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27 janvier 2021

CISSS: la main-d'œuvre indépendante pèse sur le déficit

En route vers un manque à gagner de 30 M $

Infirmière

©Depositphotos

Le recours croissant à la main-d'œuvre indépendante, essentiellement des infirmières, infirmières auxiliaires et préposés aux bénéficiaires, continue de peser lourd sur les finances du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue se dirige toujours vers un déficit de 30 millions de dollars pour l’exercice qui se terminera le 31 mars. Celui-ci demeure en grande partie attribuable à l’utilisation de la main-d'œuvre indépendante qui atteint des niveaux records.

C’est en effet ce qui est ressorti de la séance virtuelle du conseil d’administration du CISSS, tenue le 17 décembre. Ainsi, en date de novembre, soit après 8 des 13 périodes financières de l’exercice, les opérations du CISSS accusaient un manque à gagner de près de 20 M $. La main-d'œuvre indépendante représentait à elle seule un dépassement des coûts de 12,8 M $.

«Si on enlève le coût supplémentaire de la main-d'œuvre indépendante, on ramène notre déficit à 6,7 M $, qui était ce qu’on avait prévu l’année passée si on obtenait les 15 M $ supplémentaires qu’on demandait (un ajout budgétaire récurrent). On avait un plan de retour à l’équilibre, mais il n’a pas été actualisé parce qu’on est en pleine tempête en temps de COVID. Mais s’il n’y avait de hausse de la main-d'œuvre indépendante, on serait dans le target du déficit», a fait valoir Marie-Lyne Blier, directrice des ressources financières au CISSS.

Les encadrer plus sévèrement

Par ailleurs, le 26 janvier, Québec solidaire a demandé au premier ministre François Legault d'encadrer plus sévèrement les agences de placement privées. Dans le contexte actuel de la pandémie, la main-d'oeuvre indépendante devrait être contrainte comme les employés du réseau à assurer la continuité de services. Des contrats d'un mois devraient aussi être imposés afin de limiter sur les mouvements de personnel.

Le porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a aussi dénoncé le fait que le nombre d'heures de travail achetées aux agences privées de placement avait preque doublé depuis le début de la pandémie et que dans certains cas, les agence peuvent factuer jusqu'à 150 $ de l'heure pour fournir l'infirmière ou la préposée dont le réseau a besoin pour compenser la pénurie de personnel, selon les informations dévoilées en décembre par le ministère de la Santé.

La député de Rouyn-Noranda-Témiscamingue Émilise Lessard Therrien a déploré que la région dépende autant de la main-d'oeuvre indépendante, dont le budget serait passé de 1,2 M $ en 2016 à 23 M $ en 2020. «Nous sommes extrêmement dépendants des agences et le personnel est épuisé, il faut selon elle répartir le fardeau, surtout dans un contexte de crise de main d’œuvre dans notre réseau», fait-elle valoir.

Coûts COVID

De leur côté, les coûts de la COVID-19 pour le CISSS s’élevaient à 41 M $ en novembre. Marie-Lyne Blier a ventilé ces coûts assumés entièrement par Québec. La part du lion va aux services pour les personnes âgées, qui représentent la clientèle la plus vulnérable. On parle de près de 9 M $, dont 5,9 M $ au programme d’assistance aux personnes âgées et 2,5 M $ M $ en soins infirmiers.

Le CISSS rapporte aussi 3 M $ de dépenses en sécurité, attribuables en grande partie au déploiement d’agents de sécurité dans les établissements pour contrôler les accès. S’ajoutent 2,7 M $ pour les ressources de type familial, 1,6 M $ pour les unités de soins (médecine, chirurgie, soins intensifs), 1,3 M $ en entretien ménager et 1 M $ en installations matérielles.

Lors de sa séance de novembre, le conseil d’administration anticipait des coûts totaux de 64 M $ liés à la COVID-19 pour l’exercice qui se terminera le 31 mars prochain.

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