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22 septembre 2020

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Résolu d’Amos ne rouvrirait pas avant le printemps 2021: "Inacceptable", clame Unifor

Usine Résolu Amos

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L'usine de papier journal Résolu d'Amos est fermée depuis le 19 avril dernier.

La forte probabilité que l’usine d’Amos de la compagnie Résolu demeure fermée jusqu’au printemps prochain a vivement fait réagir ses travailleurs et leur syndicat, Unifor.

«On n’accepte tout simplement pas cette décision de PFR (Produits forestiers Résolu), mentionne Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor. Ils ne peuvent pas lancer la serviette de cette manière et laisser tomber une centaine de travailleuses et travailleurs et l’ensemble de la communauté», ajoute-t-il.

Demandant à la compagnie de revoir sa position, le syndicat soutient qu’il est impératif que l’usine reparte à tout le moins pour de courtes périodes, pour permettre aux travailleurs de se qualifier à l’assurance-emploi alors que la Prestation canadienne d’urgence tire à sa fin. Unifor propose aussi qu’une forme d’alternance entre les usines de Résolu soit instaurée, question de permettre à l’ensemble des travailleurs de profiter des activités de l’entreprise et de maintenir les usines en ordre.

«En toute équité et justice, le travail au sein de l’entreprise doit être partagé, affirme Renaud Gagné. Et les frais trop importants invoqués par la compagnie ne tiennent pas la route. Résolu doit au moins ça à la communauté qui lui fournit les ressources humaines et la matière première qui lui ont permis de faire des profits au cours de toutes ces années», souligne-t-il.

Résolu: «On ne baisse pas les bras»

Rappelons que l’usine de papier journal d’Amos, qui compte environ 150 employés, est fermée depuis le 19 avril dernier. C’est lundi, quelques heures après la manifestation des travailleurs, que la direction de Résolu a annoncé au syndicat et aux élus locaux qu’elle ne prévoyait pas rouvrir l’usine avant le printemps prochain, ceci en raison d’une forte baisse dans le marché du papier. Estimant que l’alternance n’est pas viable, la compagnie assure toutefois qu’il est hors de question d’abandonner ses installations d’Amos. «On ne baisse pas les bras, signale Louis Bouchard, directeur des affaires publiques pour Résolu.

«On va s’assurer que les équipements soient maintenus en état opérationnel pour que l’on puisse faire face à la situation si la demande de papier reprend, poursuit-il. Septembre-octobre est habituellement une période où la demande de papier est en hausse, mais cette année, à cause de la Covid-19, on n’a pas ce boom; en fait, il n’y a pas de reprise tout court. La demande de papier a même diminué de 40% et on ne voit pas de reprise avant des mois. Les forces sont contre nous», explique M. Bouchard.

Une conversion possible?

Inquiet pour l’avenir de l’usine Résolu d’Amos, le syndicat Unifor appelle les élus et les gouvernements à s’impliquer pour former une cellule de crise comme sur la Côte-Nord, en plus de suggérer une conversion de l’usine vers des créneaux d’avenir.

«On ne sait plus comment le dire, mais il faut absolument investir afin de convertir les papetières comme celle d’Amos, fait valoir Renaud Gagné. La forêt ne disparaîtra pas demain matin, il s’agit d’une ressource renouvelable. La recherche et le développement ont démontré combien la cellulose de bois a des applications presqu’à l’infini. Pourquoi le Québec ne deviendrait-il pas un chef de file dans ce secteur? C’est à nous d’innover!»

À cet égard, Résolu dit évaluer les nouveaux produits et les marchés, tout en encourageant le milieu à s’impliquer. «On leur dit: structurez-vous et formez une équipe de travail à laquelle nous allons participer pour voir s’il y a des moyens de redynamiser les activités de l’usine, indique Louis Bouchard. Parce que non, on ne veut pas fermer l’usine pour de bon, on n’est pas là du tout. On n’oublie pas Amos, qui fait partie de la famille Résolu», conclut-il.

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