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09 juin 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’urgence d’agir aurait créé des inégalités dans la santé

Des conditions décentes sont essentielles pour sortir de la crise, fait valoir l’APTS

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©Patrick Rodrigue

La manifestation de l’APTS-AT à Rouyn-Noranda s’est déroulée dans une ambiance un peu particulière, alors que les membres présents devaient respecter une distance minimale de deux mètres entre chacun.

Emboîtant le pas à leurs collègues de Val-d’Or, qui avaient manifesté en ce sens, le jeudi 4 juin, des membres de l’APTS se sont réunis devant les bureaux du CSSSAT à Rouyn-Noranda, le 9 juin à l’heure du lunch, pour réclamer des conditions de travail plus équitables.

Tout comme leurs collègues du reste du Québec, les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue souhaitent que le gouvernement Legault offre un traitement équitable à l’ensemble des employés, particulièrement en ce temps de crise sanitaire.

«La prime de risque de 8 % est appliquée, mais le traitement n’est pas équitable. Les arrêtés ministériels ont été adoptés dans la hâte, sans trop de réflexion. Même la ministre de la Santé l’a reconnu, il y a quelques jours. Cependant, on attend toujours des résultats concrets», a indiqué Claudie Beaudoin, représentante nationale de l’APTS pour l’Abitibi-Témiscamingue.

Sur le terrain, il en résulte des aberrations difficilement justifiables. «Par exemple, une technologue en radiologie qui va effectuer à l’urgence une radiographie des poumons d’un patient atteint de COVID-19 va recevoir la prime de risque. Mais si ce même patient atteint de la même maladie se rend au département d’imagerie pour le même test, la technologue ne recevra pas la prime de risque, tout simplement parce que l’examen n’est pas réalisé dans un contexte d’urgence.»

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Appliquer toutes les directives gouvernementales

L’APTS-AT demande également au CISSSAT qu’il applique enfin à l’ensemble de ses bâtiments les directives gouvernementales rattachées à la COVID-19, notamment la signalisation au sol. En ce moment, selon Mme Beaudoin, ce ne serait pas le cas.

«On nous a répondu qu’on a commandé du matériel officiel, mais on l’attend toujours, a-t-elle signalé. En attendant, des équipes ont été proactives et se sont débrouillées avec les moyens du bord, mais ce n’est pas standardisé.»

Autre inquiétude de l’alliance syndicale, la distanciation sociale entre les patients. «Contrairement à une épicerie, qui limite le nombre de personnes pouvant être en même temps dans un seul endroit, il n’y a pas cette mesure dans les hôpitaux, où beaucoup de gens peuvent se retrouver concentrés dans un espace restreint. Oui, il y a les masques, et oui, heureusement que les gens font leur part, mais ce n’est pas évident. Ça fait bientôt trois mois qu’on est en état de crise sanitaire», a exposé Claudie Beaudoin.

«On dirait que plus la machine est grosse, plus c’est lent à bouger» - Claudie Beaudoin

Des vacances comme prévu

Cette dernière a cependant salué le geste du CISSSAT qui, le vendredi 5 juin, a confirmé que, à moins de circonstances exceptionnelles, les vacances du personnel de l’APTS allaient être octroyées dans le respect des dispositions prévues aux conventions locales.

«C’était l’une de nos principales revendications, a-t-elle mentionné. Le CISSSAT attendait l’arrêté ministériel pour agir. Celui-ci est arrivé jeudi [4 juin], mais il ne contenait pas ce que le CISSSAT attendait. Le lendemain, ce dernier a donc décidé d’aller de l’avant par lui-même et on l’en remercie.»

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