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19 février 2021

Le CISSS aura besoin de 20 à 30 infirmières de moins

La réorganisation des soins se précise

Reorganisation infirmieres Nedelec FIQ

©Archives

La sortie du syndicat FIQ-SISSAT à Nédelec s’est effectuée avec des mannequins illustrant les usagers qui ont écopé selon lui du plan de délestage et de contingence du CISSS au Témiscamingue. Une action symbolique similaire a aussi eu lieu le 11 février devant le centre de radiothérapie à Rouyn-Noranda pour dénoncer le manque de personnel en soins infirmiers.

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue anticipe que la réorganisation permanente de ses ressources infirmières devrait lui permettre de réduire le personnel requis de 20 à 30 infirmières pour l’ensemble de son organisation.

Cette réorganisation vise à permettre au CISSS de répondre à la pénurie grandissante dans son réseau, qu’elle estimait à 160 infirmières en 2020-2021, représentant 20% des heures travaillées. Un plan de délestage et de contingence a été mis en place pour une durée de trois mois cet automne, permettant au CISSS de relocaliser temporairement 58 infirmières œuvrant en GMF et points services en milieu rural afin de maintenir des services jugés essentiels sur le plan clinique. Celui-ci prendra fin d’ici le 12 mars.

Entre-temps, le CISSS a mis en place sept chantiers afin d’identifier et explorer des pistes de solution à long terme avec l’objectif d’utiliser moins d’infirmières. «Probablement que l’issue de ça sera environ une réduction au sein des équipes en tant que personnel requis entre 20 et 30 ressources infirmières. C’est quand même significatif pour notre organisation. Ce qui ne veut pas dire du tout qu’on réduit ou qu’on diminue la qualité ou l’offre de nos services, mais c’est de les rendre différemment parfois avec d’autres professionnels ou d’autres titres d’emploi au sein de certains services. Mais tout ça n’est pas complété dans l’ensemble de l’organisation, donc ça se poursuit. Nous avons des rencontres toutes les semaines à ce sujet», a indiqué la présidente-directrice générale Caroline Roy aux membres du conseil d’administration, lors de la réunion du 4 février.

Quant à la réorganisation temporaire, Mme Roy a rappelé que des infirmières étaient sorties de leur retraite pour offrir le service de prises de sang dans les points de services CSLC dans les MRC Abitibi et Abitibi-Ouest. Au Témiscamingue, l’analyse est complétée et l’entièreté des services a pu être remise en place. «C’est une belle nouvelle pour la population. En termes d’efficience réalisée et offre de services, c’est ce qui correspond le mieux à notre population», a-t-elle affirmé.

La FIQ pas rassurée

De son côté, le syndicat FIQ-SISSAT a plutôt qualifié le bilan du plan de contingence et de délestage qui venait de prendre fin au Témiscamingue de désastreux pour la population, lors d’une sortie le 9 février à Nédelec. Selon ses représentants, des dizaines d’usagers se sont plaints de devoir faire 2 heures de route pour une prise de sang. Une infirmière a même assuré que des patients avaient préféré cesser certains traitements plutôt que de se rendre à Ville-Marie par peur de conduire ou de faire affaire avec des inconnus, sans compter les craintes de contracter la COVID-19.

La FIQ-SISSAT craint d’autres plans de délestage et de contingence, puisque selon elle, ce ne sont pas les analyses qui ont permis de remettre les services en place au Témiscamingue, mais tout simplement la fin des ententes permettant au CISSS de déplacer des salariées. «Que fait le CISSS-AT actuellement pour recruter? Pour maintenir ses salariées à l’emploi ? Pour se démarquer ? Que fait le gouvernement du Québec pour nous aider ? Combien de plans de délestages et de contingence, combien de services on va devoir encore diminuer ou fermer de manière temporaire et quasi aléatoire avant un vrai plan et des mesures structurantes pour notre région? Est-ce qu’on s’en ligne vers des fermetures permanentes?», affirme dans un communiqué Alexandre Vallière, secrétaire à l’exécutif FIQ-SISSAT.

On peut consulter en toute sécurité

Lors de la séance du conseil d’administration du CISSS, le 4 février, la présidente-directrice générale Caroline Roy a évoqué une diminution dans la consultation des services du réseau que ce soit à l’urgence, dans les cliniques de santé courante ou autres. «C’est important que les gens qui ont besoin de services de santé et de services sociaux viennent nous voir, qu’ils aillent à leurs rendez-vous, qu’ils aillent voir leur médecin au besoin. Parfois, ça peut être un problème pour lequel on attend un peu trop longtemps et finalement, la situation va s’être dégradée et ce n’est pas ce qu’on souhaite. Nos services et ceux dans les cliniques sont vraiment sécuritaires. Les mesures sont en place, il ne faut pas hésiter à venir consulter», a-t-elle insisté.

Troisième cohorte de préposés en CHSLD

Toujours le 4 février, la directrice des ressources humaines du CISSS, Sylvie Latulipe, a confirmé que 22 personnes étaient inscrites à la troisième cohorte de formation accélérée de préposés aux bénéficiaires en CHSLD, qui devrait débuter le 22 février. Ce n’est toutefois que le tiers des 66 bourses allouées par Québec au CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue pour recruter des candidats. «On est rendus à 120 personnes intégrées comme préposés en CHSLD ayant bénéficié du programme. Ça veut donc dire qu’à l’intérieur d’environ un an, avec la troisième cohorte, ce seront près de 140 personnes qui auront pris place au sein de l’équipe», a souligné Mme Latulipe.

Des formations en préparation

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue multiplie les démarches afin de trouver des solutions aux pénuries de main-d’œuvre qui sévissent dans différents titres d’emplois. Des pourparlers ont lieu avec le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue pour développer un programme d’Attestation d’études collégiales pour les infirmières immigrantes qui sont déjà au Québec et qui souhaitent compléter la formation requise par l’Ordre des infirmières. Les deux institutions planchent aussi sur un projet de formation accélérée en soins infirmiers. Sylvie Latulipe a précisé au conseil d’administration que des rencontres avaient avec les centres de formation professionnelle afin de mettre en place un programme à l’interne qui permettrait à des agentes administratives classe 3 et 4 d’aller chercher les acquis nécessaires, en alternance étude-travail, pour accéder à des postes d’agentes classe 1 et 2. Selon Katia Quinchon, président du comité des ressources humaines, le taux d’assurance salaire pour les professionnels en administration est à son niveau le plus élevé en cinq ans. Une démarche similaire a conduit à l’ouverture de deux cohortes de 10 personnes qui débuteront en mars pour une attestation d’études professionnelles en hygiène et salubrité en milieu de soins.

Départ de Dre Annie Léger

Lors de la séance du conseil d’administration du CISSS, le 4 février, la présidente-directrice générale Caroline Roy a confirmé que la directrice des services professionnels et de l’enseignement universitaire (DSPEU), Dre Annie Léger, et le directeur adjoint aux affaires médicales, Gérard D. Boulanger, quittaient l’organisation le 12 février. Dre Léger aurait exprimé le désir de revenir à la pratique médicale en 2022. Une structure temporaire a été mise en place en attendant de trouver un médecin qui pourra assurer l’intérim à la DSPEU. Le CISSS profite de l’occasion pour revoir sa structure.

Climat organisationnel à améliorer

Il a aussi été question du récent rapport sur le climat organisationnel réalisé à l’interne par le CISSS durant la réunion. Selon Radio-Canada, ce rapport conclut au bris du lien de confiance avec des médecins et ses conclusions ne seraient pas étrangères aux départs de Dre Léger et de M. Boulanger. Daniel Marcotte, président du comité de gouvernance, a assuré que les membres de son comité ont réaffirmé leur support entier sur les suites à donner au rapport. La présidente du comité des ressources humaines. Katia Quinchon, a précisé que certains outils étaient en voie d’être élaborés et seront mis en place concernant les six sous-thèmes identifiés dans le rapport et ses recommandations. Plusieurs mesures sont notamment mises en place par la direction des ressources humaines, notamment des formations destinées aux 231 cadres de l’organisation pour prévenir et gérer les conflits. Des codes de conduite et de civilité sont élaborés. Les communications seront améliorées. «On essaie de travailler en amont avant que ça ne dégénère», a précisé la directrice Sylvie Latulipe.

Des téléviseurs dans les chambres?

Les téléviseurs pourraient ne pas revenir dans les chambres des hôpitaux du CISSS, qui étudie plutôt d’autres avenues. «On veut basculer dans l’ère numérique. Promener de gros téléviseurs d’une chambre à l’autre, les installer et les désinstaller, on ne veut plus avoir cette modalité au sein de nos installations. Mais on est bien conscients que c’est un moyen de divertissement intéressant, surtout pour ceux ont des séjours plus prolongés. Donc, on a des projets à l’étude qu’on va pouvoir déployer assez rapidement les prochains mois. En basculant vers l’ère numérique, il y aura différentes opportunités qu’on n’offrait pas au sin de nos installations et ce sera au choix de la personne de pouvoir en bénéficier ou non», a indiqué la présidente-directrice générale Caroline Roy en répondant à une question du public, lors de la séance du conseil d’administration du 4 février.

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