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23 avril 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Déconfinement à venir: pas de panique

La propagation du virus sera inévitable, mais les efforts consistent à l’étaler dans le temps

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©Archives

Les mesures de prévention n’élimineront pas la propagation de la COVID-19. Cela n’a d’ailleurs jamais été leur objectif. Elles vont plutôt permettre au système de santé de garantir aux personnes qui auront besoin d’être hospitalisées qu’elles pourront être traitées en évitant un afflux massif de malades.

Alors que le gouvernement prépare le déconfinement progressif, plusieurs s’inquiètent de voir surgir une deuxième vague de COVID-19. Or, il convient de rappeler que, dès le départ, l’objectif de ces mesures n’a jamais été d’empêcher la propagation du virus, qui est inévitable, mais bien de l’étaler dans le temps.

«Les mesures préventives visent à réduire la vitesse de transmission du virus afin d’éviter un pic du nombre de cas qui surchargerait la capacité de réponse du système de santé», a expliqué la Dre Omobola Sobanjo, médecin conseil en santé publique au CISSSAT.

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«Les mesures de prévention ne permettent pas d’éliminer le virus. Elles font plutôt en sorte de répartir les cas sur une plus longue période» - Dre Omobola Sobanjo

Ainsi, cette manière de procéder, qui n’est pas unique au Québec, mais en vigueur dans de nombreux autres pays, n’empêchera pas les gens de contracter la COVID-19. «Cependant, le nombre de personnes qui auront besoin d’être hospitalisés ou d’effectuer un séjour aux soins intensifs augmentera plus lentement dans le temps, a rappelé la Dre Sobanjo. Les milieux de soins devraient alors être en mesure de répondre efficacement à l’ensemble de cette demande.»

Aplanissement de la courbe

C’est en plein ce qu’on note en Abitibi-Témiscamingue depuis les deux dernières semaines, alors qu’une vingtaine seulement de nouveaux cas se sont ajoutés au décompte, tandis qu’environ 120 cas avaient été confirmés sur le territoire durant les trois premières semaines de la pandémie.

Quant aux cas guéris, leur nombre excède désormais largement les infections encore actives. D’ailleurs, comme l’a rappelé le ministère de la Santé dans le guide d’autosoins qui a été envoyé à toutes les familles par la poste, 80 % des personnes qui contracteront le virus guériront sans traitement particulier.

Au moins 15 minutes de contact rapproché

La Santé publique a par ailleurs remis les pendules à l’heure concernant certains aspects du virus. Comme une partie de la population comprend mal sa propagation, en particulier en ce qui a trait au concept de contact rapproché, il en découle un climat de méfiance et de peur, voire de paranoïa.

«Le fait de croiser une personne [qui serait infectée sans le savoir] représente un risque faible de transmission du virus» - Dre Omobola Sobanjo

De façon générale, les personnes qui présentent un risque élevé de contracter le virus sont essentiellement de deux ordres. «D’abord, celles qui vivent sous le même toit ou qui ont eu des relations intimes avec une personne ayant été confirmée COVID-19. Ensuite, celles qui ont eu un contact d’une durée d’au moins 15 minutes à moins de deux mètres de distance d’une personne infectée (cas confirmé), alors que des mesures d’isolement n’étaient pas appliquées», a exposé la Dre Sobanjo.

Il n’en demeure pas moins que le respect des mesures de prévention, dont la distanciation physique, l’hygiène respiratoire et le lavage fréquent des mains, demeure essentiel pour enrayer une propagation trop rapide de la COVID-19, laquelle créerait, justement, un dérapage incontrôlable du système de santé.

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