Covid-19
Retour05 mai 2020
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Seulement deux cas actifs de COVID-19 dans la région
La Santé publique invite la population à ne pas relâcher sa vigilance pour autant
©Archives
Alors que les mesures de confinement seront assouplies au cours des prochains jours envers les aînés, Caroline Roy a demandé aux gens de ne pas faire preuve d'âgisme envers eux.
Alors qu'il ne restait plus que deux personnes combattant activement la COVID-19 en Abitibi-Témiscamingue, en date du 4 mai à 18h, le CISSSAT a invité la population à ne pas baisser sa garde pour autant et à continuer d'appliquer les consignes d'hygiène et de distanciation.
Lors du point de presse du 5 mai, le CISSSAT a indiqué que 144 cas étaient désormais considérés comme guéris, soit 118 à Rouyn-Noranda, 14 au Témiscamingue, 8 en Abitibi-Ouest et les 4 autres dans les MRC d'Abitibi et de la Vallée-de-l'Or. On ne déplorait également toujours que trois décès dus à la COVID-19 depuis la mi-mars. Quant aux deux cas actifs, les personnes étaient hospitalisées à Rouyn-Noranda, mais pas aux soins intensifs.
«Ce n'est toutefois pas parce que le nombre de cas actifs est presque inexistant qu'il faut cesser de respecter les règles de base de toujours garder une distance de deux mètres entre les gens, de porter un couvre-visage quand ce n'est pas possible et de se laver régulièrement les mains. Il suffit d'un ou deux cas pour que la propagation reprenne», a signalé Dre Omobola Sobanjo, directrice régionale par intérim de la santé publique.
Tests de dépistage
À cet égard, elle a rappelé que la région compte cinq cliniques de dépistage, soit une par MRC, et invité toute personne qui présenterait des symptômes rattachés à la COVID-19 (fièvre, toux, difficultés respiratoires, perte de l'odorat ou du goût sans congestion nasale) à contacter le 1-877-644-4545 afin d'avoir accès à un test. «À date, nous n'avons pas besoin d'effectuer des tests de dépistage auprès des personnes asymptomatiques dans les milieux ciblés. Mais si ça devait être le cas, nous avons la capacité de le faire», a assuré Dre Sobanjo.
Les proches aidants qui se rendront dans un CHSLD ou une résidence pour personnes âgées pourraient, pour leur part, devoir être systématiquement soumis à un test de dépistage avant d'y entrer afin d'éviter la propagation du virus par une personne qui en serait atteinte sans le savoir.
Dre Omobola Sobanjo a d'ailleurs reconnu qu'il était fort probable que le portrait régional comporte plus de cas réels que les cas qui ont été confirmés par les tests de dépistage et les évaluations épidémiologiques. Il est ainsi possible que des gens aient contracté le virus et, pour toutes sortes de raisons, qu'ils aient décidé de ne pas contacter le CISSSAT et de s'isoler chez eux pendant 14 jours, le temps que les symptômes disparaissent.
«C'est pourquoi même si on devait arriver à plus aucun cas officiellement actif dans la région, il est primordial pour tous de ne pas relâcher leur vigilance puisque quelqu'un pourrait être porteur du virus sans le savoir», a fait observer Dre Sobanjo.
Gare à l'âgisme
Alors que, plus tôt dans la journée, le premier ministre François Legault a annoncé que les mesures entourant le confinement des personnes âgées allait être assouplies à compter du 11 mai, la PDG du CISSSAT, Caroline Roy, a réitéré à la population de la région l'importance de ne pas sombrer dans l'âgisme en lien avec la COVID-19.
«Ces personnes ont le droit de sortir de chez elles et de se rendre dans certains services essentiels, bien entendu toujours en respectant les consignes d'hygiène et de distanciation sociale et en portant un couvre-visage. On nous a rapporté des cas déplorable de personnes qui se sont fait regarder de travers ou qui ont été la cible de remarques. On demande donc à tous de ne pas faire preuve d'âgisme.»
«Après deux mois de confinement, on constate que les mesures destinées à protéger les personnes âgées commencent aussi à nuire à leur santé, a enchaîné Dre Omobola Sobanjo. Le contexte actuel que nous vivons dans la région permet cet assouplissement des règles. Cependant, si on devait noter une dégradation de la situation, nous avons le droit de ramener des règles plus sévères.»
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