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28 août 2020

Dr Arruda: «Le pire des dangers, c’est qu’on s’endorme»

Bilan positif de la pandémie dans la région

Horacio_Arruda

©Émilie Nadeau

Dr Horacio Arruda

De passage virtuellement en Abitibi-Témiscamingue vendredi, le Dr Horacio Arruda a salué le bilan positif de la région face à la pandémie de COVID-19, mais a rappelé l’importance de rester sur ses gardes.

Le directeur de la santé publique du Québec a effectivement rencontré les effectifs de son département en Abitibi-Témiscamingue ainsi que les dirigeants du CISSS, afin de discuter des enjeux de la première vague de la pandémie et de ceux de la deuxième vague appréhendée.

«Vous savez, c’est facile de compter des décès et des cas, mais c’est plus difficile d’estimer les gens qu’on a sauvés. Et je tiens à vous dire que les gens de la santé publique, par leur travail, j’en suis convaincu, ont sauvé des vies. C’est aussi très important d’écouter ce qu’ils ont à me dire sur ce qui peut être amélioré dans un contexte de deuxième vague. Avec le recul, on peut voir ce qui a bien fonctionné et ce qui pourrait être amélioré», a-t-il notamment déclaré, en point de presse virtuel régional sur Zoom.

Ne pas relâcher

Le Dr Arruda a aussi profité de sa tribune pour rappeler que même si la région a été passablement épargnée jusqu’à maintenant, la menace du coronavirus demeure bien présente. «Le pire des phénomènes, c’est qu’on s’endorme, qu’on pense que le problème est réglé. Je tiens à vous dire qu’on ne peut pas fonctionner comme on fonctionnait avant la COVID-19», a-t-il lancé.

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Il a ensuite insisté sur le respect des trois règles de base pour limiter la propagation de la maladie qu’il martèle continuellement, soit la distanciation physique de 2 mètres, le port du couvre-visage et le lavage des mains. «C’est majeur. Il faut que les milieux de travail, les milieux de vie soient différents pour qu’on puisse tous bénéficier de ce que j’appelle une certaine liberté. Je pense qu’on ne veut pas revenir à une situation où l’on serait pris pour confiner complètement le Québec et il va falloir que la population soit au rendez-vous», a-t-il réitéré.

La Dre Lyse Landry, directrice de la santé publique en Abitibi-Témiscamingue, a aussi salué le travail du réseau de la santé et de son équipe. «Grâce à eux, mais aussi à notre population régionale, qui a respecté les directives, les mesures d’hygiène et la distanciation, la situation est sous contrôle depuis plusieurs mois», a-t-elle déclaré, rappelant que nous étions toujours à 180 cas confirmés depuis le 31 juillet.

Un dépistage local

Après avoir souligné la mobilisation de son équipe régionale en santé publique, des ressources du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue et des nombreux partenaires, qui ont permis une cohérence dans les messages, le Dr Arruda est revenu sur les enjeux de dépistage qui ont marqué le Québec et la région, surtout dans les premières semaines de la pandémie.

«On avait peu de tests, on avait des indications très serrées, mais maintenant, la situation va beaucoup mieux. Et en Abitibi-Témiscamingue, dans la perspective d’une deuxième vague, les indications de dépistage sont en révision et plutôt que de dépendre d’autres régions pour être en mesure de faire du dépistage, vous allez être en mesure, avec vos laboratoires, d’offrir la chose à la population et ça, c’est merveilleux. Les laboratoires locaux vont faire des analyses et leur capacité a été quadruplée dans un délai assez rapide», a-t-il fait valoir.

Interventions plus chirurgicales

Le Dr Horacio Arruda a aussi laissé entendre que dans un contexte d’une deuxième vague, avec les connaissances acquises, la Santé publique pourrait intervenir différemment d’une région à l’autre.

«Selon ce qui se passe dans la région métropolitaine, ou à l’inverse ce qui se passe en Abitibi, il se peut très bien que les mesures qui seront prises soient différentes d’une région à l’autre. Ça pourrait même être à l’intérieur d’une sous-région. C’est sûr qu’on va avoir une approche beaucoup plus chirurgicale. On va aller là, intervenir et moduler les interventions en fonction de l’épidémiologie locale et régionale», a-t-il affirmé.

 

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