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30 septembre 2020

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Entraîner au temps de la COVID-19

La crise sanitaire amène de nombreux changements dans le sport étudiant

Basketball Gaillards

©Dominic Chamberland - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Pour le moment, la date du début de la saison de basketball des Gaillards demeure encore incertaine.

La crise sanitaire a amené de nombreux changements dans le sport étudiant. À sa première saison comme pilote des Gaillards du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue en basketball, Frédéric Bonin vit ces temps incertains avec ses joueurs.

Comme n’importe où dans la société actuellement, lavage des mains, port du masque et distanciation sociale sont des concepts importants. «Il y a des règles de base à suivre en se rendant à l’entraînement. De plus, les jeunes ne peuvent pas se présenter s’ils ont des symptômes», a indiqué M. Bonin.

«Une fois sur le terrain, ce n’est pas une pratique de basketball pareille comme avant, mais ça y ressemble. Il y a des choses qu’on ne peut plus faire. Par exemple, il n’y a plus de cinq contre cinq. Il y a aussi des éléments techniques qu’on ne peut pas pratiquer, alors on travaille d’autres choses», a-t-il ajouté.

Sur le terrain, le basketball reste cependant un sport où les contacts sont fréquents. «Ça implique des rapprochements. On ne peut pas défendre à deux mètres d’un joueur. On va se toucher à certains moments. On ne lave pas le ballon entre chaque passe durant nos trois contre trois non plus», a mentionné Frédéric Bonin.

Garder la motivation

Comme il amorçait cet automne sa première saison comme entraîneur au sein du Cégep, le défi est doublement supplémentaire avec la crise sanitaire. «J’ai un bon groupe de joueurs avec des leaders positifs. Les gars travaillent fort», a-t-il évoqué.

La motivation est-elle au rendez-vous, alors que ses étudiants-athlètes ne savent même pas s’ils vont disputer un seul match cette saison? «Elle est là, mais on est encore juste au début de l’année. On se prépare comme si on allait avoir une saison. On contrôle ce qu’on peut contrôler», a indiqué M. Bonin.

Une question de priorités

Rappelons que le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue doit composer avec des restrictions. Alors que les Huskies pourront voyager sur la route, dormir dans des hôtels et être deux hockeyeurs par chambre, l’établissement collégial, jusqu’à tout récemment, voyait son équipe de hockey empêchée de voyager. De plus, présentement, il lui est exigé d’avoir un seul étudiant-athlète par chambre d’hôtel, ce qui fait exploser les coûts.

«Tout se passe en haut de nous. Comme tous les entraîneurs qui se sont exprimés dans les médias, on voit des incohérences. On souhaite très fort jouer. On espère que la Santé publique, le RSEQ et les cégeps se coordonnent et qu’ils émettent des règles qui tiennent compte de la réalité. Mais en même temps, je ne suis pas sûr que ce soit une priorité et je ne crois d’ailleurs pas nécessairement que le sport étudiant devrait être la priorité», a-t-il expliqué.

Les deux pieds sur terre

Il faut dire que Frédéric Bonin est aussi médecin. Il garde donc les deux pieds sur terre. Et sa profession l’aide aussi à vivre dans cette situation complexe où rien n’est certain. «On a tous hâte de jouer, de mettre le chandail, d’avoir un arbitre et de voir le résultat. C’est là que mon travail vient m’aider le plus. À l’urgence, on se prépare toujours pour quelque chose qu’on ne sait pas si ça va arriver. Je pense que ça m’aide à gérer ça, sur le plan personnel», a-t-il évoqué.

«Même si j’ai le même désir que tous de jouer et que le sport étudiant est très important pour moi, je reste un témoin privilégié de ce qui se passe. On doit s’assurer de faire les choses de façon sécuritaire et d’éviter toute éclosion de COVID-19 en lien avec le sport étudiant», a-t-il ajouté.

Si la saison de basketball devait ne pas avoir lieu, Frédéric Bonin persiste et signe: on ne laissera pas tomber les athlètes. «On va s’organiser des choses. On ne les laissera pas tomber. Ça peut passer par des matchs d’exhibition. Il y a toutes sortes de possibilités qu’on étudiera rendu là», a-t-il signalé.

Retrouver la bête sociale

Néanmoins, malgré tout ce qui se passe, rien n’enlèvera jamais le sentiment de se retrouver en groupe. Alors que la majorité des étudiants-athlètes de M. Bonin sont soit à distance, soit en enseignement hybride (en présence et à distance), le sport devient un peu leur lieu de rassemblement et de contacts sociaux. «Je pense que c’est un facteur majeur dans leur motivation. Même comme entraîneur, on est heureux de se voir et de travailler ensemble, de se dépenser dans un gymnase. C’est important dans un équilibre de vie. Je pense que les jeunes viennent chercher ça: ils ont du plaisir malgré ces temps difficiles», a soutenu Frédéric Bonin.

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