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12 mars 2021

Fin du délestage des soins infirmiers en milieu rural

Ce n’est que partie remise, selon la FIQ-SISSAT

FIQ-SISSAT ELT sante bureau Dufour

©gracieuseté - FIQ-SISSAT

Jean-Sébastien Blais, président de la FIQ-SISSAT, et Émilise Lessard-Therien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, ont tenu un point de presse conjoint devant les bureaux valdoriens du ministre régional Pierre Dufour, le 12 mars.

Le 12 mars marque la fin du plan de contingence et de délestage des soins infirmiers qui a particulièrement affecté les services en milieu rural au cours des quatre derniers mois. Pour le Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT), ce n’est que partie remise.

La présidente-directrice générale Caroline Roy a annoncé, lors du point de presse hebdomadaire du CISSS de l‘Abitibi-Témiscamingue, le 11 mars, que tous les points de services CLSC en milieux ruraux allaient reprendre du service dès la semaine prochaine. «Ils seront différents, selon un horaire différent, peut-être qu’ils seront donnés par une personne différente ou que l’offre de services sera modifiée, mais par contre, il y aura réellement des services partout à partir de la semaine prochaine», a-t-elle assuré.

Cette réorganisation temporaire s’est faite dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, a rappelé Mme Roy. «Elle nous permettait aussi de prendre un pas de recul et de revoir l’ensemble de l’organisation de nos services qui utilisent des infirmières pour tenter d’en utiliser moins, tout en maintenant des services à la clientèle de qualité et sécuritaires, évidemment», a-t-elle fait valoir, sans toutefois préciser le résultat final du processus de réflexion.

Pour la population, les informations sur chacun des points de services CLSC en milieu rural doivent être disponibles au courant de la prochaine semaine sur le site internet du CISSS (www.cisss-at.gouv.qc.ca).

Le syndicat pas convaincu

La FIQ-SISSAT n’est pour sa part pas convaincu du succès du plan de contingence et de délestage temporaire, qui aurait plutôt resserré les critères d’accès aux services, laissé des usagers orphelins et permis l’implantation du privé, selon elle. 

«Le prochain délestage est déjà en élaboration et il sera sûrement plus long. Il devrait toucher encore plus de gens. Le CISSS-AT se voit contraint d’être dans une logique de plans de réduction de services sur 6 à 10 ans vu l’absence de réaction du gouvernement. Est-ce que les services amputés seront eux aussi remplacés par des services privés et payants comme on a pu voir au Témiscamingue? C’est plus que possible», déplore le président Jean-Sébastien Blais, dans un communiqué.

Inaction dénoncée

Conjointement avec Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue, la FIQ-SISSAT a dénoncé l’inaction du gouvernement et de ses représentants caquistes dans le dossier de la pénurie de main-d’œuvre en santé dans la région, vendredi, devant les bureaux du député et ministre régional Pierre Dufour, à Val-d’Or. «Nous savons que le ministre régional est saisi de la situation depuis son entrée en fonction. Nous lui avons écrit personnellement pour l’en aviser. Que fait-il? Où est-il? Nous déplorons son mutisme dans le dossier de la santé de ses concitoyennes et concitoyens de la région», déclare M. Blais, dans un communiqué de la FIQ-SISSAT.

«Depuis près de six mois qu’on tire la sonnette d’alarme au gouvernement sur la crise de main-d'œuvre que nous vivons dans le réseau de la santé. J’ai questionné le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux en chambre en octobre dernier, nous avons demandé la création d’un comité interministériel en novembre, en décembre une lettre a été envoyée au ministre de la Santé et le 10 mars dernier, j’ai déposé une motion sur la reconnaissance de la crise et le gouvernement l’a battue. Pourtant, sur le terrain les chiffres ne peuvent être plus parlants, il manque plus de 260 infirmières dans notre réseau, c’est l’équivalent de 30% du temps de travail qui est à combler. Le déclin démographique et nos soldes migratoires négatifs affectent grandement notre capacité à remplacer le personnel qui quitte pour la retraite, pour de meilleures conditions de travail au privé ou qui se réoriente complètement», renchérit Émilise Lessard-Therrien.

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