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01 février 2021

La pénurie de logements s’accentue dans la région

Des taux d’inoccupation autour de 1%

Logements louer locatif SCHL

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

La pénurie de logements qui s’est installée il y a près de 15 ans est loin de se résorber dans la région, alors que deux des trois principales villes ont vu leurs taux d’inoccupation chuter.

L’Enquête sur les logements locatifs (ELL) de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), dévoilée le 28 janvier, révèle que le taux d’inoccupation flirtait avec le 1% dans les trois principales villes de la région en octobre dernier. Au Québec, il était de 2,5%. L’enquête s’intéresse aux immeubles construits expressément pour le marché locatif comptant au moins trois logements, et ce, dans les marchés de plus de 10 000 habitants.

C’est à Amos que la situation s’est le plus détériorée dans la dernière année, où le taux est passé de 2,9 à 1,1%. Les taux ont fondu pour tous les types de logements, que ce soit ceux d’une chambre (2,9 à 0,7%), deux chambres (2,4 à 0,5%) ou trois chambres et plus (3,7 à 1,6%).

Il a aussi baissé du côté de Val-d’Or, passant de 1,4 à 0,9%. Là aussi, tous les types de logements ont été affectés, le taux passant de 1,7 à 1,2% pour ceux d’une chambre, 1,2 à 1% pour ceux de deux chambres et 0,7 à 0,5% pour ceux de trois chambres et plus. Cette dernière catégorie est particulièrement préoccupante, puisque ce sont les logements les plus convoités par les familles.

À Rouyn-Noranda, la situation est demeurée relativement stable, mais rend toujours la recherche d’un nouveau logement très difficile. Le taux est passé de 1 à 1,1%, mais il a fondu de moitié pour les grands logements de trois chambres et plus (1,3 à 0,6%). Il a baissé de 1,7 à 1,4% pour ceux avec une chambre et il a plus que doublé pour ceux avec deux chambres, passant de 0,4 à 1%.

Toujours plus cher

Bien que les constructions neuves et améliorations locatives viennent aussi affecter la variation des loyers moyens sur le territoire, il n’en demeure pas moins que ceux-ci sont toujours à la hausse, et parfois de façon significative, ce qui ne facilite pas l’accès aux logements pour les ménages à faibles revenus.

À Amos, le loyer moyen est passé de 649 à 677 $, une progression de 3,7% entre octobre 2019 et octobre 2020. Les logements de trois chambres et plus ont été particulièrement touchés, passant de 773 à 790 $ (4,2%). L’an dernier, ils avaient aussi crû de 4,1%.

Les hausses sont un peu moins marquées à Rouyn-Noranda (3,5%) et Val-d’Or (3,6%). Dans le premier cas, les loyers sont passés de 639 à 677 $. Pour les trois chambres et plus, il a augmenté de 1,6%. Dans le second cas, ils sont passés de 649 à 664 $. La SCHL n’est pas en mesure de préciser la variation en pourcentage, mais le loyer est passé de 766 à 773 $ pour les trois chambres et plus.

Des actions demandées

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a invité le gouvernement du Québec a bonifier son programme d’aide d’urgence afin que toutes les municipalités avec un taux sous le seuil de 3% puissent s’en prévaloir. La relance dans la foulée de la pandémie serait aussi une bonne occasion de lancer un véritable grand chantier de logements sociaux, estime l’organisme.

Pour sa part, le Regroupement des comités logement et associations de locataires rappelle que la flambée des loyers rend les logements disponibles inaccessibles pour de nombreux locataires. Il rappelle que 195 000 ménages locataires au Québec consacrent plus de 50% de leur revenu au paiement du loyer. Il se dit particulièrement préoccupé par la rareté des grands logements de 3 chambres et plus.

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