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01 décembre 2020

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Record de durée de pannes électriques dans la région

Végétation et changements climatiques en cause

Hydro-Québec panne branche

©Photo Le Citoyen – Archives

Les minutes de pannes électriques se multiplient en Abitibi-Témiscamingue.

Les clients d’Hydro-Québec dans la région ont essuyé en 2020 un record de durée de pannes électriques, avec une moyenne de 706 minutes, soit un peu moins de 12 heures.

C’est ce que révèlent les données colligées jusqu’au 25 novembre par l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue et publiées le 1er décembre. 

Ainsi, selon l’indice de continuité (IC), lequel mesure la discontinuité du service électrique du réseau d’Hydro-Québec, les pannes de plus de 5 minutes, additionnées, ont largement surpassé les 582 minutes de 2015 et, plus largement, les 575 de 2018. En 2014, le nombre de minutes de pannes n’atteignait que 216, en moyenne, en Abitibi-Témiscamingue. 

1700 kilomètres de réseau 

La région est parcourue par quelque 1700 kilomètres de réseau filaire, qui transporte l’électricité des centrales aux postes de transformation et de distribution, lesquels desservent quelque 81 350 abonnés. 

Du 1er janvier au 25 novembre, on a ainsi recensé en Abitibi-Témiscamingue 749 pannes de moyenne tension (moins de 5 minutes) et 813 pannes de basse tension (5 minutes ou plus). Depuis 2014, seule l’année 2015 a connu un nombre plus élevé de pannes de basse tension, soit 863, contre 813 en 2020. En 2019, on n’a dénombré que 657 pannes de basse tension. 

Entre 2014 et 2020, le nombre de pannes de moyenne tension a varié de 500 à 750 par année, tandis que les pannes de basse tension ont fluctué entre 650 et 860. Certaines pannes n’ont touché qu’un abonné, alors que d’autres en ont affecté des milliers. 

Végétation et changement climatiques 

Les principales causes de pannes seraient la végétation, les bris d’équipement et les intempéries. Selon Hydro-Québec, environ 40 % des pannes répertoriées au Québec seraient causées par la chute de branches ou d’arbres sur les fils électriques, un pourcentage qui peut atteindre 70 % en milieu boisé. 

La société d’État a aussi remarqué une augmentation des événements climatiques exceptionnels depuis 2015. À cet égard, les années 2015 et 2018 ont été marquées par des événements intenses, ce qui expliquerait les 582 et 575 minutes de pannes. Avant la tempête du 1er novembre 2020, l’IC régional s’établissait à environ 300 minutes, soit une très bonne performance jusqu’à ce moment, en Abitibi-Témiscamingue. 

Hydro-Québec investit près de 1 M $ par année pour le contrôle de la végétation, en région. En 2019, cette facture s’élevait à 68 M $ pour l’ensemble du Québec. Les données provisoires pour 2020 totaliseraient 72 M $ sur les 78,5 M $ prévus, soit une tendance nettement à la hausse. 

La multiplication des événements climatiques extrêmes a donc des répercussions directes sur les coûts d’entretien et sur la fiabilité du réseau d’Hydro-Québec. 

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