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29 octobre 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Les minéraux critiques et stratégiques, un Klondike potentiel

L’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec pourraient avantageusement se positionner dans ce secteur

Nemaska_Lithium

©Nemaska Lithium

Le lithium (sur la photo, la mine Whabouchi de Nemaska Lithium en Jamésie) fait partie des MCS qui pourraient être avantageusement mis en valeur.

Alors que le gouvernement a dévoilé, le 29 octobre, son plan et ses orientations concernant les minéraux critiques et stratégiques (MCS), l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec pourraient se positionner très avantageusement dans ce secteur appelé à devenir névralgique pour l’économie du Québec.

À l’invitation de la section Rouyn-Noranda de l’Institut canadien des mines, de la métallurgie et du pétrole, Lucie Coudert et Jean-François Boulanger, respectivement professeure titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le retraitement des rejets miniers et professeur en hydrométallurgie des éléments de terres rares, tous deux à l’UQAT, ont prononcé une conférence sur le sujet.

Comment s’y retrouver

Comme il s’agit d’un lexique parfois difficile à saisir pour le néophyte, M. Boulanger a, d’emblée, distingué les deux types de MCS. «Par critique, on entend un minerai qui occupe une importance significative dans l’économie, qui comporte des risques élevés d’approvisionnement et pour lequel il n’existe pas de substituts commerciaux. Par stratégique, on parle d’un minerai nécessaire pour la mise en œuvre des politiques économiques du Québec», a-t-il précisé.

On compte ainsi une dizaine de minéraux critiques au Québec. Ceux-ci comportent notamment le cuivre, le zinc et le gadolinium. Du côté des minéraux stratégiques, il y en a 32, parmi lesquels le nickel, le lithium, le cobalt et plusieurs terres rares. «La liste évolue constamment dans le temps et même d’un pays à l’autre», a mentionné le chercheur.

La nécessaire transformation

L’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec affichent un très bon potentiel économique en MCS. Pourtant, très peu de gisements sont exploités au Québec. «Le succès d’une mine de MCS ne passe pas que par l’exploitation primaire du minerai, soit la production de concentrés, mais surtout par sa valorisation en produits transformés», a signalé Jean-François Boulanger.

À cet égard, Mme Coudert a cité l’exemple du lithium, un minerai très prisé dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, un secteur en pleine croissance. «Au Québec, on retrouve une mine en redémarrage, soit celle de Nemaska Lithium en Jamésie, une mine dont les opérations sont temporairement suspendues, soit celle de La Corne, ainsi qu’un projet au stade avancé, celui de Sayona Québec à La Motte. Il y a donc un très bon potentiel. Sauf que la préparation des concentrés demande beaucoup d’étapes et que celles-ci sont très coûteuses. Il faut donc miser sur la recherche de nouvelles technologies plus efficaces», a-t-elle exposé.

Nouvelles technologies et sources secondaires

Les deux chercheurs ont fait le même constat: l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que le Nord-du-Québec sont bien positionnés en ressources de type MCS. Cependant, si la volonté gouvernementale est là, on a encore peu de mines et d’usines de traitement.

«Il faut donc miser sur la recherche de nouvelles technologies plus efficaces et moins coûteuses et développer davantage la valorisation avec des produits transformés, a fait valoir Lucie Coudert. Les sources secondaires d’approvisionnement sont aussi une voie intéressante à examiner. On retrouve beaucoup de MCS dans les résidus miniers, les eaux de drainage, les scories minières et les appareils électroniques usagés. Leur mise en valeur serait facilitée par le fait que les minéraux sont déjà broyés ou en solution, sans compter les bénéfices pour l’environnement. Cependant, là encore, il faudra adapter les technologies déjà existantes.»

Commentaires

30 octobre 2020

pierremorissette

il y a udesproblemes avec le lithium et les terres rares,car l usine ge traitementdu minerai coute tres cher et en plus trouver un acheteur est difficile contrairement aux metaux conventionels, l usine est a un prix abordable etil y a un spot market c est a dire il ya un acheteur garanti a un prix fixe par le marche international, donc l or, l argent le cuivre, nickelpalladium cobalt, zinc etc... il ya des preneurs, et d ailleurs le prix des actions des compagniesde lithium et terres rareses tres bas

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