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21 octobre 2020

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

La Fonderie Horne poursuit son plan de réduction des émissions d’arsenic

200 M$ pour la réalisation d’une dizaine de projets

Zone de transition Noranda Quartier Notre-Dame Fonderie Horne

©mage de synthèse Glencore Canada Fonderie Horne

La zone de transition sera aménagée pour minimiser les nuisances pour la communauté et améliorer l’environnement physique.

Les représentants de la Fonderie Horne ont réagi au dévoilement des résultats de la deuxième étude de biosurveillance sur l’imprégnation de la population du quartier Notre-Dame, à Rouyn-Noranda, le 21 octobre.

Selon l’étude, malgré les mesures mises en place jusqu’à maintenant, les taux d’arsenic mesurés chez les enfants et les adultes sont semblables à ceux observés précédemment. 

De leur côté, les représentants de la Fonderie Horne ont présenté les détails du plan d’action en cours. Lors d’une conférence devant des membres de la Chambre de commerce et d’industrie de Rouyn-Noranda, le 25 septembre, Yves Brouillette, directeur général de la Fonderie Horne en avait parlé. 

«Nous sommes une fonderie dans une ville. C’est assez unique dans le domaine. On comprend que ça pose problème pour les gens et on met des efforts énormes pour réduire nos émissions», avait-il déclaré. Près de 200 M$ seront ainsi investis pour réduire les émissions au cours des prochaines années. 

Lors du point de presse du 21 octobre, Stéphanie Lemieux, superviseure des communications et relations avec la communauté, a assuré que l’entreprise adhérait au principe de précaution et qu’elle était engagée à offrir un environnement sain et sécuritaire. Elle a rappelé que la Fonderie Horne, construite en 1927, était âgée, qu’elle nécessitait de l’entretien en continu et que le tiers des budgets d’investissements étaient réservés aux projets environnementaux. «Ça démontre l’importante que ça revêt pour nous», a-t-elle insisté. 

Trois projets en cours 

Des dix projets présentés dans le cadre du plan d’action, trois sont en cours de réalisation. 

Un système de collecteur de poussières relié à des évents de toit, d’une valeur de 6 M$, est à l’essai et devrait permettre une réduction 3 à 10 % des émissions. De nouveaux médias filtrants y sont testés. 

La pièce maîtresse du plan d’action, les projets Velox et Phénix, devrait permettre une réduction de 10 à 15 % des émissions. Phénix, qui nécessiterait un investissement de 150 M$, est une technologie qui vise à moderniser les secteurs des convertisseurs et des fournaises à anodes. Velox consiste, grosso modo, au projet pilote de cette technologie et nécessite un investissement de 20 M$. 

Le troisième projet consiste en l’aménagement d’une zone tampon avec le quartier résidentiel pour minimiser les nuisances pour la communauté et améliorer l’environnement physique du secteur. Ce projet, d’une valeur de 5 à 10 M$, inclus le rachat des résidences en périphérie de la Fonderie Horne et l’aménagement d’un stationnement pour le personnel. Plusieurs maisons ont déjà été démolies. L’aménagement de cette zone de transition devrait être terminé en 2022. 

Réactions de la Ville 

La mairesse de Rouyn-Noranda, Diane Dallaire, a réagi à la sortie de la deuxième étude de biosurveillance et elle espère de l’aide gouvernementale. 

«Au cours des derniers mois, nous avons interpellé à maintes reprises le comité interministériel, dont le mandat vise à faire le suivi du plan d’action de la Fonderie Horne. En rencontre ce matin, le comité nous a confirmé que les travaux sont en cours, qu’ils se poursuivent malgré le contexte de la COVID-19 et que le rapport sera disponible dans les prochaines semaines. Nous sommes conscients des attentes de la population et c’est pourquoi nous lui avons rappelé l’urgence d’agir. De notre côté, nos devoirs sont faits. À la suite des recommandations formulées par la Direction de santé publique, nous avons rapidement procédé à l’évaluation des aménagements qui peuvent être effectués afin de contribuer à l’assainissement général du quartier. Maintenant, tout cela a un coût et nous interpellons le gouvernement afin de savoir quel sera le soutien financier en lien avec ces aménagements», a-t-elle soutenu. 

Réactions de la CCIRN 

La Chambre de commerce et d’industrie se dit préoccupée par les impacts de l’arsenic sur la santé, mais elle soutient que la Fonderie Horne est un bon citoyen corporatif, dont l’importance économique est vitale pour Rouyn-Noranda. Son président, David Lecours, craint que les efforts de l’entreprise ne soient pas reconnus à leur juste valeur. 

«Nous espérons que les actions proposées dans le présent rapport pour réduire les émissions d’arsenic seront appliquées de façon constructive afin de ne pas nuire à l’avenir de Fonderie Horne tout en garantissant la santé de la population de Rouyn-Noranda», a-t-il mentionné. 

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