Économique
Retour30 janvier 2021
Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca
Un pardon de prêt pour les entreprises
Elles pourraient bénéficier d’un programme d’aide amélioré en temps de pandémie
©CLD de Rouyn-Noranda
Le Centre local de développement de Rouyn-Noranda peut offrir de l’aide aux entrepreneurs locaux.
Le Centre local de développement (CLD) de Rouyn-Noranda peut maintenant offrir le volet d’Aide aux entreprises en région en alerte maximale (AERAM) du programme d’Aide d’urgence aux petites et moyennes entreprises (PAUPME). Ce changement permettra à des entreprises de la ville de bénéficier d’un par
«Ce qui est intéressant, c’est qu’un pourcentage du prêt peut devenir une aide non remboursable grâce au pardon de prêt. L’aide réclamée doit cependant être pour des frais fixes: taxes municipales et scolaires, assurances, coût de services, etc.», a expliqué la directrice générale du CLD, Mariève Migneault.
«Par exemple, prenons une entreprise qui a des besoins de 2000 $ en frais fixes et qui obtient un prêt de 12 000$ à 3 % d’intérêt. Pour les mois visés par un ordre de fermeture du gouvernement, elle bénéficiera d’un pardon de prêt pour ces périodes. Dans le cas présent, elle pourrait l’obtenir pour janvier et février, ce qui réduirait le montant à rembourser à 8000$», a-t-elle ajouté pour illustrer le fonctionnement.
Notons que le montant d’aide non remboursable ne pourra excéder 80 % du montant prêté dans le cadre du programme. «Le volet AERAM rend le programme PAUPME plus intéressant pour les entreprises en fonction de la portion d’aide financière non remboursable. Ainsi, notre équipe est prête à soutenir les entrepreneurs locaux en les accompagnant dans l’analyse de leur situation visant le dépôt d’une demande», a souligné Mariève Migneault.
Rappelons que le PAUPME permet d’obtenir un prêt pouvant atteindre un montant maximal de 50 000 $ avec un taux d’intérêt de 3%.
Presque un demi-million en aide
Durant le premier confinement, le CLD a aidé plus d’une dizaine d’entreprises de Rouyn-Noranda. Environ 75 % de l’enveloppe de 463 000 $ a été utilisé pour aider des entreprises d’ici. Au final, 12 entreprises ont aussi contracté des prêts dans le cadre de ce programme.
Le nombre d’entreprises aidées peut sembler petit, mais l’explication est simple, selon Mariève Migneault. «Durant la première vague, nous n’avions pas cette partie non remboursable comme actuellement. Ce n’était donc pas l’outil financier le plus intéressant pour les entrepreneurs, alors que certains autres programmes, comme le Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes, en avaient une partie qui devenait une subvention», a-t-elle fait valoir.
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