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05 avril 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Mines et autochtones: des ententes très avantageuses pour tous

Une chercheure de l’UQAT démontre l’importance d’une bonne communication

UQAT_Joanie_Caron

©Photo tirée de Facebook

Joanie Caron a effectué des entrevue auprès d’employeurs œuvrant dans 17 projets miniers au Québec et au Nunavut ainsi qu’avec des employés anishinabe, cris et inuits.

Les ententes signées entre sociétés minières et communautés autochtones génèreraient des impacts économiques positifs pour ces dernières, alors que les bénéfices tirés des projets miniers seraient bien moindres dans les cas où aucun accord n’a été conclu.

C’est la conclusion à laquelle est parvenue Joanie Caron, doctorante à l’UQAT, dans une thèse soutenue avec succès le 30 mars et qui visait à déterminer les facteurs de succès liés au recrutement, à l’intégration et à la rétention des employés autochtones au sein de l’industrie minière.

Plusieurs avantages

Dans le cadre de ses recherches, Mme Caron a réalisé des entrevues auprès d’employeurs sur 17 projets miniers au Québec et au Nunavut. Du nombre, huit avaient fait l’objet d’ententes avec les communautés autochtones environnantes. D’emblée, la chercheure a établi que pour les projets signataires, beaucoup plus de mesures de recrutement, d’intégration et de rétention de la main-d’œuvre autochtone avaient été déployées que dans les projets sans entente particulière.

Ainsi, le pourcentage d’employés autochtones s’est révélé nettement plus élevé chez les promoteurs œuvrant avec une entente, soit 23 %, alors que ce taux n’était en moyenne que de seulement 1 % pour les projets sans entente.

Joanie Caron a aussi réalisé des entrevues auprès d’employés anishinabe, cris et inuits. Celles-ci ont confirmé l’importance des incitatifs légaux tels que les programmes de liaison, de préparation à l’emploi et de cheminement à l’interne, l’organisation d’activités valorisant les cultures autochtones et, bien entendu, une bonne communication entre toutes les parties impliquées.

La chercheure a également observé que les programmes privés visant l’employabilité autochtone étaient particulièrement efficaces dans les territoires signataires d’ententes, alors qu’ils répondraient davantage aux besoins des employeurs, mais aussi des employés. «Ils auraient avantage à être implantés dans les territoires non-signataires, mais cela nécessiterait toutefois un changement de mentalité dans l’industrie minière», a souligné Mme Caron.

Une autre première pour l’UQAT

La soutenance de thèse de Joanie Caron a été l’occasion pour l’UQAT de réaliser une autre première dans son histoire. En raison des mesures de prévention contre la propagation de la COVID-19, l’activité s’est en effet déroulée entièrement à distance, via visioconférence, devant les quatre membres du jury.

Commentaires

5 avril 2020

David King

Bonjour ! Je suis autochtone et plus précisément je suis algonquin. .. Ça fait plusieurs années que je travail dans le domaine minier. J'ai miné de façon conventionnelle ainsi que mecanisé. .. Parfois je me dis que je pourrais être de service pour les autochtones dans le nord. Mais je trouve difficile de trouver les contacts pour partager mes intérêts. . David King

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