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23 décembre 2020

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Loin des siens, une Témiscamienne affronte le cancer à sa façon

Son moral d’acier lui est d’un précieux secours

Josee-Cancer1

©Gracieuseté

Josée McFadden a démontré une capacité à rebondir à plusieurs reprises.

Telle un phénix, Josée McFadden a abondamment démontré une capacité à rebondir qui a toujours impressionné ceux qui la côtoient. Cette fois-ci, alors qu’elle déployait ses ailes vers une nouvelle vie, sur la route reliant Ville-Marie et Montréal, le diagnostic de cancer du sein est tombé comme une tonne de briques.

«J’étais accompagnée de ma fille Audrey, avec le camion de déménagement, le 14 août, a-t-elle relaté. Nous nous étions arrêtées prendre le lunch à Deep River, en Ontario. J’ai reçu un appel, c’était mon médecin. En regardant l’afficheur, ça ne m’a pas inquiétée, ce n’était pas la première biopsie que je passais.»

Quand elle a levé les yeux une fois l’appel terminé, elle a croisé le regard de sa fille, qui avait vu des larmes couler sur ses joues. Son premier instinct a été de se faire rassurante. «Je lui ai dit: écoute Audrey, cette épreuve va m’amener ailleurs, là où je ne m’attends pas», a-t-elle poursuivi.

Plonger dans le vide

Curieusement, Josée McFadden, jeune cinquantaine, avait récemment choisi de quitter son Témiscamingue, où elle menait une carrière de courtier immobilier plutôt florissante, pour aller vers une nouvelle aventure. «Je m’étais dit, si je le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais, a-t-elle indiqué. J’envisageais d’aller tenter ma chance dans le bout de Montréal et de revenir prendre ma retraite au Témis dans une dizaine d’années.»

Mais avec ce diagnostic, rien ne se sera passé comme elle l’avait projeté. Non seulement elle ne pouvait pas commencer à travailler avec le bureau de courtiers immobiliers de Vaudreuil avec lesquels elle s’était engagée, mais elle devait se faire soigner loin de chez elle, loin de la plupart de ses proches.

Un soutien inattendu au cœur de la pandémie

À peine deux semaines après avoir appris la nouvelle, Josée McFadden a eu la surprise d’être identifiée sur les médias sociaux dans un post de sa collègue, Nathalie Durand. Celle-ci lui dédiait la chanson «Stronger – Cancer Music Video». Les réactions, commentaires et messages privés ont afflué par centaines.

«Ça m’a fait tellement de bien, s’est-elle remémoré. Je ne dis pas que j’aurais aimé que ce soit connu de tous si j’avais encore été au Témiscamingue, que les gens m’en parlent quand j’allais à l’épicerie. Mais ici, je suis seule dans mon condo. Savoir que ces gens sont avec moi, ça me fait vraiment chaud au cœur.»

Et pour cause. Malgré son positivisme légendaire, sa capacité à rebondir, le parcours oncologique de Josée McFadden se sera, en partie, déroulé dans le plus grand isolement. Elle en parlait, le 23 octobre, sur sa page Facebook.

«Vendredi passé à cette même heure, le 16 octobre, je me réveillais, je venais de perdre une partie de mon corps que j'aimais beaucoup. Mais merci, car je suis encore en vie, un sein en moins, mais avec toute ma tête, une belle famille, plein d'amis qui m'entourent, a-t-elle écrit. Déjà de vivre une épreuve comme le cancer c'est difficile. Ajoutez-y une pandémie, c'est inhumain. Arriver à l'hôpital à 7h le matin, se faire débarquer sur le trottoir pour aller subir l'ablation d'un sein toute seule, ressortir le lendemain, se faire laisser encore sur le trottoir avec sa chaise roulante, eh bien, c'est la réalité. C'est ce que plusieurs vivent en ce moment. Car ce vendredi-là, je n'étais pas la seule à entrer toute seule au CHUM pour aller subir une intervention avec personne qui nous tient la main.»

La chimio, non merci

Mme McFadden a choisi de faire enlever au complet le sein où se trouvaient deux foyers de cancer et de suivre des traitements de radiothérapie. Par contre, lorsque son oncologue lui a proposé de la chimiothérapie préventive, elle n’a pas hésité une seconde. «Je ne voulais pas de chimio. La chimio, ça détruit le cancer, mais ça détruit aussi ce qu’il y a de bon dans ton organisme. J’ai posé plein de questions. Et j’ai fait des tests supplémentaires afin de m’assurer que je faisais le bon choix», a-t-elle mentionné

Elle est allée encore plus loin, en faisant une vidéo sur sa page Facebook où elle explique sa démarche. Vidéo qui a eu pratiquement autant d’audience que tous les mots d’encouragements qu’elle avait reçus précédemment. D’ailleurs, cet épisode l’a confirmée dans un rêve qu’elle caressait de longue date.

«J’avais pensé qu’un jour, je donnerais des conférences sur mon parcours, sur ce qui me guide, ce qui m’anime, a-t-elle conclu. Quand je vois les échanges que j’ai avec des gens dans des messages privés, sur Facetime, par téléphone, je sais que leur soutien m’a été précieux, mais je sais aussi que je peux apporter des choses aux autres.»

Commentaires

23 décembre 2020

Rychard Brouillard

Allô ma ptite cousine , je suis en pensée avec toi , lâche pas tu as la force !!! Notre côté McFadden nous aide à tenir debout , bonne chance ma chère, passe de belles fêtes ???? ????

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