19 mars 2020

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©(Archives) - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

«On s’est créé vraiment une petite cellule de crise à l’interne. On a délaissé beaucoup d’activités pour se concentrer au niveau de la liste de rappel, mais aussi au niveau de notre bureau de santé, parce qu’on sait qu’il y a beaucoup d’interrogations au sein de notre personnel. Au niveau du recrutement, on a mis des gens supplémentaires pour vraiment accélérer le processus. On travaille aussi en collaboration avec nos partenaires syndicaux. La mobilisation des gens est vraiment incroyable», a expliqué Sylvie Latulippe, directrice des ressources humaines et des affaires juridiques du CISSS, lors d’un point de presse, le 18 mars.

Le CISSS bénéficie actuellement de trois portes d’entrée pour le recrutement. D’abord, la présidente-directrice générale Caroline Roy a lancé un appel à tous lors d’une conférence de presse le 13 mars (voir: www.cisss-at.gouv.qc.ca/coronavirus-covid-19/). «Depuis ce temps-là, on a eu 41 CV de gens de la région. Déjà, on a fait 11 embauches, 13 sont en cours et la balance est à traiter. Dès que ça rentre, on fait un contact téléphonique, on s’assure pour la protection de notre clientèle qu’ils n’ont pas d’antécédents judiciaires, les entrevues sont faites en visioconférence», a révélé Mme Latulippe.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a aussi lancé la campagne Je contribue (jecontribuecovid19@msss.gouv.qc.ca). «Trois fois par jour, le Ministère nous envoie des CV qui sont dirigés vers l’Abitibi-Témiscamingue. Ç’a commencé il y a deux jours et on a déjà reçu 31 CV, dont 6 infirmières, 1 infirmière auxiliaire et 4 préposés aux bénéficiaires. La priorité est beaucoup axée au niveau des soins», a indiqué Sylvie Latulippe.

«On répond à la demande actuelle, mais il faut se préparer à quelque chose qui pourrait mettre encore plus de pression auprès de notre système» - Sylvie Latulippe

Des besoins à Amos

Une équipe est quant à elle dédiée à l’appel en renfort des étudiants, des stagiaires et des retraités. Et la réponse est très bonne, selon la directrice des ressources humaines. Le CISSS est aussi en contact avec ses partenaires d’enseignement pour rapatrier des étudiants de première année qui peuvent agir comme aides de service.

«On a un besoin particulier à Amos, notamment au niveau des préposés aux bénéficiaires. Ce serait donc intéressant de passer le message aux jeunes, aux étudiants qui souhaitent offrir leurs services, on en a besoin. C’est sûr que c’est surtout au niveau des soins, donc ça prend une formation spécifique», a fait valoir Sylvie Latulippe.

Main-d’œuvre indépendante

Le CISSS fait aussi appel à de la main-d’œuvre indépendante pour combler ses besoins, mais elle ne peut plus vraiment compter sur celle provenant de l’extérieur. «Les agences sont sollicitées partout dans la situation actuelle. Celles qui sont dans notre région sont là, mais la main-d’œuvre indépendante des autres régions est sollicitée dans sa propre région», a précisé Mme Latulippe.

21 employés en isolement

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue a précisé le 18 mars qu’aucun test de dépistage de la COVID-19 n’avait été effectué sur des membres de son personnel. Toutefois, les employés revenus de voyage après le 12 mars sont placés en quarantaine pendant 14 jours, tel que prescrit par Québec. «Actuellement, nous avons 21 personnes en isolement volontaire», a précisé Sylvie Latulippe.