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28 décembre 2020

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Telosphobie: un premier livre signé Claude Boulianne

Publié par les Éditions du Quartz

Claude Boulianne

©Gracieuseté

Claude Boulianne a lancé son premier livre à la mi-octobre, à la librairie Livresse de Rouyn-Noranda.

L’aide médicale à mourir devient accessible à tous: formations offertes, privatisation du don d’organes, récupération des corps. À travers ses différents concepts, l’auteur Claude Boulianne ouvre avec «Telosphobie» une porte de réflexions sur des sujets délicats.

Séparé en quatre parties, le roman de Claude Boulianne interroge plusieurs de ses aspects importants. «Dans la première partie, on se retrouve dans un genre de sous-sol où il y a une formation de trois jours. Dans une autre des parties, on suit le travail des récupérateurs, ceux qui vont ramasser les corps. On parle du monopole pharmaceutique de ceux qui fournissent l’injection ainsi que tout ce qui a trait au don d’organes et à ce qui arrive quand le gouvernement se met le nez là-dedans», a énumèré Claude Boulianne pour expliquer son récit. 

L’écriture de l’auteur se caractérise par des phrases courtes et simples. En fait, on ne s’éternise pas. «Je trouve les nouvelles littéraires plus punchées. Je me suis amusé avec cette histoire. Les amateurs de séries télévisées devraient aimer parce que c’est vraiment un peu comme si tu vois la scène. C’est aussi un livre qui correspond à mes goûts, avec de petits paragraphes et des chapitres courts», a-t-il évoqué. 

«En fait, plusieurs de mes intérêts se retrouvent dans le livre. Ils ne vont pas tous ensemble, mais je les ai rafistolés pour que ça tienne ensemble», a-t-il ajouté. 

La peur de la fin 

En nommant son roman «Telosphobie», l’auteur rouynorandien a créé un mot de toutes pièces. «Ça signifie la peur de la fin, pas seulement de la mort. C’est la peur de finir une émission de télévision, de finir un livre, une chanson. J’ai créé cette espèce de maladie où règne la peur de toutes les fins, aussi petites soient-elles. Et c’est quelque chose qui me ressemble», a-t-il fait savoir. 

Terminer le livre n’a donc pas été de tout repos? «Disons que j’ai découvert que j’aimais les deadlines», s’est-il esclaffé. 

«Pour la dernière partie, je suis allé en vacances près des Éboulements et de Cap-aux-Oies avec un plan de travail et je me suis rendu compte que ce n’était pas si facile. J’allais courir le matin et j’écrivais le reste du temps. Disons que je me suis inspiré de ce que je voyais», a-t-il mentionné. 

Durant cette retraite fermée, l’auteur a conçu une liste de lecture de plages musicales que les gens peuvent écouter en feuilletant les pages de son roman. «L’image du livre, ça vient d’un tatoueur en Italie. Je l’avais trouvée sur Instagram et on l’a contacté pour avoir sa permission de l’utiliser. C’était super particulier comme processus», a soutenu Claude Boulianne. 

Maintenant, son livre se retrouve dans toute bonne librairie. «C’est un drôle de feeling de le voir là et de me dire que je l’ai vraiment fini. J’ai encore des idées. J’ai lancé différentes pistes qui peuvent être exploitées», a-t-il indiqué. 

Du groupe au solo 

Claude Boulianne avait déjà publié une de ses nouvelles dans le recueil «Abitibi-Montréal». «Je n’ai pas d’études en littérature. J’ai étudié en droit. J’avais peur de ne pas répondre aux codes de la littérature. J’avais participé en écrivant une nouvelle pour ʺAbitibi-Montréalʺ, mais j’étais au sein d’un groupe. Là, je lance ça en solo. C’est une belle expérience», a exposé l’avocat de formation devenu juge de paix magistrat en 2017. 

Pour l’aider sur le cheminement qui conduit une personne sans expérience au statut d’auteur, il a pu compter sur l’aide des Éditions du Quartz. «J’ai vraiment aimé l’accompagnement que j’ai reçu. Je ne dirai pas que ç’a été une partie de plaisir, mais ce fut un beau projet», a-t-il mentionné. 

Notons qu’en raison de son emploi, tous les revenus du livre sont redonnés aux Éditions du Quartz. 

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