04 mai 2020

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©Depositphotos

C’est ce qu’a confirmé le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, lors de son point de presse quotidien du lundi 4 mai. Ainsi, la région ne dénombre toujours que 149 cas confirmés au niveau cumulatif.

Toutefois, 138 personnes sont rétablies (112/Rouyn-Noranda, 14/MRC Témiscamingue, 8/MRC Abitibi-Ouest et 4/MRC Abitibi et Vallée-de-l’Or) et on déplore toujours trois décès. Parmi les huit cas actifs, deux sont hospitalisés, mais leur état ne requiert pas de soins intensifs.

«En lien avec les mesures de déconfinement, vous avez pu constater que les points de contrôle ont été retirés à Rouyn-Noranda. Il est important de rappeler que oui, les déplacements peuvent maintenant se faire pour sortir ou aller vers Rouyn-Noranda, mais il faut éviter tout déplacement non essentiel. Si ce n’est pas dans le contexte du travail ou des services de soins de santé, c’est très important de rester dans la ville où vous demeurez principalement. Et si l’on doit se déplacer, il est important de respecter la distanciation physique, en maintenant une distance de 2 mètres avec les autres et si ce n’est pas possible, de porter alors un couvre-visage», a déclaré Dre Omobola Sobanjo, médecin-conseil en santé publique.

Elle aussi précisé lors de la période de questions que des points de contrôle avaient été érigés autour de Rouyn-Noranda pour contenir une éclosion et que la manœuvre avait réussi. La santé publique pourrait devoir recourir de nouveau à ce type de confinement si jamais d’importantes éclosions devaient survenir dans un milieu ou dans une MRC.

Capacité accrue de dépistage

Dre Sobanjo a rappelé que le CISSS a augmenté sa capacité de dépistage, en lien avec les mesures de déconfinement. «Si vous avez une fièvre de plus de 38 degrés, si vous avez une toux ou un changement dans votre toux habituelle, si vous avez des difficultés respiratoires, ou si vous avez une perte d’odorat ou de goût sans avoir de congestion nasale, c’est important d’appeler au 1-877-644-4545 pour avoir une évaluation et un rendez-vous pour un test de dépistage», a-t-elle insisté.

Le CISSS refuse toutefois toujours de préciser combien de tests sont effectués dans la région sur une base quotidienne, mais Dre Sobanjo assure qu’il s’en fait encore en moyenne de 40 à 50 par jour. «Il y a des tests qui se font, mais il faut que les gens qui ont des symptômes appellent ou encore qu’un médecin constate une situation, une exposition ou une situation où ça pourrait être la COVID, on fait le dépistage. On sait qu’on peut en faire plus et on va en faire plus si la demande augmente. À ce jour, ceux qu’on dépiste reviennent négatifs, alors on ne va pas systématiquement aller dépister les gens asymptomatiques dans la communauté», a assuré la médecin-conseil en santé publique.

Un nouveau cas?

Interrogée relativement à un cas qui aurait été confirmé ces derniers jours, alors que le nombre cumulatif demeure stable, Dre Omobola Sobanjo a précisé qu’il s’agissait d’un cas d’abord confirmé par lien épidémiologique. «Ce cas était déjà dans nos chiffres. Mais il y a eu une consultation dans nos services qui a fait en sorte qu’un test a été fait pour confirmer. C’était donc la confirmation d’un cas qui était déjà comptabilisé dans nos chiffres», a-t-elle répondu.

Étudiants en renfort

Pour sa part, le CISSS a fait le point sur la situation du recrutement des enseignants et étudiants des cinq programmes en santé auxquels le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a interrompu avant la fin de la session pour permettre leur intégration plus rapide dans le réseau de la santé. Au niveau des 558 étudiants inscrits à ces programmes, ils sont 80 avoir été embauchés à ce jour, en plus des 148 qui étaient déjà à l’emploi du CISSS et qui ont pu bonifier leur disponibilité. Deux cents autres étudiants seraient actuellement en démarche avec le CISSS.

«Du côté des enseignants, nous avons une nouvelle embauche réelle, mais elle s’additionne aux 10 personnes qui ont augmenté leur disponibilité. Il s’agit d’enseignants du Cégep qui étaient déjà à notre emploi et qui réalisaient quelques quarts de travail. On remercie ces personnes-là qui acceptent de venir nous prêter main forte, nous aident à combler l’écart entre nos besoins de main-d’œuvre actuelle et la disponibilité des ressources», a déclaré la présidente-directrice générale Caroline Roy.