qu’elle disposait d’un pouvoir de représentation et de pression auprès des instances impliquées.
Mme Dallaire a également dit avoir confiance dans la démarche du comité interministériel responsable du dossier. Ce comité devrait déposer ses recommandations en février.
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