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27 février 2020

Il a violenté sa conjointe en raison de sa jalousie

Le juge a rejeté la défense par automatisme, mais n’a pas reconnu de récurrence avec des gestes antérieurs

AB-PierreLafond

©Photo tirée de Facebook

Pierre Lafond a plaidé coupable et a été reconnu coupable de plusieurs accusations, dont deux chefs de voies de fait, un d’agression sexuelle et un de vol à l’encontre de sa conjointe de l’époque. Il devrait recevoir sa sentence en mai ou en juin.

Pierre Lafond 52 ans, de Rouyn-Noranda, a plaidé coupable à deux accusations de voies de fait envers une ex-conjointe en plus d’avoir été reconnu coupable d’agression sexuelle et de vol auprès de cette même personne. Pour sa défense, il a fait valoir que c’est la jalousie qui lui aurait fait perdre la tête et poussé à agir ainsi. 

Le 26 février 2020 au Palais de justice de Rouyn-Noranda, Lafond a reconnu s’être livré, sur une période de près de 10 jours, à des voies de fait contre sa conjointe de l’époque, avec qui il entretenait une relation stable, et de l’avoir agressée sexuellement. Le juge Paul Chevalier l’a également déclaré coupable de voies de fait et de vol de moins de 5000 $. 

Une soirée éprouvante 

Lorsque le juge Paul Chevalier a remis son jugement, il a relaté les faits qui se sont produits lors d’une soirée en particulier. 

La victime s’était rendue au salon funéraire et avait, par la suite, décidé d’aller prendre un verre avec des amies. Elle en a avisé Lafond, qui ne l’a pas crue. La victime lui a donc envoyé une photo pour lui prouver qu’elle était bien avec des amis. 

À la fermeture du premier bar, le groupe a choisi de changer d’endroit et de poursuivre sa soirée. À nouveau, la victime en a avisé Lafond, qui lui a téléphoné pour supplier celle-ci de rentrer à la maison.  

«C’est à son retour à la maison, vers 1h du matin, que l’accusé s’en prend à sa victime. Il la bouscule dans la salle de bain, la frappe alors qu’elle se trouve dans la chambre à coucher du couple et tente même de l’agresser sexuellement. Même si la victime essaie tant bien que de mal de se protéger, elle reçoit plusieurs coups à la tête», a relaté le juge Chevalier. 

«L’accusé menace même la victime de l’égorger pendant son sommeil, puis il quitte la pièce avec le téléphone de celle-ci. Ce n’est qu’aux environs de 6h45 qu’il revient dans la chambre. Cette fois, il est tendre et explique qu’il a vécu une crise de jalousie qui a entraîné sa colère et sa violence», a-t-il poursuivi. 

Défense d’automatisme 

Au début des procédures, Pierre Lafond avait enregistré un plaidoyer de non-culpabilité à tous les chefs qui pesaient contre lui. Lors de son procès, qui s’est tenu le 25 février 2020, il a plutôt admis certains faits et enregistré un plaidoyer partiel de culpabilité. 

«Mon client avait une défense par automatisme qui disait qu’il n’était pas en contrôle de son corps lors de la perpétration de l’agression. Nous avons réévalué son moyen de défense d’automatisme avec l’expert qui a témoigné au dossier. Nous avons conclu que cette défense fonctionnait uniquement pour deux des chefs pour lesquels il était accusé. C’est pour cela qu’il a plaidé coupable aux autres chefs», a expliqué l’avocate de la défense, Me Audrée Arcelin. 

«Le rapport du Dr Gagné n’a pas suffisamment de poids pour que je considère la défense par automatisme»  - Le juge Paul Chevalier 

Le juge rejette l’argument d’automatisme 

Le juge Chevalier n’a cependant pas retenu la défense par automatisme de Lafond. Il a remis en question certaines parties de l’évaluation faite par le Dr Pierre Gagné. 

«Il est étonnant que le Dr Gagné n’ait pas remarqué ou tenu compte des voies de fait qui se sont produites avant cette soirée déterminante. Cela fait en sorte que son analyse perd de sa crédibilité. Le rapport du Dr Gagné n’a pas suffisamment de poids pour que je considère la défense par automatisme», a-t-il déclaré. 

Le juge a également déclaré l’accusé coupable de vol, concluant que Lafond était conscient de ce qu’il faisait en prenant le téléphone de sa conjointe de l’époque. L’accusé avait d’ailleurs profité de l’occasion pour supprimer des messages compromettants. 

Lafond a cependant été acquitté d’un chef de menaces de mort puisque le juge ne pouvait prouver hors de tout doute que l’accusé avait l’intention réelle de mettre ses menaces à exécution.

Pas de comportements récurrents 

Lors des procédures contre Lafond, la Couronne, représentée par Me Mélissa Plante, voulait faire admettre que les comportements de l’accusé étaient récurrents. La procureure avait en effet dressé un parallèle entre la présente cause et trois autres cas survenus entre 2008 et 2015. Le juge Chevalier a toutefois rejeté cette requête. 

«Il n’y a aucune preuve de faits similaires, de proximité temporelle, de la fréquence des gestes ou de la similitude des circonstances entre les deux cas, a-t-il statué. De plus, il n’y a eu qu’un seul événement pour chacune des victimes. La preuve perd donc de sa pertinence.» 

Craintes de récidive 

Pierre Lafond devrait recevoir sa sentence en mai ou en juin, selon les disponibilités du juge Paul Chevalier. Plusieurs personnes étaient présentes lors du verdict, dont la victime. À la sortie de la salle d’audience, certaines personnes ont affirmé qu’elles avaient peur qu’il récidive. 

Commentaires

27 février 2020

Monique Ross

je suis d'accord que M. Lafond recoive des travaux communautaires et une preuve qu'il soit en thérapie.

4 mars 2020

trudel Ghislain

Je crois que toute forme de violence fait sur une fille , femme ,enfant , mérite une accusation et une peine de prison et un suivie psychologiques de l'agresseurs sur une période de 5 ans pas un dépôt de $5,000.00 viondons ses un non sense de sans sortir pour si peut , La Violence sur toute ses formes na aucune place dans un couple ou dans une famille

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