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23 avril 2021

Lucie Charest - lcharest@medialo.ca

Fermeture de lits de convalescence en vue

Le CISSSAT doit jongler avec l’augmentation des besoins versus la diminution du personnel

Infirmières

©Hugo Lacroix - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L’augmentation des besoins et la diminution de personnel infirmier pousse le CISSSAT à réévaluer les affectations aux différents services.

Après l’interruption des chirurgies non urgentes à Rouyn-Noranda et des accouchements à Ville-Marie, voilà que la direction du CISSSAT est forcée de s’attaquer à d’autres cibles pour conjuguer adéquatement la pénurie de personnel infirmier.

D’ici quelques semaines, les patients en convalescence dans chacun des cinq centres de santé de la région pourraient être déplacés vers les deux établissements qui seront déterminés pour les accueillir. «Actuellement, quinze infirmières sont affectées à la réadaptation, à raison de trois dans chacun de nos hôpitaux a précisé Caroline Roy, PDG du CISSSAT, le 23 avril. En allouant cinq infirmières à chacune des deux unités retenues, nous pourrons ainsi réaffecter cinq infirmières à d’autres tâches.»

Jongler de la sorte avec la réaffectation dans les différents services illustre à quel point la pénurie du personnel infirmier s’accentue. Et l’avenir n’est pas plus prometteur pour le moment.

En chiffres

Depuis l’exercice 2016-2017 jusqu’à ce jour, le coût de la main d’œuvre indépendante a pratiquement été multiplié par 7, passant de 2,5 M $ à 17,3 M $. Et pour le moment, rien ne laisse présager que ces chiffres diminueraient dans l’immédiat.

«Actuellement, nous avons des infirmières qui font des quarts de 12 à 13 heures par jour pendant 10 jours consécutifs, a déploré Mme Roy. Il nous manque 194 infirmières pour répondre à nos besoins courants. D’ici cinq ans, incluant les embauches projetées, il pourrait nous en manquer 512.»

C’est pour cette raison que la direction du CISSSAT élabore différents scénarios et partenariats, dont ceux avec le Cégep et l’UQAT. «Nous faisons également des présentations avec des organismes communautaires qui pourraient aider nos infirmières à se maintenir en emploi, a ajouté Caroline Roy. Pensons aux services de garde et au logement. Si une infirmière veut s’établir en région, mais qu’elle ne trouve pas de logement ou de place en service de garde, nous n’arriverons pas à la retenir.»

Appel à la solidarité

Le Dr Alain Moukheiber, médecin spécialiste au CISSSAT, a joint sa voix à celle de Caroline Roy, afin de sensibiliser la population à ce problème directement lié à l’augmentation des besoins et la diminution du personnel.

«Faire appel à des agences privées n’est pas une solution à long terme, a-t-il fait observer. Ces sommes pourraient être investies pour améliorer les conditions de travail de nos infirmières. Elles nous supportent dans notre travail. Nous devons aussi les supporter en retour. Ce geste mutuel contribue au maintien des services que nous fournissons à nos populations.»

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