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26 février 2020

Pénurie de main-d’œuvre infirmière: la balle est dans le camp du gouvernement

Les solutions doivent venir de Québec selon la FIQ

AB-FIQPenurie

©Photo Le Citoyen – Anne Blondin

La présidente de la FIQ, Nancy Bédard, demande à la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, de mettre en place des incitatifs financiers pour favoriser l’attraction de main-d’œuvre dans la région.

De passage en Abitibi-Témiscamingue pour rencontrer ses membres et la direction du CISSSAT, la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), Nancy Bédard, a demandé au gouvernement de mettre de l’avant des actions concrètes pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre qui touche principalement les régions. 

Mme Bédard a d’abord tenu à rappeler que plusieurs enjeux touchent la question de la main-d’œuvre en région, dont le plein emploi, le vieillissement de la population et l’éloignement des grands centres urbains. Face à ces difficultés, elle a exhorté la ministre de la Santé et des Services sociaux d’agir dès maintenant pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre. 

Incitatifs financiers 

L’une des solutions proposées par la FIQ est la mise en place d’incitatifs financiers pour attirer du personnel en région. Il existe déjà un programme pour les disparités régionales, mais il ne s’applique principalement que pour le Grand Nord du Québec. Selon les données de 2018 disponibles sur le site du CISSS de la Baie-James, une personne qui allait y travailler pouvait recevoir une prime annuelle allant de 5979 $ à 8553 $ en raison des disparités régionales. 

«Si des incitatifs financiers doivent être mis en place pour attirer la main-d’œuvre, notamment dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, nous devons avoir l’ouverture de la ministre Danielle McCann pour les mettre en place. Il est urgent d’agir, et il faut qu’on sente le soutien de la ministre pour y parvenir. Elle a tout le pouvoir de faire des ententes pour donner des incitatifs», a fait valoir Nancy Bédard. 

La présidente régionale de la FIQ-SISSAT, Véronique Éthier, a rappelé que seul le Témiscamingue bénéficie de la mesure des disparités régionales. «Si cette mesure peut s’appliquer à l’ensemble de la région, cela aura un effet positif pour nous et nous aider au recrutement», a-t-elle souligné. 

«On a frappé un mur: on est en train de fermer de services. Je pense qu’il faut être tous unis pour dire au gouvernement que nous avons besoin de l’ensemble des leviers possibles pour permettre aux citoyens d’avoir accès aux services de proximité auxquels ils ont droit», a souligné Mme Bédard. 

«Il est urgent d’agir, et il faut qu’on sente le soutien de la ministre pour y parvenir» - Nancy Bédard 

Le climat s’améliore 

Selon la présidente de la FIQ, la situation en Abitibi-Témiscamingue aurait évolué positivement au cours des derniers mois. À plusieurs reprises, elle a mentionné que le changement de haute direction avait sûrement eu une incidence sur les relations de travail au CISSSAT. 

«Il y a deux ans, c’était difficile lorsque j’avais rencontré la haute direction. Elle avait sa façon de voir les choses. Ce matin (26 février), ça a plutôt été un vent de fraîcheur. Depuis le dépôt du rapport Gagnon, notamment le changement à la haute direction, beaucoup d’ententes et de mesures sont mises en place pour faire en sorte que les conditions de travail et le climat s’améliorent», a-t-elle exprimé. 

Trop tôt pour mesurer des effets concrets 

Il était cependant impossible pour Nancy Bédard d’indiquer si la mise en place de ces nouvelles mesures avait concrètement eu un effet sur le terrain. Cependant, elle tenait à souligner les efforts qui ont été mis en place pour améliorer la situation. 

«Le changement de direction a amené l’amélioration des conditions de travail, a reconnu Véronique Éthier. On voit un peu moins de stress et de surcharge chez nos membres. Il y a une volonté d’améliorer les choses. C’est le cas, entre autres, du rehaussement de 650 postes et de la mise en place de l’autogestion des horaires.» 

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