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16 avril 2020

Un nouveau cas de COVID-19 en Abitibi-Témiscamingue

Québec prépare son plan de déconfinement

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©Jean-Philippe Thibault - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La santé publique confirme un nouveau cas de COVID-19 dans la région, ce qui porte le total à ce jour à 140 cas pour l'Abitibi-Témiscamingue. Québec annonce par ailleurs qu'il prépare son plan de déconfinement.

Selon les statistiques dévoilées par l'Institut national de la santé publique du Québec, on retrouvait 112 cas dans l'agglomération de Rouyn-Noranda, 13 dans la MRC Témiscamingue et 9 dans la MRC Abitibi-Ouest. On rapporte moins de cinq cas dans les MRC Abitibi et Vallée-de-l'Or. La région déplore toujours deux décès liés à la maladie par coronavirus.

Lors du point de presse hebdomadaire du 16 avril, Dre Omobola Sobanjo, médecin conseil en santé publique au CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue, a précisé que trois cas étaient hospitalisés et qu’aucun de ceux-ci n’étaient aux soins intensifs. On retrouve toujours 13 cas confirmés au sein du personnel de santé. Et 83 personnes sont rétablies, en majorité à Rouyn-Noranda.

Dre Sobanjo a précisé que le CISSS n’avait pas réduit la cadence de ses tests de dépistage et a rappelé que ceux-ci étaient analysés à Rouyn-Noranda depuis le 13 avril, ce qui réduit de moitié les délais pour obtenir les résultats. «La raison pour laquelle on voit moins de cas, c’est grâce à tout le monde qui respecte les consignes en restant à la maison et en respectant la distanciation sociale. Même lorsqu’un cas est confirmé, on ne trouve plus beaucoup d’individus qui ont été contaminés par cette personne. Je vous prie de continuer à respecter les mesures, ensemble on va passer au travers», a-t-elle déclaré.

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La PDG Caroline Roy a renchéri dans le même sens en précisant que la Sûreté du Québec rapportait une baisse au niveau de ses interventions dans la région, que ce soit pour les rassemblements intérieurs ou extérieurs ou toutes autres mesures établies par la santé publique. «Aux points de contrôle, il y a aussi peu d’automobilistes qui sont retournés. Donc, les gens ont réellement respecté le fait qu’il faut que ce soit pour un service essentiel pour traverser nos points de contrôle dans la région», a-t-elle précisé.

143 nouveaux décès

Pour sa part, le Québec compte maintenant 630 décès, soit 143 de plus qu'hier. Toutefois, lors de son point de presse à 13h, le premier ministre François Legault a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas pour la majorité de décès survenus dans les 24 dernières heures. Des changements dans la méthode pour la saisie des données à la santé publique et la réalisation de plusieurs analyses épidémiologiques sur des patients décédés au cours de la dernière semaine expliqueraient cette hausse importante.

Québec dénombre aussi 15 857 cas, soit 997 de plus que la veille. Le nombre d'hospitalisations a augmenté de 34 pour atteindre 1018. On compte toutefois 9 personnes de moins aux soins intensifs, pour un total de 209. «Si on regarde juste la situation dans les hôpitaux, la situation est vraiment sous contrôle, vraiment en train de se stabiliser. Par contre, ça reste difficile, comme on le dit depuis quelques jours, dans les CHSLD, donc les personnes aînées qui sont vulnérables», a précisé M. Legault.

«Je veux vous dire qu'on est en train de passer au travers. Les beaux jours s'en viennent. Il faut avoir du courage et persister» - François Legault

Préparer le déconfinement

Le premier ministre du Québec a ajouté que même si la siuation demeure critique dans les CHSLD, le fait qu'elle soit sous contrôle dans les hopitaux et que la courbe soit aplatie permet à son gouvernement de s'attaquer à la préparation d'un plan de déconfinement. «On commence avec les entreprises. On veut le faire d'une façon très graduelle, d'une façon intelligente avec toutes les règles que le Dr Arruda nous donne. Donc, on travaille sur ce plan-là, on va pouvoir vous en parler dans les prochains jours», a-t-il déclaré.

François Legault a pris soin d'insister sur le fait qu'il n'était pas question à court terme de rouvrir les écoles. «Mais on n'exclut pas de les rouvrir avant la fin de l'année scolaire actuelle. On va bien sûr s'assurer qu'on prenne toutes les mesures nécessaires pour protéger nos jeunes. On va y aller d'abord avec des raisons de santé, la santé des enfants et la santé des enseignants», a-t-il assuré.

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