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14 septembre 2020

Garderie en milieu familial: un meilleur salaire, sinon une grève illimitée

Des manifestations régionales prennent place

Manifestation services de garde en milieu familial

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le centre-ville de Val-d’Or a été mobilisé par la manifestation des responsables de services de garde en milieu familial, ce matin.

Les intervenantes en petite enfance de l’Abitibi-Témiscamingue font entendre leur voix aujourd’hui, à l’occasion de multiples manifestations à travers la région, mais surtout leur mécontentement face au manque d’actions concrètes du gouvernement provincial.

Ce que l’on ressentait du côté de Val-d’Or ce matin, où des dizaines de manifestantes s’étaient rassemblées, c’est de la colère, mais aussi de l’épuisement. «Ça fait un an et demi qu’on est en négociation, souligne Nathalie Baril, présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) en Abitibi-Témiscamingue. Depuis juin que le gouvernement sait que l’on va commencer des grèves rotatives en septembre, et personne n’a rien fait. Ça fait assez longtemps qu’on attend.» 

En ce moment, les responsables de garderies en milieu familial touchent un salaire de 12,42 $ de l’heure. Québec offre pour sa part de bonifier à 12,83 $. Cette proposition a évidemment été mal reçue par la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), qui réclame plutôt 16,75 $ de l’heure, soit le salaire d’une éducatrice non formée en CPE. «On veut un salaire décent, indique Nathalie Baril. Leur offre est indécente pour tout le travail qu’on fait. C’est comparable à celui d’une éducatrice en CPE, alors on veut le salaire qui va avec.» 

«Les intervenantes tiennent le réseau à bout bras et elles aiment leur métier, mais elles sont tannées d’être sous-payées et non valorisées par le ministre de la Famille (Mathieu Lacombe)», ajoute Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ. 

À Val-d’Or, les manifestantes ont marché au centre-ville pour se rendre jusqu’au bureau du ministre régional, Pierre Dufour. 

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le salaire est l’enjeu le plus préoccupant des responsables en ce moment.

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Nathalie Baril, présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM) en Abitibi-Témiscamingue.

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Armées de capes, pancartes et de tambourins, les manifestantes n’ont pas ménagé les efforts pour faire voir et entendre leurs revendications.

«Il faut être réaliste, avec les mandats que Mathieu Lacombe donne actuellement, on va se rendre en grève illimitée»  - Valérie Grenon 

De l’aide des parents 

En plus de leur message de mécontentement à Québec, les différentes organisations qui s'occupent des garderies en milieu familial souhaitent obtenir l’appui des parents, qui sont eux aussi touchés par ces enjeux lorsqu’il y a grèves ou fermetures de garderies. «Il y a de la pression que les parents doivent faire et on a besoin d’eux, précise Valérie Grenon. Certains ont lancé des pétitions pour nous appuyer ou fait des plaintes.» 

Au Québec, ce sont 60 000 familles qui seront touchées, si jamais les responsables de services de garde en milieu familial déclarent une grève illimitée lundi prochain, le 21 septembre. «C’est vraiment dommage que ce soit les parents qui en paient le prix, mais si on n’a pas un salaire décent, il n’y en aura plus de services de garde. Les éducatrices s’en vont faire autre chose. En 2015, on était 450 responsables en Abitibi-Témiscamingue. On est rendu seulement 275», conclut Nathalie Baril. 

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