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01 septembre 2020

Vidéotron accuse Cablevision de pratiques déloyales

Plus de 3500 clients en attente

Jean-François Pruneau Vidéotron

©gracieuseté - Vidéotron

Jean-François Pruneau, président de Vidéotron.

En phase d’implantation en Abitibi, Vidéotron dénonce des pratiques qu’elle juge déloyales de la part Cablevision du Nord et Bell, alors que la liste d’attente pour accéder aux services du nouveau venu dans la région s’étire maintenant jusqu’en décembre.

«Face à la forte demande de la part des citoyens de l’Abitibi, on a mis les bouchées doubles. Mais quand on interpelle notre contrepartie, qui est Bell à Rouyn-Noranda, Val-d’Or, Malartic, Rivière-Héva et Preissac, où l’on doit utiliser le réseau de Cablevision, ils refusent d’augmenter leur capacité de répondre à la demande. Donc, ça amène chez nous des délais exceptionnels d’installation. Quatre mois pour installer un nouveau client, ce n’est pas dans nos standards de qualité de service. Mais habituellement, on gère 100% du mécanisme. Ici, on a un tiers qui gère son côté, mais qui refuse de faire ce qu’il faut pour être en mesure de répondre à cette forte demande des citoyens de l’Abitibi», affirme le président de Vidéotron, Jean-François Pruneau.

Vidéotron se charge en effet de faire les installations chez les clients. Toutefois, puisqu’il utilise le réseau de Cablevision, ce dernier doit aussi faire une intervention au niveau des systèmes associés au réseau pour permettre l’installation. «C’est là que ça bloque. C’est là que Bell nous dit qu’ils ne sont pas en mesure de suffire à la demande et qu’ils n’ont pas vraiment de plans pour le faire. Et c’est là, je pense, que c’est inacceptable. Ça démontre encore une fois la mise en place par Bell de mesures ou de pratiques déloyales qui visent à repousser la concurrence et maintenir artificiellement un monopole historique en Abitibi», dénonce M. Pruneau.

30 au lieu de 200

La situation ferait en sorte qu’au lieu de brancher 200 nouveaux clients par jour sur le territoire desservi par le réseau de Cablevision, Vidéotron ne parvient qu’à en brancher 30. Ce manque à gagner de 170 installations par jour entraînerait les retards imposants déplorés par Vidéotron, au détriment de sa clientèle. En date de lundi, l’entreprise avait branché environ 300 clients sur ce réseau, alors qu’ils sont encore 3500 à attendre l’installation ou même un rendez-vous.

«Si Cablevision collaborait, on serait en mesure de faire nos 200 installations par jour. On a embauché des techniciens, on a fait appel à des sous-traitants pour nous assurer de pouvoir suffire à la demande. Je peux vous assurer que si Cablevision nous dit demain matin qu’ils sont prêts à faire 200 installations par jour, on sera en mesure de le faire», insiste Jean-François Pruneau.

«La réception est extraordinaire. Je pense que ça démontre, surtout sur le réseau Cablevision, que la concurrence était souhaitable et souhaitée par les gens de l’Abitibi»» - Jean-François Pruneau

Entre-temps, Vidéotron dit étudier ses recours possibles, tant au niveau réglementaire auprès du CRTC, que juridique. «Évidemment, on est ouverts à poursuivre de nouvelles discussions avec les gens de Cablevision. On avait des discussions pas plus tard que la semaine dernière et c’est là qu’elles ont achoppé, qu’on nous a carrément dit ne pas avoir l’intention de nous donner plus de capacité», déplore le président de Vidéotron.

Cablevision et Bell n’avaient pas encore réagi au moment de mettre cet article en ligne.

 

Situation différente à Amos

Puisqu’il est en processus d’acquisition de Télédistribution Amos (Cableamos), qui dessert le secteur d’Amos, Vidéotron ne rencontre pas du tout le même genre d’embûches. «On est déjà en vente de notre plateforme Helix à Amos et nos délais d’installation sont tout juste de deux semaines, maximum, ce qui est en ligne avec ce qu’on est en mesure d’offrir dans le reste du Québec», explique le président de Vidéotron, Jean-François Pruneau.

Commentaires

1 septembre 2020

Denis Richard

C'est le même comportement que Vidéotron impose à ses revendeurs sur son territoire. En Abitibi, Vidéotron est un revendeur et est donc à la merci de CableVision. Le comportement de Bell est déplorable mais c'est clairement pas nouveau. Nous attendons aussi l'arrivée de EBOX dans le secteur ce qui va encore plus faire mal !

2 septembre 2020

BRIGITTE POTVIN

Ca toujours été comme ca avec Cablevision Le monopole j'ai hâte d'avoir vidéotron juste pour leur dire bye bye

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