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04 mars 2021

COVID-19: le variant sud-africain prédominant dans la région

Environ 70% des cas y seraient reliés

COVID-19, coronavirus, laboratoire, test.

©Photo Unsplash Trnava University

La facilité avec laquelle la COVID-19 se transmet dans la région depuis quelques semaines et les résultats du criblage et du séquençage des cas positifs permet à la Santé publique de croire que le variant sud-africain est maintenant prédominant sur la souche originale dans la région.

C’est ce qu’a confirmé Dre Omobola Sobanjo, médecin-conseil en santé publique, lors du point de presse hebdomadaire du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue sur la situation épidémiologique dans la région, le jeudi 4 mars.

«On a envoyé des tests au criblage à la mi-février et rétrospectivement jusqu’au début de février, et à ce jour, environ 70% de nos tests reviennent soit confirmés par séquençage ou présomptifs par criblage», a-t-elle précisé, en rappelant que 40 cas ont officiellement été liés au variant par séquençage dans la région jusqu’à maintenant.

On ignore toutefois toujours si le variant était présent avant janvier. «Chose certaine, le premier cas confirmé de ce variant date du début janvier. Avant ça, on n’a pas fait de criblage ou de séquençage», a répondu Dre Sobanjo.

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La Santé publique s’affaire d’ailleurs toujours à établir un portrait plus juste de la situation avec le soutien d’une équipe de l’Institut national de la santé publique du Québec. On ne sait toujours pas comment le variant est entré dans la région. Contrairement à ce qu’avait avancé la veille le Dr Horatio Arruda, directeur national de la santé publique, rien ne permet à ce stade-ci de lier son arrivée à l’industrie minière.

Vaccin moins efficace

La présence confirmée du variant aura permis à la région de recevoir le nombre de doses de vaccins prévu, au lieu de les rediriger vers les régions de Laval et Montréal plus durement touchées par la maladie. En revanche, le variant sud-africain pose aussi le problème qu’il résiste mieux aux vaccins développés jusqu’à maintenant. Dre Sobanjo s’est toutefois voulue rassurante à ce sujet.

«Le variant d’Afrique du Sud a la capacité d’échapper à peu près à chacun des vaccins. Son efficacité est moindre en présence de cette souche, mais il a tout de même une efficacité. C’est pour ça qu’on ne doit pas prendre de chances. Plus on vaccine, plus les gens seront protégés», a-t-elle affirmé.

Il a aussi été précisé que selon les informations connues à ce jour, le vaccin permet surtout d’éviter d’être gravement malade et d’ainsi réduire les hospitalisations et les décès.

Aux Jardins du Patrimoine

Dre Omobola Sobanjo a aussi souligné que les cas confirmés aux Jardins du Patrimoine d’Amos avaient été vaccinés deux semaines avant l’éclosion et qu’il s’agirait de cas présomptivement liés au variant. Or, bien qu’il soit encore tôt pour tirer des conclusions, ces cas n’ont pas développé de symptômes sévères jusqu’à maintenant.

«Les personnes infectées à cette résidence privée pour aînés se portent quand même bien, ce qui laisse croire que le vaccin aide. Mais l’épisode se poursuit, il est tôt pour conclure… mais ça nous rassure qu’elles se portent bien et qu’il n’y ait aucune hospitalisation liée à cette éclosion. On espère que ça va se poursuivre comme ça», a-t-elle déclaré.

La clinique mobile de dépistage doit se rendre de nouveau aux Jardins du Patrimoine, vendredi. «On pourra alors voir s’il y a d’autres personnes asymptomatiques et ajuster les mesures en conséquence», a fait valoir Dre Sobanjo.

Vaccination des 70 ans et plus

Quant à la campagne de vaccination, elle se poursuit sur le territoire auprès des groupes prioritaires. Ouverte aux personnes de 80 ans et plus depuis le 25 février, la campagne accepte aussi les réservations des personnes de 70 à 79 ans depuis le 3 mars. Il faut s’inscrire en ligne au www.cisss-at.gouv.qc.ca/vaccination-covid-19 ou par téléphone au 1-877-644-4545.

Selon Katia Châteauvert, directrice régionale de la campagne de vaccination, 3880 personnes de 70 ans et plus avaient reçu leur première dose et 9745 personnes avaient un rendez-vous, en date du 4 mars. La couverture vaccinale projetée est actuellement de 68%, mais des plages de vaccination s’ajoutent régulièrement. Chez les 85 ans et plus, la couverture projetée est de 89%. Elle est de 82% chez les 80 à 84 ans. Le CISSS estime être en mesure de vacciner toutes les personnes de 70 ans et plus qui le souhaitent d’ici la fin avril.

Au total, 10 964 personnes avaient reçu leur première du vaccin Moderna ou Pfizer, soit 7,4% de la population régionale, en date de jeudi. Au Québec, le taux est de 5%, a indiqué Dre Lyse Landry, directrice régionale de la santé publique.

Deuxième dose retardée

Par ailleurs, dans la foulée de l’annonce de la veille de faire passer la période entre la 1re et la 2e dose du vaccin de 12 à 16 semaines, le CISSS a annoncé qu’il allait annuler les rendez-vous donnés jusqu’à maintenant pour la 2e dose. Les gens seront contactés au cours de la prochaine semaine afin de fixer leur rendez-vous à une date ultérieure. Cette décision permettra de donner la première dose à plus de gens, libérant de nouvelles plages de vaccination.

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