Justice
Retour21 janvier 2021
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Mort de Jonathan Belley: le Comité de déontologie saisi du dossier
Le jeune homme avait été abattu par les policiers en août 2017 à La Sarre
©Thierry de Noncourt
Nancy Veillette soutient que si les policiers avaient agi dans les règles de l’art, son fils serait encore vivant. C’est ce que devra trancher le Comité de déontologie policière.
Nouveau chapitre dans la saga de Jonathan Belley, ce jeune homme âgé de 23 ans abattu lors d’une intervention policière à La Sarre, le 20 août 2017, alors que les deux agents impliqués dans l’événement font à présent l’objet d’une plainte en déontologie policière.
Pour Nancy Veillette, mère de Jonathan Belley, il s’agit d’une petite victoire. «On parle en mal de mon fils depuis trois ans, mais jamais on ne discute de ce que les policiers ont pu faire lors des événements. Quand le Bureau des enquêtes indépendantes a conclu, en février 2019, que tous les protocoles avaient été respectés, je ne l’ai pas accepté et j’ai déposé une plainte en déontologie», a-t-elle raconté.
Le 20 janvier 2021, elle a appris que les deux policiers impliqués dans l’intervention ont été cités à comparaître devant le Comité de déontologie policière. La date des audiences, qui auront lieu à La Sarre, reste cependant à déterminer.
Actes dérogatoires à prouver
Comme seule la sanction (lorsqu’il y a lieu) est publique durant le processus déontologique, on ne peut rapporter l’identité des agents que s’ils sont reconnus coupables d’un manquement au Code de déontologie policière.
Parmi les actes dérogatoires qui figurent dans leur citation à comparaître figurent le fait d’avoir continué une poursuite policière après avoir reçu l’ordre d’y mettre fin, d’avoir mené une poursuite policière qui comportait des dangers pour la sécurité d’autrui et d’avoir procédé à une manœuvre d’interception dangereuse en milieu urbain.
«Ça ne veut pas dire qu’ils vont être déclarés coupables, mais ça veut dire que, comme je l’ai toujours dit, il y a assez d’éléments qui justifient une comparution en déontologie, a fait valoir Nancy Veillette. Je veux que la vérité sorte. La police a ʺscrapéʺ ma vie. Ça fait deux ans et demi que je vis avec un couteau planté dans le cœur et que je n’arrive pas à progresser dans mon deuil. Je soutiens que si, justement, les policiers avaient respecté tous leurs protocoles d’intervention, Jonathan serait encore avec nous», a-t-elle dénoncé.
Sur le même sujet
©Photo tirée de Facebook
Jonathan Belley est décédé le 20 août 2017 à La Sarre après avoir été abattu par les policiers lors d'une intervention.
Commentaires
21 janvier 2021
Robert Guillotte
Elle a raison. Lache pas Nancy
24 janvier 2021
nancy
je te remerci robert Guillotte oui j'ai raison et tu le savais que je lacherais pas ben contante que les policier on plusieur tard