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30 novembre 2020

Santé: rupture de services inacceptable pour la MRC Abitibi

Les maires exigent que le CISSS revienne sur sa décision

MRC Abitibi vs CISSS

©gracieuseté - MRC Abitibi

Dans l’ordre: les maires Jocelyn Boucher et Raymond Doré, le préfet Sébastien D’Astous et le maire Donald Rheault.

Les maires de la MRC Abitibi dénoncent la rupture de certains services infirmiers (prélèvements, soins de santé courants) en milieu rural et exigent du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue qu’il revienne sur sa décision pour la sécurité de leurs citoyens les plus vulnérables. 

Dix d’entre eux étaient présents pour déplorer la situation lors d’un point de presse, le 30 novembre, à Amos. Cette sortie concerne le plan de réorganisation temporaire annoncé le 12 novembre par le CISSS afin de libérer du personnel infirmier pour préserver des services essentiels dans un contexte de pénurie.

«Le plan présenté par le CISSS était le délestage de certains services et la relocalisation de 50 infirmières. D’après nos calculs, on parle de moins de 2 infirmières pour maintenir le service en ruralité dans la MRC. Pour nous, c’est inacceptable de couper ces services de première ligne en milieu rural qui sont essentiels pour nos personnes vulnérables. On sent une inquiétude dans la population», a déclaré le préfet Sébastien D’Astous.

Ce dernier prévient qu’il n’est pas question que cette décision soit permanente. «Ç’a été présenté comme quelque chose de temporaire pour trois mois, ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas trouver des solutions plus rapidement pour revenir à la normale. Et je réitère qu’on parle de moins de deux infirmières pour couvrir la totalité du territoire, ce qui n’est quand même pas un fort pourcentage sur les 50 relocalisées. On demande de les réintégrer», a-t-il lancé.

Devant le fait accompli

Les maires ont rappelé que quand est venu le temps d’aménager des locaux conformes pour accueillir des médecins et des infirmières afin d’offrir des services de proximité dans chacune des communautés, les municipalités ont toujours collaboré, et ce, avec les taxes des citoyens. Ils auraient aimé que ce partenariat de près de 20 ans leur permette d’être au moins consultés avant qu’une telle décision ne soit prise.

«Ce que nous déplorons, c’est que les municipalités se retrouvent devant le fait accompli. Nous aurions aimé faire partie de la solution. On se doit de manifester notre mécontentement et de faire bouger les choses afin que nous citoyens ne soient pas pénalisés durant cette période particulièrement difficile. On leur demande de se déplacer à Amos pour obtenir des services qu’elles recevaient dans leur milieu», a fait valoir Raymond Doré, maire de Berry.

 

«Une chose est certaine, on ne veut pas que ce soit permanent» - Sébastien D’Astous

Les pires mois de l’année

Son homologue de Preissac, Donald Rheault, a abondé dans le même sens, rappelant que les personnes directement touchées par ces coupures de services sont parmi les plus vulnérables de leurs communautés. «On leur demande de se déplacer à Amos pour obtenir ces services-là, alors qu’on dit aux gens d’avoir le moins de contacts possible à cause de la pandémie. Cette décision du CISSS va directement à l’encontre de cette orientation de la santé publique. De plus, on entre dans la pire période de l’année pour se déplacer, soit les mois de décembre, janvier et février… et peut-être même mars», a-t-il affirmé.

D’ailleurs, les maires présents ont confirmé qu’aucune discussion n’avait encore eu lieu entre le CISSS et leur municipalité afin d’organiser un service de transport. «Ce n’est pas aux municipalités d’organiser le transport, même si ce serait bien louable de le faire. C’est pour ça qu’on se débat pour maintenir le service qu’on a. Organiser le transport de plusieurs personnes pour qu’elles reçoivent des soins à Amos au lieu d’apporter une infirmière pour les offrir chez nous, ça nous paraît illogique», a insisté Jocelyn Boucher, maire de Saint-Félix-de-Dalquier.

 

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