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29 mars 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Trois cas de COVID-19 s'ajoutent au décompte régional

François Legault appelle tous les Québécois à garder le moral

Coronavirus

©Despositphotos

Les mesures d'hygiène, comme se laver les mains 20 secondes et tousser dans son coude, demeurent toujours les meilleurs moyens

Alors que la COVID-19 a officiellement fait une première victime dans la région, le 28 mars, le nombre de cas en Abitibi-Témiscamingue était passé de 24 à 27 le lendemain. Tous ont été confirmés à Rouyn-Noranda.

Pour l'instant, a précisé le CISSSAT, aucun cas n'a été confirmé auprès du personnel de la santé ou dans un CHSLD. Des 27 cas actuels, trois sont hospitalisés en ce moment. La veille, le CISSSAT avait aussi confirmé qu'à ce moment-là, 15 des cas confirmés avaient passé du temps ensemble dans le cadre d'un service funéraire, le 13 mars.

Dans une vidéo diffusée dans la soirée du 28 mars, la mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire, a offert ses sympathies à la victime. Son identité n'a pas été dévoilée par le CISSSAT, mais l'information a rapidement circulé dans les réseaux sociaux et confirmée par sa famille. Il s'agit de Guy Charbonneau, 83 ans, qui demeuraient à la résidence Le Bleu Horizon à Rouyn-Noranda. Il a perdu la vie dans la matinée du vendredi et le test positif de COVID-19 est arrivé dans l'après-midi du samedi.

Accélération en deçà des projections

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Au 29 mars à 13h, 2840 cas de COVID-19 étaient maintenant confirmés au Québec, soit une hausse de 342 cas depuis le 28 mars. Au Canada, on totalisait alors 5997 cas, ce qui veut dire que le Québec compte pour 47,4 % de l'ensemble. Interrogé sur la question lors du point de presse quotidien du gouvernement, le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique, a signalé qu'il ne disposait pas des données pour comparer la situation par rapport aux autres provinces.

«Ce qui m'importe en ce moment, c'est qu'on fait face à une situation sérieuse - on a des morts - mais aussi que l'accélération des cas se fait en deçà de nos projections. À chaque jour, on a moins de cas que ce qu'on avait planifié. On étire la courbe, elle va durer plus longtemps, mais elle va être moins forte. Elle n'est cependant pas encore aplatie», a-t-il indiqué.

«À ce jour, avec la Colombie-Britannique et l'Alberta, on est aussi l'endroit au monde où, toutes proportions gardées, on teste le plus de personnes, avec 58 000 tests au Québec à date, a ajouté le premier ministre François Legault. On a aussi un nombre limité d'hospitalisations, soit 192 personnes, ainsi que 72 personnes aux soins intensifs, alors qu'on dispose d'une capacité de 6000 lits. Ça veut donc dire que les mesures comme le lavage des mains, la distanciation sociale et le confinement fonctionnent.»

M. Legault a aussi mis en garde la population contre l'envie de comparer les provinces entre elles. «La Colombie-Britannique, par exemple, est proche de l'Asie et de l'État de Washington. Au Québec, nos voyageurs arrivent davantage de l'Europe. La situation n'est donc pas la même», a-t-il fait valoir.

Mobilier urbain

Alors que le premier ministre invite constamment les gens qui ne présentent pas de symptômes à sortir faire une marche pour garder une bonne santé mentale - tout en respectant les règles de distanciation sociale - la question de l'utilisation du mobilier urbain et, dans une moindre mesure, des transports en commun, a été évoquée. 

«En partant, on demande aux gens qui présentent des symptômes de ne pas sortir de la maison, ce qui réduit donc les risques, a assuré le Dr Arruda. Il faut aussi comprendre que lorsqu'on s'asseoit sur un banc, on y pose nos fesses; on ne le lèche pas. Il n'y a aucun risque tant qu'on ne porte pas nos mains au visage après y avoir touché et qu'on se lave les mains dès le retour à la maison. Le virus n'est pas quelque chose qui attend pour nous sauter au visage. Il faut avoir un contact direct.»

Retour graduel à la normale: la date du 13 avril est maintenue

Le 13 avril est toujours la date convenue pour une réouverture graduelle des commerces et des industries. L'objectif pourrait cependant être modifié si la situation devait se détériorer d'ici-là. «Il est également possible qu'à certains endroits, on ne revienne jamais à une situation comme avant, a mentionné le Dr Horacio Arruda. La pause actuelle qui affecte le Québec amène une nouvelle réflexion sur la manière de travailler. Peut-être qu'à terme, la crise actuelle va amener une meilleure manière de concilier travail et famille.»

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