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20 février 2020

Justin Bresaw jugé apte à poursuivre son procès

Il doit toutefois se trouver un avocat

Justin John Bresaw

©Archives

Le juge Étienne Parent, de la Cour supérieure du Québec, a déclaré Justin John Bresaw apte à poursuivre son procès. L'individu de 42 ans doit maintenant se trouver un nouvel avocat d'ici sa prochaine comparution, qui aura lieu le 2 avril.

Le magistrat a rendu sa décision par visioconférence, le 20 février, au Palais de justice d’Amos. Il avait entendu les représentations des deux parties le 16 janvier, le tout éclairé par un rapport psychiatrique réalisé par Dr Mathieu Dufour, de l’Institut Pinel, au terme d’une évaluation de 60 jours. Les conclusions de ce rapport sont frappées d’une ordonnance de non-publication.

Le juge Parent a indiqué que la situation et l’état de Bresaw n’avaient pas évolué depuis le 11 juin dernier, où il l’avait déclaré apte à subir son procès, en dépit des arguments de son avocat, Me Merlin Voghel. Après analyse de la preuve qui lui a été présentée, il conclut que Bresaw peut comprendre la procédure dans laquelle il est engagé, le rôle des participants et les conséquences des conclusions du procès. «Je déclare qu’il est apte et j’ordonne la poursuite des procédures», a-t-il déclaré.

«Vous êtes fou!»

Dans la foulée de cette décision, Me Voghel, qui avait été assigné par le juge pour défendre Justin Bresaw, a présenté une requête pour cesser d’occuper, affirmant que le lien de confiance avec l’accusé était brisé, qu’il était dans une position difficile et qu’il ne pouvait pas aller plus loin dans ce dossier. «Mon mandat est complété», a-t-il indiqué, obtenant l’aval du tribunal pour se retirer.

Informant l’accusé que le procès allait se poursuivre, le juge Parent lui a fortement recommandé de se trouver un avocat et qu’il allait lui laisser environ un mois pour ce faire. Toutefois, Bresaw s’est emporté, évoquant une conspiration ou de la corruption, réaffirmant que tous les avocats qu’il avait approchés dans la dernière année avaient fui le dossier. «Vous êtes fou, vous avez perdu la tête. Je ne suis pas fou, mais je pense que vous l’êtes. Tous les avocats se sauvent de moi, ce procès est un fiasco!», a balancé Bresaw, en direct du box des accusés.

Des insultes qui n’ont pas paru ébranler le juge Parent, qui ne l’a même pas rappelé à l’ordre, mais a réitéré sa recommandation de trouver un avocat d’ici sa prochaine comparution, prévue le 2 avril. Le juge souhaite qu’il prenne alors position à savoir s’il présentera une défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux comme le permet l’arrêt Swain, où s’il va plutôt faire des représentations sur la sentence qui lui sera imposée. De son côté, Me Geneviève Lamontagne, du ministère public, a précisé qu’elle était prête à procéder dans un cas comme dans l’autre.

Déclaré coupable

Bien que le verdict ne soit pas encore officiellement enregistré au dossier parce qu’une défense en vertu de l’arrêt Swain devait être présentée, rappelons que le juge Étienne Parent a néanmoins déclaré Bresaw coupable des meurtres au second degré (sans préméditation) de Jean-Guy Labelle, Diane Duhaime et René Deschâtelets après deux semaines de procès, en mai 2019, pour des faits remontant à septembre 2012.

Il s’agit d’un second procès dans cette affaire, ordonné par la Cour d’appel du Québec, après qu’un jury l’eût déclaré coupable une première fois en 2015. La peine pour meurtre au second degré est la prison à perpétuité. La période minimale avant de pouvoir demander une libération conditionnelle pourrait toutefois faire l’objet de débats, puisqu’il s’agit d’un triple meurtre.

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